Fébrilité, quand tu nous tiens! Les vacances, c’est génial! Quand, en plus, on s’apprête à réaliser un rêve (voir Venise et Florence), c’est encore mieux. Et si, au surplus, c’est pour aller rejoindre la Capitaine adoré, c’est le paradis!
Visite chez le coiffeur puis enregistrement en ligne, check! Début du « montage » de la valise selon les conseils de ma chère Lili et dégustation d’un petit vino tranquilo en savourant mon début de vacances.
Le Capitaine a changé de marina car où il était c’était suffisamment loin de Venise pour que le transport jusqu’à l’aéroport lui coûte 150 euros! Il est maintenant à Isola di Sant’Elena qui fait partie d’un des six sestières, quartiers historiques de Venise. Probablement plus cher que le précédent endroit, mais nous économiserons sur les différents transports, car je veux visiter l’île de Murano (renommée pour le soufflage du verre), l’île du Lido (site de la Biennale de Venise qui se tient présentement) et l’île de Burano (connue pour sa dentelle et ses canaux bordés de maisons vivement colorées). Nos transports seront également facilités pour aller à Florence et dans d’autres endroits dans le nord de l’Italie.
Il y a aussi les Dolomites que nous voulons visiter. Les Dolomites sont un massif des Préalpes orientales méridionales. Elles tirent leur nom de la « dolomite », roche calcaire d’origine marine. Le point culminant du massif, la Marmolada, fait 3,343 mètres d’altitude. Depuis 2009, les Dolomites sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ça promet d’être impressionnant à voir!
Cette année, je me suis plus ennuyée de l’absence du Capitaine, fouillez-moi pourquoi! J’ai appris à fonctionner par cycles : le cycle où il y a la fébrilité du départ tant pour le Capitaine que pour moi. Forts d’avoir passé l’automne et l’hiver ensemble, nous avons eu le temps de nous retrouver, de nous réadapter à la vie commune, de s’être tombés mutuellement sur les nerfs et d’avoir hâte de partir pour lui et moi d’être seule dans ma tanière afin de la mettre à ma main. Puis arrive le cycle de l’adaptation à revivre en solitaire, la mélancolie de me retrouver seule dans un grand lit puis l’habitude de m’y faire. Le troisième cycle est la fébrilité des retrouvailles, les retrouvailles puis la découverte de nouveaux pays ensemble. Le quatrième cycle est le retour de vacances et le comptage des dodos jusqu’à ce qu’il revienne. Le cinquième cycle est le retour du Capitaine, la période de réadaptation de la vie à deux, le plaisir de faire des choses à deux et d’avoir une vie sociale plus active.
Cette année, la mélancolie de son absence ne m’a pas quittée même si nous nous parlons à tous les jours. Pourtant, je me sens bien, pas dépressive et confortable avec la vie d’une femme de marin. Ça doit être les hormones! Force est de constater qu’après 10 ans, l’amour est toujours aussi vivant entre nous. La complicité demeure au rendez-vous et je ne vis plus les séparations comme des fatalités depuis belle lurette. J’y ai trouvé un style de vie qui me convient, le meilleur des deux mondes. Le Capitaine a été une bénédiction dans ma vie, malgré son caractère impétueux sur lequel il travaille avec ténacité, je dois avouer.
Je le sais en train de préparer amoureusement mon arrivée, mon espace dans le bateau et ça fait chaud au cœur.
Oh, Capitaine, mon Capitaine! J’aborderai tes rivages sous peu et le ciel n’en sera que plus étoilé…