Femme de marin 2013-13: La maudite valise – prise 2: Lili, la louve des valises!

Après avoir mis en ligne ma chronique sur la maudite valise, je vaque à mes occupations quand, en début d’après-midi, je reçois un message de Lili (les-Bains) sur mon Facebook : « GIRL, APPELLE MOI SVP, ÇA PAS DE BON SENS TA VALISE. NOW!! ».

OK, c’est le coup de fouet de Lili! Qu’est-ce qu’elle a ma valise? Je sais très bien ce qu’elle va me dire… Comme de fait, elle me demande tout de go si je pars sur le Titanic! Moi, je suis à l’autre bout du fil, crampée en deux et je ris comme une folle. Ben oui, c’est ça que j’ai l’air… Je lui rétorque qu’avant de mettre cette liste en ligne, j’ai pourtant coupé de moitié, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii….

Bien sûr, Lili m’a proposé un de ses maillots signé de sa griffe (Ahhhh, Seigneur, pourquoi m’as-tu fait si pauvre? Bouhouhou!!!! ). Trève de chialage, comme je serai réopérée cet automne et que je vais perdre du poids à nouveau, ce serait vraiment sacrant de ne plus pouvoir le remettre (puisqu’ils sont faits sur mesure). Je préfère donc attendre l’an prochain. Cette année, je me contenterai de mon maillot noir. Je sais, Lili, le noir c’est presqu’un sacrilège quand on en a rien qu’un mais ça respecte mon budget pour le moment.

En passant, chéri, Lili fait dire que tu DOIS m’en donner un en cadeau l’an prochain! Ça adonne-tu assez bien que je sois tout à fait d’accord avec la proposition de Lili! Rappelle-toi: happy wife, happy life! Vivement que je retourne dans la caverne de LiliBaba 🙂 En attendant les conseils de ma chère Lili pour une couleur qui fera rayonner mon teint, je vous réfère à  des photos de ses créations, histoire de vous bourrer la face…  http://www.flickr.com/photos/lili-les-bains/sets/

Ca a pas pris une heure qu’elle m’a retourné ma liste que je vous transmets telle quelle car je ne suis jamais avare des connaissances que j’acquière.  Je vous remets donc une partie de mon texte où Lili a mis ses commentaires et suggestions pertinentes (en rouge dans le texte). Amusez-vous!

–          Des produits capillaires pour tenter de dompter une crinière soumise aux aléas d’une température méditerranéenne. (DES PRODUITS?? IL Y A PAS UN PRODUIT???)

–          Rasoir pour les jambes, pince à épiler, lunettes de soleil, lunettes de lecture,  (UN) vernis à ongles pour avoir de jolies orteils, beurre de peanuts (ben non, il n’y en a pas en Europe), (GIRL, VAS TU SURVIVRE SANS BEURRE DE PEANUT??? BEURRE D’AMANDES, PARTOUT DANS LES ÉPICERIES!), pinces à cheveux, turbans et chapeau pour se protéger du soleil.

On passe maintenant aux articles essentiels d’une grande voyageuse :

–          Téléphone, Ipad, Ipod, appareil photo et son gréement, clé USB, journal de voyage, parapluie, ceinture ventrale. ( UNE TÉLÉ AVEC ÇA???? LA CAMÉRA ET SON GRÉEMENT RESTE AU QUÉBEC, TON CHUM A DÉJÀ TOUT ÇA!!! C’EST PESANT, DÉLICAT À TRIMBALLER AVEC LES VALISES DANS LES AÉROPORTS.. ET TOUT LE RESTE… SIMPLE MADAME, SIMPLE…)

La garde-robe est ce qui me cause le plus de souci. J’ai beau laisser quelques vêtements sur le voilier, mon poids fluctuant (tout comme les indices boursiers) fait que d’année en année, je ne sais jamais si je vais pouvoir y entrer!  (GIRL, TAILLE ÉLASTIQUE, DES VÊTEMENTS BASIQUES QUI HABILLENT 2 TAILLES LA FOIS, COMME LILI-LES-BAINS. IL Y A AUSSI) La compagnie Tilley (www.tilley.com) fait de très beaux vêtements de voyage pratiques, infroissables pour la plupart et qui se coordonnent très bien (PAS CHER). Le Capitaine se contente des mêmes vieux T-shirts d’année en année mais je dois avouer que je n’ai pas encore atteint cette simplicité volontaire. Bon, en ce qui me concerne, c’est pas simple et c’est pas volontaire!!

Faut se rappeler que je vis sur un bateau la majorité du temps, donc pas de fer à repasser ni de salle de bain où je pourrais laisser le linge se défroisser à la vapeur ambiante. Pas de sécheuse non plus. On lave le linge à la chaudière et à la main la plupart du temps et on l’étend sur les filières du bateau. Ça prend donc des matières légères, infroissables. (DU JERSEY DE POLYESTER OU DE VISCOSE, SE LAVE COMME UN MOUCHOIR, SÈCHE RAPIDEMENT, NE FROISSE PAS. ÉVITER LES JERSEY DE COTON).

–          Un jeans et un manteau de pluie (on a beau être en Méditerranée, le temps est changeant tout comme ici). (GIRL, Un jeans????? NON!!!! Tu as déjà eu froid aux jambes en juillet toi??? Un pantalon léger plus large au bas, un anti-moustique, un pantalon de base comme ton Lili-les-Bains).

–          Des capris (plus élégants à mon âge qu’une paire de shorts qui dévoilent cellulite et gros jambon). (ON S’EN FOUT, ON A NOS 2 SEINS, ÇA FAIT ÇA DE FAIT. UN CAPRI NOIR, UN CAPRI PÂLE. QUI SE ROULE ET NE PREND PAS DE PLACE. UN CAPRI C’EST PLUSSE BEAU!!!)

–          Un costume de bain, bien sûr, et sortie de bain (ça, c’est l’enfer pour une femme!! Je rêve de posséder un Lili-les-Bains et j’accumule les sous en attendant…). (ÇA VA VENIR GIRL, PRIE!!! XX[?] )

–          Une ou deux petites robes d’été pour les soirs de sortie. (TROIS PETITES ROBES D’ÉTÉ, DONT UNE SANS MANCHE, QUI PEUVENT SE COORDONNER AVEC UN PANTALON LE SOIR. CES ROBES DEVIENNENT DES HAUTS COORDONNÉS… )

–          Des vêtements Lili-les-Bains (un must, ça aussi). (T’ES BEN MIEUX. XX) (http://www.lililesbains.com/2012/09/23/la-boutique-en-ligne/)

–         Un ou deux petits lainages. (NON!! JE SUGGÈRE UN PASCHIMA LAINAGE LÉGER, FUN DANS L’AVION AUSSI )

–          Sandales et espadrilles de marche. Pas de talons hauts, Dieu du ciel!! (UNE PAIRE DE SANDALES CONFORT QUI VA AVEC TOUT, GENRE VIEIL OR, OU ARGENT, ET RUNNING SHOES)

On roule le tout et l’affaire est ketchup! Et on essaie de fermer la valise… (TA VALISE DEVRAIT FERMER).Bon, elle fait bien pitié la madame!

Ne reste qu’à attendre le jour J à se vautrer au gré des flots, d’un petit vino et d’un bon repas sur une terrasse accueillante en face des beaux yeux couleur océan de son chéri. Merci la vie! (ÉCOEURE PAS! XXXX CHU JALOUSE!!! XXXX)

Ma chère Lili, merci pour tous ces conseils que je vais appliquer, je te le promets. Je viens d’apprendre ta devise : Petite valise, beaucoup de fun! xxx

Lili avec la mosaïque que je lui ai faite l'an passé

Lili avec la mosaïque que je lui ai faite l’an passé

Femme de marin 2013-12: Le rituel de la maudite valise!

Savez-vous ce que je déteste le plus des voyages? Faire la maudite valise!! A chaque année, je me rue sur Internet à la recherche d’articles sur l’art de faire une valise. J’essaie tous les trucs suggérés et il y a 2 ans, j’ai même acheté une plus petite valise, histoire de m’obliger à me restreindre dans le stock que j’allais apporter.

 Il faut dire que vivre sur un voilier demande une bonne organisation de l’espace, d’autant plus que le nôtre n’est pas dans les plus grands (32 pieds – presque 10 mètres). Même si le Capitaine s’ingénie d’année en année à inventer des nouvelles façons de ranger les choses (je salue sa créativité), il demeure que le voilier n’a pas pris de longueur supplémentaire depuis tout ce temps!

 Après toutes ces années à voyager je n’arrive toujours pas, au grand dam du Capitaine, à faire une valise qui soit légère et à me délester de vêtements superflus. C’est comme si toute une vie tenait dans une valise… Bon, j’ai quand même fait des progrès mais comme je ne suis pas suffisamment riche pour me payer en double une garde-robe qui pourrait rester sur le voilier, je dois refaire l’exercice à chaque année, non sans casse-tête! Ça oblige le Capitaine, de son côté, à préparer ma venue en trouvant de l’espace disponible (je l’entends déjà sacrer) et à chaque fois j’ai droit à son « discours de bienvenue » du genre : « T’empiète pas sur mon côté, ok? ».

 Nous voici donc au cœur de l’exercice annuel avec comme Mantra : « C’est un voyage, cocotte, pas un déménagement ! ». Ne me posez jamais la question à savoir quelle chose j’apporterais sur une île si je devais n’en apporter qu’une; je vous saute à la gorge! Mis à part la réponse cul-cul : « toi, mon amour! », je me rends compte qu’il est IMPOSSIBLE en vieillissant de n’apporter qu’une chose (du moins pour une fille!).

 Je sais que lorsqu’on est jeune, on ne vit que d’amour et d’eau fraîche, mais en vieillissant le poids des choses matérielles essentielles prend de l’expansion. D’abord, les médicaments :

* Du Tramadol pour mes maux de dos

– Du Bénéfibre pour la constipation

          – Du Proctozone pour ces chères hémorroïdes (ça vous prend toujours au moment le moins opportun!)

         –  Les hormones (sinon je développe tous les symptômes reliés à la ménopause, et je vous préviens, c’est pas joli à voir!)

          De l’Advil pour les lendemains de fête (et Dieu sait qu’il y en a en vacances)

          Les médicaments pour une éventuelle cystite (ça aussi ça vous prend au moment le moins opportun)

          Des produits anti-moustiques (sur l’eau, c’est un must!)

 Ensuite, viennent les produits de toilette :

          Mes produits Jouviance pour ma peau de pet.

          Ma crème solaire avec protection d’au moins 60 FPS (étant jeune, on parlait pas de ça. Je me rappelle des après-midi complets étendue sur un toit en goudron avec comme seule protection un mélange d’huile de bébé et de teinture d’iode : mortel! Heureuse de ne pas avoir développé de cancer de peau mais aujourd’hui, je dois faire très attention car j’ai développé une intolérance au soleil).

          Crème hydratante pour le corps (une journée au grand vent, ça vous décape la pelure ça madame!).

          Des produits capillaires pour tenter de dompter une crinière soumise aux aléas d’une température méditerranéenne.

          Rasoir pour les jambes, pince à épiler, lunettes de soleil, lunettes de lecture, vernis à ongles pour avoir de jolies orteils, beurre de peanuts (ben non, il n’y en a pas en Europe), pinces à cheveux, turbans et chapeau pour se protéger du soleil.

 On passe maintenant aux articles essentiels d’une grande voyageuse :

          Téléphone, Ipad, Ipod, appareil photo et son gréement, clé USB, journal de voyage, parapluie, ceinture ventrale.

          Les sacs. Je magasine toujours chez Jet Setter, la boutique ultime pour les voyages. On peut même commander en ligne (http://www.jet-setter.ca/fr/).  J’y ai trouvé deux sacs dont je ne pourrais plus me passer dans la ligne PacSafe. Leurs sacs sont tous conçus dans une visée anti-vol. Ils ne sont pas donnés mais l’investissement en vaut la peine. Mon sac en bandouilère est le suivant : http://www.jet-setter.ca/fr/metrosafe-250-gii.html. J’ai aussi fait l’acquisition d’un sac pour ma caméra qui est génial : http://www.jet-setter.ca/fr/camsafe-venture-v8-anti-theft-camera-shoulder-bag.html. PacSafe fait toute une série de sacs qui répondront sûrement à vos besoins.

          Un sac de cabine pour apporter l’essentiel en dépannage.

 La garde-robe est ce qui me cause le plus de souci. J’ai beau laisser quelques vêtements sur le voilier, mon poids fluctuant (tout comme les indices boursiers) fait que d’année en année, je ne sais jamais si je vais pouvoir y entrer! La compagnie Tilley (www.tilley.com) fait de très beaux vêtements de voyage pratiques, infroissables pour la plupart et qui se coordonnent très bien. Le Capitaine se contente des mêmes vieux T-shirts d’année en année mais je dois avouer que je n’ai pas encore atteint cette simplicité volontaire. Bon, en ce qui me concerne, c’est pas simple et c’est pas volontaire!!

 Faut se rappeler que je vis sur un bateau la majorité du temps, donc pas de fer à repasser ni de salle de bain où je pourrais laisser le linge se défroisser à la vapeur ambiante. Pas de sécheuse non plus. On lave le linge à la chaudière et à la main la plupart du temps et on l’étend sur les filières du bateau. Ça prend donc des matières légères, infroissables.

          Un jeans et un manteau de pluie (on a beau être en Méditerranée, le temps est changeant tout comme ici).

          Des capris (plus élégants à mon âge qu’une paire de shorts qui dévoilent cellulite et gros jambon).

          Un costume de bain, bien sûr, et sortie de bain (ça, c’est l’enfer pour une femme!! Je rêve de posséder un Lili-les-Bains et j’accumule les sous en attendant…).

          Une ou deux petites robes d’été pour les soirs de sortie.

          Des hauts coordonnés.

          Des vêtements Lili-les-Bains (un must, ça aussi). (http://www.lililesbains.com/2012/09/23/la-boutique-en-ligne/)

         Un ou deux petits lainages.

          Sandales et espadrilles de marche. Pas de talons hauts, Dieu du ciel!!

 On roule le tout et l’affaire est ketchup! Et on essaie de fermer la valise… Bon, elle fait bien pitié la madame!

 Ne reste qu’à attendre le jour J à se vautrer au gré des flots, d’un petit vino et d’un bon repas sur une terrasse accueillante en face des beaux yeux couleur océan de son chéri.

 Merci la vie!

Chronique 2013-3 du Capitaine: Compte rendu de la 2e journée de visite

Samedi 13 avril 2013

Belle journée pour visiter! Les chemins ne sont pas ce qu’il y a de mieux, mais comparé au Québec les Grecs s’en sortent plus tôt bien. Il faut quand même dire qu’ils n’ont pas nos gels et dégels, sinon pauvres eux autres aussi! La conduite est un peu plus pépère qu’en Italie (j’ai adoré conduire en Italie!) mais  c’est quand même plus libre qu’en Amérique : pas de casque en moto, par contre j’ai vu une fille qui conduisait un scooter avec son casque sur le guidon;  les autos dépassent un peu partout mais ne vont pas si vite que ça. C’est peut-être pour ménager l’essence car l’économie ne roule pas bien du tout pour eux.

La grande difficulté que nous avons rencontrée c’est les indications routières : à peu près pas de nom ou de numéro de route et, une fois sur cinq, il y a un nom en anglais, autrement c’est en grec et le pire c’est la différence entre l’épellation de ce qui est écrit sur la carte routière et ce qui est écrit sur le panneau d’indication. Souvent, les deux diffèrent mais les gens sont d’une grande gentillesse, toujours prêts à aider. Même s’ils ne parlent pas anglais, on se comprend.

 Nous voilà donc en route. Nous quittons Cléopâtra Marina, direction Parga via le tunnel qui nous permet de passer sous le bras de mer qui divise la marina de Préveza. Nous passons Préveza et notre premier arrêt devrait être Zalogo. Nous roulons depuis trop longtemps selon notre estimation et un arrêt s’impose pour valider notre route pour nous rendre compte que nous avons dépassé la sortie. On doit rebrousser chemin.

 Nous voyons bien la Statue de Zalogo au loin et en haut, nous passons le village de Kamarina, joli et typiquement grec selon notre grande connaissance du pays mais presque désert. Nous trouvons un petit restaurant et comme il est temps de manger, nous nous y arrêtons. La dame semble bien contente de nous recevoir. Elle ne parle pas français comme la plupart des Grecs rencontrés à date. Il y a quelques Italiens, Allemands et Anglais. Nous parvenons à nous faire comprendre et Svein et moi demandons un souvlaki avec frites. Nous recevons une grosse salade grecque et deux souvlakis chacun! Pas grave, on est capable avec une Mythos chacun (bière grecque). La facture nous a coûté 15 euros pour nous deux! On ne peut pas se plaindre, d’autant plus que la dame était d’une gentillesse sans pareil. Et lorsque que je lui donne 1 euro de pourboire, elle se confond en remerciement avec un sourire comme il ne s’en fait plus.

 Nous reprenons la route. Nous passons près de ruines mais rien de vraiment intéressant. On arrive maintenant au monastère de Dimitreos où deux femmes tout de noir vêtues travaillent la terre sur le bord de la route. Nous sommes les seuls autres êtres vivants dans les environs. Après avoir stationné l’auto, l’ascension commence jusqu’au monument de Zalogo : on nous a dit qu’il y avait plus de 600 marches. Je ne les ai pas comptées mais les marches ne nous rebutent pas. Même si  je dois faire un arrêt à mi-chemin, le paysage est splendide! Je n’imaginais pas autant de montagnes en Grèce.  L’air est frais, mais l’idée de ces femmes préférant jeter leur enfants dans le vide avant de sauter à leur tour pour échapper aux envahisseurs Turcs a de quoi faire réfléchir…

 On repart en descendant les montagnes de l’autre côté car pourquoi passer deux fois au même endroit si on n’est pas obligé? Disons que la route serait IMPRATICABLE durant nos hivers. Direction Nekromantio  en passant par le village de Mirsini.

 Arrivés à Nekromantio nous avons une surprise : l’accès aux ruines est interdit car nous sommes en dehors des heures de la fonction publique, ce qui veut dire que rien  est ouvert après 15h. Il faut savoir que cela s’applique même pour l’Acropolis sauf pour une exception soit lorsque les navires de croisière accostent. Là ils demeurent ouverts jusqu’à 17h, wow!!

 Nous nous dirigeons par la suite à Parga, joli endroit que j’avais mis sur mon itinéraire de retour en août.

 Dimanche 14 avril 2013

Après avoir changé les joints d’étanchéité sur la pompe à eau de mon moteur diesel et après que Svein ait ciré une partie de la coque, nous voilà en route pour l’île de Lefkada, île que j’ai eu le plaisir de côtoyer l’an passé. Après un tour de Levkas, nous décidons de faire le tour de l’île d’ouest en est donc direction sud. Deuxième arrêt à Nikitas, joli petit village où nous avons eu le plaisir de prendre quelques photos.

Nous passons ensuite par les montagnes en gardant un œil sur la mer direction Vasiliki. Encore une vue imprenable en descendant vers la baie, mais le vent descendant de la montagne rend la marina très inconfortable. Mis à part quelques bateaux de pêche, il y a trois voiliers qui semblent avoir hiverné à flot et qui se font brasser. Selon les locaux, il y a eu une tempête qui a couché les réverbères sur le quai.

Maintenant en route pour Sivota Bay que je n’ai pas pu prendre en photo. C’est un endroit que j’avais déjà sélectionné pour m’ancrer vers la fin de l’été et le peu que j’ai pu voir de cette baie demeure dans mes endroits favoris, soyez-en certains! Il y a aussi Portokatseki que ma petite nièce Stéphanie m’a recommandé comme un endroit intéressant à aller voir.

On continue et voici Rouda Bay : belle grande baie, aussitôt quelques photos prises nous nous dirigeons vers Vilho Bay où je m’étais ancré l’an passé pour quelques jours et où j’avais fait connaissance de Néo-Zélandais qui naviguaient en Méditerranée depuis déjà quelques années. Dernier bout de chemin  vers Lefkas où nous nous arrêtons pour un bon repas, un peu de bière grecque, salade et seiche pour moi, tout cela avec un service impeccable!

Lundi 15 avril 2013

Svein complète le cirage de la coque et donne une première couche de peinture sur la ligne de flottaison tandis que je finis de préparer la cabine avant et le nettoyage des équipets bâbord. Retour de notre voiture de location. Notre énergie doit se concentrer sur le bateau maintenant car la mise à l’eau approche.

Mardi 16 avril 2013

Bonne nuit de sommeil. Après quelques kilomètres de jogging, je dois finir la maintenance du moteur ce matin et le faire rouler pour m’assurer que tout est en parfaite condition de ce côté.

Serge

Réverbères tombés suite à une tornade à Vasiliki

Réverbères tombés suite à une tornade à Vasiliki

 

Femme de marin 2013-3: Dans les petits bateaux, les meilleurs onguents…

Ce qu’il y a d’ennuyeux dans l’amour, c’est que c’est un crime où l’on ne peut pas se passer d’un complice. (Charles Beaudelaire, Mon coeur mis à nu)

 Tu te lèves, traîne tes pantoufles dans toute la maison, tournes en rond. Tu vas te faire un café et pendant que tu attends le doux nectar qui va te remettre d’aplomb, tu regardes par la fenêtre la neige tomber. La ville dort encore sous un manteau blanc. L’ordinateur est ouvert et aucun message t’attend, pas plus que sur le répondeur téléphonique. Une autre année commence et il n’y a qu’un amoncellement de vaisselle sale qui attend d’être lavée. Méchant planning! Tu regardes le canal météo et c’est la merde pour la semaine à venir. Tu refermes la télé.

Tu remarches dans la maison, prends ton café au passage. Il est quelle heure déjà? Neuf heures et tout le monde dort encore. C’est normal, hier tout le monde tombait dans les bras de tout le monde pour se souhaiter bonne année et festoyer après avoir ri un bon coup devant le traditionnel Bye-bye. Tu viens de passer toutes les vacances des Fêtes seule parce que c’est ce que tu voulais. Tu venais de clairer un xième soupirant qui soupirait plus qu’il n’agissait. Tu lui as donné son bleu parce que tu en avais assez d’absorber ses mensonges. T’es une vraie éponge – déformation professionnelle, sans doute –  et cette fois-ci, tu as essoré tout ce qui se trouvait sur ton passage. C’est le cadeau de Noël que tu viens de te faire et la résolution que tu comptes tenir pour la nouvelle année. Tu es la maîtresse.  La bien-aimée aux heures convenues.  T’es comme un port où les marins accostent, font leur « pump out », se ravitaillent et repartent illico vers des cieux plus lumineux. Oui, je sais, t’avais dit plus jamais de cette assuétude molle, plus jamais d’attente à ne rien faire qu’attendre.

Merde, t’as plus de lait pour un autre café et tu devras sortir sous un froid sibérien. Shit!

Soupir et re-soupir. Allons voir quel idiot, à part toi, est connecté sur ce maudit réseau de contact sur lequel tu as réactivé ton abonnement. La veille, un ami t’a presque tordu le bras pour que tu te remettes en marche, non convaincue que c’est la bonne chose à faire pour une célibataire dans la quarantaine, intelligente mais qui souffre de myopie affective.  Tu viens de te débarrasser de ce statut de maîtresse.  Tu devrais en être soulagée.  Pourtant, tu as si froid, seule.  T’as froid aux yeux… Ton ami a raison : tu dois reprendre la mer. Holly shit!

Tu t’affales devant l’ordi, fixe le curseur qui clignote à intervalles réguliers. La souris est impatiente mais tu la fais languir. Ton estomac crie famine. Tu retournes à la cuisine et ouvres le frigo. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Le pain commence à moisir. Faudra le jeter. Manque de courage. Retour à l’ordi comme on va à l’échafaud. Rafraîchir la page. Seules quelques âmes esseulées font leur apparition. Tu ne connais personne sauf peut-être un type dont tu retournes voir la fiche. Ça te dit vaguement quelque chose. Vous ne vous seriez pas parlé quelques fois l’an passé? Ta mémoire fait des « free games ». Active-toi un peu! Tu lui lances un « Tu dois pas te rappeler de moi mais bonne année quand même! » Une bouteille à la mer comme un S.O.S…

Retour au frigo sans grande conviction. Profonde réflexion existentielle sur la composition d’un déjeuner acceptable. Un bagel te tend les bras. Une brassée de lavage serait la bienvenue. Retour à l’ordi, un bagel dégoulinant de beurre de peanuts qui te tache les doigts. You’ve got mail!

Le type se rappelle bien de toi et te remémore des bouts de discussion dont tu n’as aucun souvenir. Eh bien… Retour à la fiche pour revoir la photo et relire le texte, histoire de sortir d’un coma éthylique solitaire en espérant qu’un brin d’intelligence va remonter à la surface. Tu tentes d’assembler les mots pour former des phrases cohérentes et intéressantes. Au deuxième message, il te donne son numéro de téléphone. Tu passes proche de l’envoyer paître, histoire qu’il ne s’imagine pas que tu es là à attendre le Messie, un filet de bave sur le menton. Mais tu te ravises et tu écris que s’il est vraiment intéressé, il va se plier au dur exercice de la correspondance pendant un  petit moment. Il te répond en te disant qu’il a pensé dans un premier temps t’envoyer te faire foutre mais que, tout bien considéré, c’est pas une si mauvaise idée que ça! Bon, celui-là il dit au moins ce qu’il pense. Ça augure bien.

Quelques jours plus tard, tu as consenti à l’appeler – conversations intéressantes qui vident la batterie de ton téléphone. Après deux semaines, vous êtes allés bruncher un samedi « moinstrentedeuzien » dans un restaurant qui manquait de chauffage. Le type n’avait rien de ce qui t’attirait normalement chez un homme mais la voix était chaude, l’écoute intense, le rire sincère et il avait ce petit geste qui t’émouvait : quand tu parlais, il passait doucement son doigt sur sa lèvre, micro-caresse qui laissait présager quelque chose d’invitant. Tu t’es dit : « Celui-là, regarde-le avec les yeux du cœur ».

Il a tout de suite mis la table, a dit qu’il allait partir, c’est sûr, un projet de retraite où il allait naviguer jusqu’en Turquie. Tu as failli lui dire : « Bien contente de t’avoir connu » mais quelque chose t’en a empêché. Au contraire des autres qui finissaient toujours par conjuguer le mot rester au passé, celui-là te parlait de départ mais tu sentais dans ses yeux qu’il voulait faire de toi son port d’attache.

Tu lui as réservé la meilleure place, un port avec un seul quai, un bail à vie. Une façon différente d’aimer.

C’était il y a 10 ans. C’est comme ça que j’ai connu le Capitaine.

Chronique du Capitaine 2013-1: Les préparatifs pour la saison ont commencé

Dimanche 7 avril, 2013

8h40 : je suis en train de prendre mon premier déjeuner de l’année à bord de Nomade et, oui, je m’installe tranquillement. Ça fait 3 nuits que je dors dans le carré et j’en ai pour au moins autres 3 nuits encore avant de déménager dans la cabine avant qui deviendra mon lieu de repos pour les mois à venir.

Eh oui, la cabine avant est vidée, et j’en profite pour faire des petits travaux comme un ajout d’espace de rangement que j’ai découvert durant l’installation du guindeau l’été passé. Faut croire qu’il y a toujours des surprises sur un bateau et chaque centimètre carré compte! Donc,  une fois l’espace bien fait, une, deux, ok 3 couches de vernis complétées, je réaménage dans la pointe avant et pourrai ainsi travailler à préparer le carré. En même temps je prépare l’extérieur tout doucement :  le dodger est installé, le guindeau est vérifié et fonctionnel (70 mètres de chaîne 5-16, suivis de 70 mètres de câblot 5-8). Si je ne peux trouver d’ancrage avec cela et bien tant pis pour moi!

Pour ceux qui me suivent depuis le début, vous vous rappellerez peut-être que durant l’hivernage 2009-2010 au Portugal,  le vent avait arraché l’intérieur d’un de mes panneaux solaires. Je fonctionnais donc depuis avec un panneau solaire et l’éolienne. Un panneau de 85 Watts n’étant pas suffisant, j’en ai acheté deux autres l’automne passé. Ayant commandé des attaches faites sur mesure de la marina en les quittant l’an passé, j’ai pu les installer mais l’original a maintenant besoin d’ajustement, ce qui sera fait dans les jours à venir.  J’ai aussi installé le butane ce qui m’a permis de faire cuire mes œufs et rôties ce matin, sans oublier l’électricité qui n’était pas fonctionnelle à mon arrivée est maintenant parfaite.

Coté température, plus tôt instable serait le bon mot je crois. Venteux et frais la première journée, suivi d’une merveilleuse journée  hier où j’ai travaillé en short. Rien d’autre toute la journée pour me réveiller au son du vent, fraîcheur et ciel couvert encore aujourd’hui, mais la journée d’hier était assez belle  pour me donner le goût de prendre la mer. Donc, si je veux fendre l’eau sous peu, je dois aller travailler.

En espérant que ce texte plutôt technique ne vous aura pas rebutés en attendant la mise à l’eau qui est fixée pour le 19 avril à midi.

Selon ma conjointe amoureuse Mado, il faisait -6 hier matin à Montréal ! De quoi je me plains moi? Allez, au travail.

Midi, petite bruine, le vent est tombé et je viens de finir la première couche de vernis en avant. Cet après-midi, si le temps ne s’améliore pas, changement du plafonnier du carré car l’an dernier une infiltration d’eau de mer n’a pas fait bon ménage avec les connections électriques du précédent.

Serge (de Préveza en Grèce)

Veille du départ

Bonjour à tous,

Me voilà sur mon point de départ. Ma valise est fermée : 22.7 kilos (j’ai droit à 23) et c’est sans compter la boîte de 22 kilos que j’ai envoyée par la poste il y a 7 semaines, ni mes bagages à main. D’ici 24 heures, je prendrai les airs pour Athènes via Zurich sur les ailes de Swiss Air. Ensuite ce sera l’autobus jusqu’à Préveza (ce qui représente environ 9heures) puis la découverte de Nomade qui dort bien tranquillement, du moins je l’espère, depuis l’été passé.

Après un sommeil bien mérité, ce sera les travaux à commencer pour remettre le voilier en état de reprendre la mer, la mise à l’eau étant fixée pour le 19 avril. Si tout se passe bien, ce sera le départ la journée même pour la mer Adriatique via un arrêt sur les îles de Paxos et de Corfu pour ne revenir en Grèce qu’au mois d’août où je planifie pour le moment d’ hiverner Nomade à Kalamata, mais on ne sait jamais, tout peut changer.

Je vais m’efforcer de mettre plein de photos et d’écrire une chronique de façon régulière, mais ne soyez pas surpris qu’avant la mise à l’eau de Nomade, je sois un peu plus tranquille.

Bon été à tous,

Serge

Rétrospective photos 2012

Pour celles et ceux qui seraient intéressés à voir une rétrospective du périple du Capitaine et de moi pour 2012, vous pouvez copier le lien suivant:

http://share.shutterfly.com/action/welcome?sid=0AZtnDly5Zsmbzg

A noter cependant, le voyage de Stockholm n’y figure pas puisque j’ai mis sur ce site des photos tout récemment.

Petit conseil: Lorsque vous arrivez sur le site, cliquez sur Full Screen pour mieux voir les photos.