Serge est toujours dans le sud de la France. Il fera probablement un dernier arrêt à Menton avant de se diriger vers le nord de l’Italie. Svein et Karl-Evert sont maintenant partis et Serge continue seul. Comme des vents de face sont annoncés, Serge va rester encore à Nice pour les 2 prochains jours. Il trouve la ville très jolie et s’y plaît bien. Au menu du petit diaporama, des dernìers endroits visités par Nomade II: Port-Cros, Marine de Cogolin, St-Raphaël, St-Tropez, Cannes et Nice.
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Force 7
Je viens de parler avec Serge au téléphone. Il est arrivé à Port Cros, petite île entre Toulon et Cannes. Il pense y rester pour 2 jours environ car on annonce des vents de force 7 sur l’échelle de Beaufort (ça équivaut à des vents entre 50 et 60 km/h).
Pour ceux et celles qui veulent en savoir plus sur l’échelle de Beaufort, il est toujours possible d’avoir plus de détails au lien suivant: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_de_Beaufort. On y voit que des vents de force 7 ce n’est pas nécessairement les pires, mais il faut toujours mieux être prudent. Sur l’île, il n’y a ni électricité, ni eau, ni wifi (heureux que j’aie pu le rejoindre par téléphone!) ; en conséquence, je ne devrais pas avoir de nouvelles de lui avant dimanche.
Donc, amuse-toi bien mon chéri 😀
Message de Serge: dernier port avant le Portugal
Je suis à Baiona, dernier port avant le Portugal. Disons que les vents n’ont pas été pour moi avant-hier : 20-25 kn dans le nez et je ne faisais qu’environ 2 nœuds. Je suis finalement arrivé à 23h30 hier soir.
Je suis rentré dans une embouchure (Ria) pour aller dormir aux alentours de minuit avant hier car j’étais brûlé. A mon réveil au matin, le vent soufflait toujours dans la mauvaise direction et aussi fort. J’ai donc décidé d’attente la météo de 10h40, mais vers 10h15 le vent a tourné et je suis parti vers 10h45. Il y avait un vent de 15-20 noeuds de dos presque tout le long et une houle entre 1.5 et 3 mètres. Ça se prenait bien. J’ai donc décidé de faire le saut jusqu’à Baiona.
Je vais demeurer 2 autres nuits avant de partir car je dois regarder le pilote automatique. Je crois qu’il est au bout de son rouleau, je vais voir.
Bonne nouvelle, il semble que ça soit l’ajustement seulement, je verai bien lors de la prochaine étape comment le pilote se maintien. dire qu’il ni a pas si longteps, deux pilote n’était pas assez pour une traversée, le mien a été acheter il y a maintenant 4 ans.
Notre activité préférée…
Eh oui… qui eu cru que nous aurions été scotchés à Santander pendant une semaine? Ici, la température est vraiment bizarre au nord de l’Espagne. Vous vous levez le matin et il fait un froid de canard et des vents à écorner les boeufs. Vous vous habillez en pelure d’oignon, partez à la ville et deux heures plus tard un soleil de plomb vous tape dessus et c’est la face rouge comme une forçure que vous revenez au bateau où les vents continuent toujours de sévir. Le bateau craque de partout comme un vieux bateau de pirate abandonné.
Donc, vous aurez compris qu’aujourd’hui est notre septième journée à Santander et j’en profite pour vous parler de ce qu’a été ici notre activité préférée, et j’ai nommé FAIRE L’ÉPICERIE!!! Comme l’espace dans le bateau est limité, le frigo vraiment petit et nos bras au nombre de deux seulement par personne, c’est une activité qui se répète souvent.
Donc, hier était une journée maussade et John, notre voisin british de quai nous a conseillé un centre commercial qui était à une heure de marche avec, en prime, une épicerie. Nous avons entrepris ce pélerinage pour arriver enfin à ce qui nous apparaissait de toute évidence être le fameux centre d’achats.
Est-ce parce que l’Espagne est plus religieuse… mais tout était fermé sauf les restaurants de la place, dont un Burger King qui s’est soudain mis à m’appeler: Viens, ma Madeleine……. Après 15 jours de bonne alimentation sans faux pas, j’ai craqué!! Désolée…. comble de malheur, la grosse épicerie était aussi fermée pour la journée. C’est bredouilles que nous sommes revenus au bateau. Il nous restait des pâtes, de l’ail et du vin. C’était suffisant pour finir la journée en beauté. La prime de fin de soirée: je me suis fait laver au Backgammon.
Ce matin, nous n’avons pas répété l’expérience du gros centre d’achats mais nous avons plutôt repris notre bonne habitude d’aller à la ville: une demi-heure de marche, suivie d’une demi-heure d’autobus. A Santander, il y a une chaîne d’épiceries ouvertes toute la journée. Ça s’appelle «Lupa». Ça fait la job, comme on dit. La nourriture est moins chère qu’au Québec et il y a quand même du choix excepté les fruits: peu et chers.
Dans cette ville, il y a peu de choses à visiter. Un musée des beaux-arts qui n’est jamais ouvert quand on est là, une cathédrale qui ne nous émeut guère et beaucoup d’édifices gouvernementaux. Quant aux magasins, soit vous trouvez pleins de cossins qui n’ont rien d’attirants, soit des boutiques de linge assez chères. La mode est plutôt laide et beaucoup de femmes ici (tout comme en France) portent des bottillons ou des bottes avec des gros collants en plein été!! Je sais pas comment elles font mais c’est même pas agencé avec le reste. On trouve aussi beaucoup de magasins de souliers et «peluqueria» (coiffeuse) ici. Si vous êtes mal coiffé, c’est bien parce que vous le voulez!!!
Moi qui adore magasiner, la seule chose que je me suis achetée depuis 2 semaines, c’est un sac à dos qui me sert énormément. J’ai beau me forcer, je ne trouve aucun souvenir qui en vaille la peine. Peut-être à Madrid, qui sait!!!
Arrivée à Santander
Lundi, 1er juin
Journée de semi-farniente aujourd’hui. Nous avons marché jusqu’à la ville en longeant la promenade face à la baie. Le temps est magnifique; soleil et brise fraîche: la combinaison idéale! Nous voulions trouver une épicerie, question de renflouer notre ravitaillement, et plusieurs fois nous avons dû demander: ¿Busco un mercado cerca aqui? (Je cherche une épicerie près d’ici). C’est, je pense, la chose la plus difficile à trouver dans les villes où nous passons. Il n’y a pas d’équivalent de IGA ou Métro à tous les 5 coins de rue. A peine quelques petites épiceries.
Nous sommes revenus chargés de paquets et avon passé le reste de l’après-midi sur le bateau. Serge a continué à tracer notre route jusqu’à Vigo sur le C-120 et il a entretenu le moteur car demain (mardi), nous reprendrons la mer pour Santander.
Quant à moi, j’ai essayé de somnoler un peu et j’ai terminé le roman de Guillaume Musso « Et après… » sous un flot de larmes. C’était vraiment bon et touchant!!
On voit que la semaine de travail a recommencé pour la plupart des gens car la marina et les environs sont vraiment tranquilles. J’oublie déjà que la majorité des gens travaillent et j’ai même déjà de la misère à savoir quel jour on est.
Ma première semaine de vacances tire déjà à sa fin et je trouve que le temps passe si vite près de mon capitaine. Nous n’avons pas été longs à nous retrouver. Quelques ajustements d’usage au début, normaux lorsque 2 personnes ont été séparées pendant un moment. Il fallait mettre les pendules à l’heure car même si nous nous parlons à presque tous les jours par l’intermédiaire de Skype, il demeure que ce n’est pas par ce moyen que nous avons nos grandes conversations, nos nécessaires mises au point, mais aussi l’échafaudage de nos projets communs.
Même si nous vivons séparés pendant quelques mois et que notre style de vie diffère de la majorité des gens, nous avons choisi la vie de couple et cela faisait un grand bien de se le réaffirmer. Et il y a aussi de grands moments où nous partageons le silence ponctué de petits sourires mutuels et de baisers à la volée.
La vie est si simple parfois que je me demande comment je fais pour me la compliquer lorsque je suis loin de lui…
Mardi, 2 juin
Ce matin, nous avons quitté le pays basque pour nous diriger dans la région de Cantabrie avec un premier arrêt à Santander.
Au début du voyage, nous avons été obligés de faire une mise à zéro du système (C-120) et un réalignement du compas bateau dû à un enlignement négatif d’environ 160 degrés. Cause: inconnue. Par la suite, tout a bien été. Nous avons eu un peu de houle mais très peu de vent. En conséquence, les 8 heures qui nous séparaient de notre point d’arrivée se sont faites au moteur. Je m’habitue à rouler sur un bouchon de liège qui flotte sur l’océan.
A notre arrivée, il y avait 2 couples de Français qui venaient d’arriver sur un voilier Ovni345 qui nous ont aidés à amarrer au quai d’accueil. Plus tard, ils nous ont invités à prendre l’apéro sur leur bateau. Nous avons appris qu’ils viennent d’Arcachon et les propriétaires du bateau ont beaucoup navigué par le passé. Ils étaient vraiment très gentils et nous ont même conseillé quelques prochains endroits où arrêter. Comme la marina est loin de la ville et qu’il y a un autobus pour s’y rendre, nous prendrons la journée de demain pour visiter.
Arrivee a Getaria
Aujourd’hui, nous sommes partis de Hondarribia pour nous rendre à Getaria. H…. de houle de travers arrière à marde!!!! Avec une mer croisée, ce sont les 2 choses que je déteste le plus au monde!! M’enfin…. On a été au moteur tout le long du voyage car il n’y avait que 2-3 noeuds de vent, sans plus. Les 2 premières heures étaient les plus agitées, la mer spinait le bateau comme une machine à laver. Puis, en face de San Sebastian, ça s’est calmé un peu jusqu’à l’arrivée à Getaria.
Prendre possession de sa place au quai dans la marina de Getaria n’est pas une mince affaire. Les allées sont vraiment étroites et les emplacements pour chaque bateau guère mieux. Mais les Espagnols sont habitués et nous regardaient stoïquement jouer de la perche pour ne pas frapper les autres bateaux.
Nos voisins espagnols parlent français et nous pouvons un peu jaser avec eux. Ils sont très gentils.
Je ne sais pas quelle température il fait présentement mais nous avons un soleil pétant et une belle brise. Il est 14h15 et comme c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part dans le monde, nous décrétons que nous allons honorer cette tradition dès maintenant.
Vers 16h00, après avoir pris une longue marche (Getaria est fait en hauteur), nous avons été faire un tour sur la plage qu’il y a tout près de la marina. L’eau était froide mais Serge a tenté le coup jusqu’à mi-corps. Après une bonne douche, nous avons été mangé dans un petit resto sur la plage. C’était romantico. Le poisson et le vin étaient excellents!! J’ai pensé à vous tous en prenant un bon verre de vino blanco.
Vive l’Espagne, vive les Espagnols. Olé!
Femme de marin 2008-8: Je te souriais pour voir naître ton sourire, je te baisais la main pour te regarder baiser la mienne. Et je me disais que jamais, jamais, je n’oublierais cela (Anne Philippe)
Une journée sans message est une journée suspendue. Je sais bien que lorsque je n’ai pas de nouvelles, ce n’est pas parce que tu m’as oubliée mais plutôt que les conditions ne le permettent pas. Mais ce matin, il y avait un courriel de toi expliquant les problèmes d’électricité qui t’empêchent parfois de communiquer avec moi. Le vent d’ouest et une houle de travers arrière rendent aussi toute manoeuvre compliquée à bord. Je t’imagine facilement tenter de taper un message avec l’ordinateur comprimé dans la cabine arrière alors que le bateau gîte sans arrêt.
Je pense très souvent à toi. En fait, tu es toujours dans mes pensées, quoi que je fasse, même au boulot. L’éloignement n’atténue pas mon amour pour toi, au contraire. Le fait de te savoir vivant quelque part sur cette planète m’aide à supporter ton absence. J’espère seulement que c’est la même chose pour toi et que ton amour ne s’est pas affaibli.
Il y a quelque chose de difficile à supporter dans l’absence de l’autre. Cela n’a rien à voir avec la capacité de vivre seule ou non, ni avec l’autonomie puisque je n’ai pas attendu ta présence dans ma vie pour mettre un pied devant l’autre. Cette difficulté, c’est l’absence des petits gestes quotidiens (un regard, un baiser, une caresse) qui rassurent, ce que j’appelle le « rituel entretenu de l’ouvrage amoureux ». C’est aussi ces petits regards volés lorsque l’autre se concentre sur une tâche et qu’il ne sait pas que vous l’observez. C’est là, bien souvent, qu’il vous apparaît le plus beau, dans cette espèce d’innocence non calculée à paraître sous son meilleur jour. Monte alors en vous ce confortable sentiment d’être à la bonne place avec la bonne personne.
Tu as écrit : « Je pense souvent, très souvent à toi » Et de savoir que tu penses souvent à moi me réconforte. Je t’aime et je t’embrasse xxxxxxxxxxxxx
Des nouvelles
noeuds. Brume présente. Ils sont accompagnés de dauphins, les chanceux! Espérons qu’ils ne se feront pas trop brasser par Christobal, grggrgr.
Nouvelles fraîches
Deux rapports de position sont entrés. Cela devrait paraître sous peu sur le positionnement de la flottille (site du Retour aux Sources).