Rétrospective photos 2012

Pour celles et ceux qui seraient intéressés à voir une rétrospective du périple du Capitaine et de moi pour 2012, vous pouvez copier le lien suivant:

http://share.shutterfly.com/action/welcome?sid=0AZtnDly5Zsmbzg

A noter cependant, le voyage de Stockholm n’y figure pas puisque j’ai mis sur ce site des photos tout récemment.

Petit conseil: Lorsque vous arrivez sur le site, cliquez sur Full Screen pour mieux voir les photos.

Visite de Ragusa

Dernière visite avant mon départ vendredi. Nous avons fait 2 heures de bus pour aller à Ragusa, dans le sud-est de la Sicile. Ici, les bus partent et arrivent à l’heure, sont climatisés et sont comme des bus Voyageur, parfois à 2 étages.
La ville possède un réseau routier médiéval (la vieille ville) avec des petites rues si étroites qu’il faut se tasser quand une voiture passe. Après le tremblement de terre de 1693, la ville fonda une nouvelle partie plus moderne. L’aristocratie et le clergé demeurèrent sur l’ancien site. L’église San Giuseppe est un bijou de l’architecture rococo de la deuxième partie du 18e siècle. La ville est habitée par de multiples églises et petits palais.
La fondation de la ville remonte à 598 avant Jésus-Christ grâce à un contingent de colons syracusiens. En 2002, 18 monuments de Ragusa et le centre historique de Ibla ont été classés historiques par l’Unesco. Sous les balcons, on retrouve beaucoup de formes de gargouilles assez impressionnantes. La vieille ville est bâtie à flanc de roc et lorsqu’on arrive à pied, la vue est stupéfiante!
Ce qui nous a le plus surpris est de voir à quel point la ville est désertée : presque pas d’habitants et encore moins de touristes. En après-midi, généralement tout ferme mais même les places touristiques l’étaient aussi. A peine 3-4 boutiques ouvertes. Les restaurants étaient aussi déserts. Nous avons parlé avec un Roumain qui travaille à l’office de tourisme pour lui demander pourquoi et il s’est contenté de dire que peu de gens y venaient et qu’il y avait peu d’attractions touristiques. L’hiver c’est encore pire : il nous a dit : « Un policier, deux chiens et un chat »!
En Sicile, même les offices touristiques sont fermés en après-midi. Comme en Espagne, beaucoup d’employés des offices de tourisme ne savant pas comment vanter leurs villes et mis à part une carte de la ville qu’on vous remet, on n’a pas beaucoup d’informations. Au début, nous ne savions pas qu’un bus local se rendait de la station d’autobus au centre historique et nous avons dû marcher longtemps et descendre au moins 500 marches pour nous y rendre mais le coup d’œil en valait la peine. Lorsqu’on nous a appris par la suite qu’un bus retournait à la station d’autobus et qu’il nous fallait acheter nos billets dans une « Tabachi » (dépanneur), lorsque fut le temps de les acheter, même les Tabachi étaient fermées! Heureusement, le chauffeur ne s’en est pas formalisé et nous a laissés monter gratuitement.
Dommage qu’ils ne sachent pas vendre mieux leur magnifique pays car Ragusa est une ville vraiment belle!

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Famiglia, Sex an the City

La famille est très profondément ancrée dans les traditions en Italie. Un Italien est très lié à sa famille avec qui il entretient de nombreux contacts. En affaires, un Italien préfèrera toujours traiter avec un membre de sa famille, en qui d’emblée il a confiance, qu’avec un étranger. Les maisons italiennes hébergent donc de grandes familles, les enfants recueillant bien souvent leurs parents lorsque ceux-ci se font vieux. Cette tradition a néanmoins tendance à perdre du terrain au sein de l’Italie moderne.

La mamma en est généralement le centre, elle détient une autorité conséquente et un grand pouvoir d’influence. C’est ce que j’ai pu constater hier soir lorsque j’attendais que parte le petit train dans lequel j’étais tranquillement assise à observer les alentours et le comportement des gens qui passaient quand soudain, mon regard fut attiré par un événement que je n’avais jamais vu. Une femme d’environ 65 ans se tenait au coin d’une rue avec un jeune homme d’environ 30 ans. Ils jasaient quand tout à coup, elle lui a foutu une claque en plein visage, slack!, et s’est mise à le sermonner. Le type, plutôt molasson, essayait de s’expliquer. Puis, elle a sorti un mouchoir et lui a essuyé le visage. Personne autour d’eux n’a semblé faire de cas de cette situation. Ça m’a fait rire parce que jamais au Québec je n’ai vu de femme frapper son enfant de 30 ans en public! La mamma, elle avait du nerf!!

J’ai souvent remarqué en Italie et en Sicile que la mère semble effectivement détenir le gros de l’éducation des enfants. Lorsque les maris sont présents, ils ne lèvent la voix que pour calmer l’enfant ou ils le cajolent, mais la majorité du temps les hommes discutent entre eux tandis que les femmes se regroupent ensemble avec les enfants et les laissent s’agiter jusqu’à plus soif puis elles sévissent sous un tonnerre de cris. C’était un peu la même situation que je voyais en Espagne : les hommes sont plus souvent attablés aux terrasses ou dans les parcs et ils parlent, parlent, parlent… et on se demande où sont les femmes? Probablement en train de laver le linge ou préparer les repas… Nous avons trouvé quelques places pour faire laver le linge mais ce sont toujours des femmes qui y travaillaient.

Lu dans un article aujourd’hui que « les résultats d’une étude récente, “SorElle d’Italia”, commandée par le mensuel Elle [en italien] et publiée le 17 janvier 2011, disent que dans 47 % des cas, en Italie, ce qui rend les trentenaires heureuses, c’est leur relation de couple et, pour 11 % d’entre elles, le fait de se considérer comme de bonnes mères (je serais curieuse de voir les chiffres au Québec). Comme si, en l’espace d’une génération, le modèle féminin était passé de celui de Sex and the City à celui de Mad Men [série américaine dont l’action se déroule à New York au début des années 1960]. Une tendance confirmée par la mode, qui remet au goût du jour les jupes volantes et la lingerie vintage, prisées par ces “femmes modèles à l’ancienne”. »

J’ai ainsi pu constater que beaucoup de jeunes filles, dès la quinzaine, en Italie et en Sicile, portent des tops qui laissent montrer une grande partie de leur soutien-gorge, chose qu’on voit peu au Québec. Il y a eu bien sûr la mode du J-string (venue de Britney Spears, je crois) mais je pense qu’elle n’est plus généralisée maintenant chez nous. De toute façon, les écoles ne permettent pas ce genre d’accoutrement et j’en ai peu vu dans les rues de Montréal.

Les Italiennes sont fières de leur poitrine et ne manquent pas d’occasion de la montrer même si c’est parfois d’un goût douteux. C’est quand même un beau contraste pour un pays si traditionnel. Cela démontre qu’ici aussi, il y a une crise de valeurs qui sépare les générations. Beaucoup de femmes âgées de cinquante ans et plus, surtout dans les petites villes et villages, ressemblent encore à Ginette Reno dans le film Léolo. La vraie mamma italienne telle que véhiculée dans les films cultes italiens!

Je comprends un peu mieux pourquoi nous tranchons sur les Italiens dans notre habillement. Le Québec demeure encore « frileux » à exposer sa sexualité même si nous en parlons plus ouvertement que d’autres pays. Faut dire que la femme est plus louangée par les hommes en Italie qu’au Québec. Ça donne envie de s’exposer… Les Italiens démontrent facilement leur intérêt devant la gente féminine (je ne sais pas ce leur « technique » devient après le mariage, sont-ils aussi entreprenants?), alors qu’au Québec, je déplore depuis longtemps que les hommes ne savent plus « cruiser ». Pour ma part, je ne me suis pas fait siffler ici, probablement parce que je n’ai pas le type méditerranéen et que j’étais avec un homme. Je n’en garde aucune amertume car l’homme le plus important est à mes côtés présentement et il continue de me charmer après toutes ces années! Chéri, plus que 5 jours avec toi…

En passant, 35 à l’ombre aujourd’hui… fait chaud en cimonaque!

Chronique bouffe

J’avais dit à certaines personnes que j’étais un peu craintive d’aller en Italie et en Sicile à cause de la nourriture et compte tenu de mon opération à l’estomac le 27 février dernier (déjà 4 mois!). J’ai perdu 40 livres (18 kg) à date et comme il me reste encore quelques kilos à perdre, je n’aurais pas aimé revenir avec des kilos en plus. Bonne nouvelle : j’ai dû encore maigrir durant le voyage car je suis un peu « lousse » dans les vêtements que j’avais en partant et je devrai probablement donner le linge que j’ai gardé sur le bateau pour la même raison.
Dépendamment du type de voyage que vous faites (grands hôtels, location d’appartement avec cuisinette et supermarché à proximité ou en bateau dans les ports), l’alimentation sera différente. Voici mon expérience.
Mis à part un ou deux hôtels où nous sommes allés et où la bouffe était exceptionnelle et plus internationale, il ne faut pas se leurrer. En Italie et en Sicile : pizza, pizza, pizza, pâtes, pâtes, pâtes, paninis, paninis, paninis se retrouvent partout. La pizza ici c’est comme les frites ou la poutine au Québec. Difficile de l’éviter. À moins de trouver un méga-marché quelque part, comme j’ai dit dans une chronique précédente, les petits mercatos de quartiers n’ont que le nécessaire. Il faut composer avec.
Pour quelqu’un qui surveille son alimentation comme moi, je dois avouer que je m’éloigne facilement des nombreuses tentations qu’offre la gastronomie italienne : les pâtisseries sont légion et les gelatos savoureuses. Je n’ai pris qu’une gelato au chocolat et citron hier et j’en ai donné le quart à Serge. Une chance qu’il est là pour terminer mes plats. Quant aux pizzas, elles sont différentes de celles vendues au Québec. J’évite celles avec des charcuteries et me contente d’une pâte garnie d’une sauce tomate et d’un peu de fromage rehaussé d’épices. Le guide Michelin que nous avons propose toujours de succulentes gâteries mais j’évite de lire cette section!
La composition des menus de restaurants va comme suit :
Antipasti (hors-d’œuvre) : beaucoup de Carpese (tomates et mozzarella fraîche que je privilégie), bruschetta, carpaccio, insalata di mare, prosciutto et melon, etc. L’assiette est toujours copieuse.
Primo piatto : qui sont des pâtes de toutes sortes.
Secondo piatto : viande ou poisson. Généralement copieux et rarement servi avec une garniture.
Si vous désirez des légumes, il faut les demander à part et le plat est aussi copieux que tout le reste et s’appelle « Contorno ».
Dolce, frutta : le dessert : tiramisu, crostata (tarte aux fruits), panna cotta (crème cuite) ou spécialités italiennes. Je n’en commande jamais et me contente d’un secondo piatto que je ne termine généralement jamais et qui aboutit du côté de Serge.
L’eau est servie en carafe et il me faut préciser de l’eau plate (naturale) car les gaz dans les boissons me sont interdits. Le vin est bon et peu cher ici.
Différentes appellations pour les établissements :
Ristorante : cuisine élaborée dans un cadre élégant.
Trattoria et Osterie : plus petite et souvent de gestion familiale, propose une cuisine authentique à prix plus abordables. Essayez-les, ça vaut le coup.
Cafeteria, Tavola Calda ou Gastronomia : Vendent souvent des paninis ou buffets bon marché au coin des rues. C’est là que j’ai vu le sens du mot gastronomique que j’avais vu l’autre jour. Nous avions lu qu’ils vendaient des pizza gastronomia. En fait, c’était plutôt un établissement genre buffet qui vendait des pizzas pour emporter! Pas du tout le même sens que nous donnons à gastronomie!
Dans les établissements, le pain est compté à part. On le met sur votre table et il vous sera chargé si vous en prenez. Le service est compris dans l’addition mais les pourboires sont bienvenus.
Dans les supermercatos, privilégiez la bonne mozzarella dans son jus, en boule. Elle est divine avec des tomates et de l’huile d’olive. À mon retour, je n’achèterai plus de mozzarella en brique et sans personnalité. Je n’ai pas trouvé de pain de blé encore. Je me contente parfois d’un pain farci au jambon et fromage ou d’un carré de pizza tomates mais j’essaie de restreindre. Le poisson est souvent servi entier. Les aubergines et courgettes (zucchini) dans l’huile d’olive mais c’est bon pour la santé! Difficile de savoir cependant le pourcentage de gras des fromages, je les restreins. Les yogourts Activia existent ici mais je n’ai pas trouvé de 0 % de gras, donc je les prends avec fibres. Je ne peux pas faire ma salade de pois chiches avec les mêmes ingrédients ici mais je la compose de concombre, oignons, pomme verte, arachides et j’y ajoute une bonne huile d’olive et du vinaigre balsamique. Les poitrines de poulet que nous avons trouvées sont souvent géantes (je ne sais pas avec quoi ils les engraissent). Je n’ai pas acheté de viande car je n’en mange presque plus depuis mon opération. Nous avons visité des marchés à ciel ouvert et la viande est étalée en pleine chaleur, ce qui m’a écoeurée. Serge en mange parfois dans les restos et il n’est pas malade, mais je privilégie plutôt les poissons frais.
J’ai vu un ou deux McDo mais je n’y vais pas. Sur les terrasses, je commande des thés glacés au citron sans gaz car ils arrivent parfois en cannettes et il faut surveiller. On déjeune sur le bateau car les pâtisseries offertes dans les restos ne me conviennent pas. Les œufs sont faciles à trouver et toujours frais. J’ai trouvé de rares barres tendres mais elles sont insipides. J’en mange parfois lors de longs trajets en bus pour rassasier ma faim en attendant le prochain repas.
Certains itinérants essaient de vous vendre des images saintes et autres gogosses aux terrasses mais ils sont chassés par les serveurs. Donc, généralement, on ne se fait pas déranger. Les gens dînent entre 13h et 14h30 et soupent après 20h30, ce qui est trop tard pour moi. Si on veut aller dans un restaurant le soir, j’essaie de manger un petit quelque chose avant.
En d’autres temps, j’aurais goûté à toutes les spécialités et douceurs italiennes mais je ne fais pas moins un beau voyage pour autant. J’ai appris à écouter mon estomac et je ne m’en porte pas plus mal!

Visite de la Vallée des Temples

Trois heures de bus pour aller à Agrigente. Arrivés sur place, un gentil chauffeur de taxi nous amène à la Vallée des Temples.
Agrigente a été fondée en 581 avant Jésus-Christ par des Rhodiens et des Crétois. La ville est située sur une colline qui descend en pente douce jusqu’à la mer, distante de 3 milles. On y retrouve la légende du taureau de bronze, dans lequel le tyran Phalaris faisait brûler vivants ses ennemis. Il fut réalisé avec une telle habileté que les cris de douleur poussés par les victimes à l’intérieur retentissaient à l’extérieur et ressemblaient aux mugissements du taureau. Charmant…
Le temple le plus beau et le plus impressionnant est celui de la Concorde parce qu’il est le temple le plus complet de la Vallée des Temples. Il a été construit en 430 avant Jésus-Christ. Grâce à des calculs complexes, la correspondance parfaite des axes des colonnes transmet à l’observateur d’aujourd’hui une sensation optique de complète harmonie. On appelle cela « l’effet bouteille ». Il s’agit d’un procédé architectonique qui se traduit par un renflement de la colonne d’environ 22 mm afin qu’elle n’apparaisse pas plus fine dans sa partie centrale. Une autre illusion d’optique concerne les colonnes qui sont légèrement inclinées vers l’intérieur; en fait, si elles étaient prolongées vers le haut, elles se rencontreraient à un km et demi au-dessus du temple. Serge et moi sommes posés devant ce temple.
On y retrouve encore de larges cannelures en forme de U (forme de fer à cheval) tracées sur plusieurs blocs et qui servaient à y faire passer les cordes des poulies qui soulevaient les blocs. Il persiste aussi la nécropole où se situaient les cimetières mais on ne peut les visiter de l’intérieur, trop fragilisés par le temps. Une autre partie de la vallée ne comporte que des ruines amassées çà et là et n’eut été d’un livre explicatif que nous avons acheté, nous n’aurions pas su à quoi ressemblaient les temples dont celui d’Hercule.
Je suis également posée devant un des Télamons, ces colosses masculins hauts de 7,61 mètres. Il fut condamné par Zeus à soutenir sur ses épaules la voûte du ciel pour avoir aidé les Titans.
Un capitaine anglais, Alex Hardcastle, arriva à Agrigente en 1921 et fit construire sur le site une très belle villa « Auréa ». Elle expose aujourd’hui de magnifiques photos des différentes régions de la Sicile.
Dans les photos que je vous ai ajoutées, une montre à gauche comment la vallée est actuellement et à droite, comment elle était dans sa majesté originaire. C’est vraiment dommage qu’il ne subsiste presque plus rien de cette époque fabuleuse.

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Visite de Syracuse

Ce matin, nous prenons l’Interbus pour nous rendre à Syracuse. Les chauffeurs ont souvent un chapelet accroché au rétroviseur, ce qui dénote une forte présence de la religion dans ce pays. Serge a déjà visiter l’endroit mais il me dit que ça vaut le déplacement. Cela ne prend qu’une heure et demie pour s’y rendre en bus et un peu plus en train.
La ville est divisée en deux parties : la nouvelle et l’ancienne qui se situe sur l’île d’Ortygia qui est reliés à la nouvelle ville par 3 petits ponts. Nous sommes arrivés par la partie nouvelle qui est fort aérée et belle.
Syracuse a été fondée par les Corinthiens en 734 avant Jésus-Christ. L’île d’Ortygia est le cœur de la cité et c’est là que nous y passons l’après-midi. Toutes les civilisations qui ont laissé leurs marques en Sicile s’y retrouvent.
La place la plus importante est la Piazza Duomo, dominée par de magnifiques façades comme le Sénat et la Cathédrale de style baroque roccoco. Nous irons faire un tour privé de l’île en barque car nous étions les seuls à acheter des billets à ce moment-là. Notre guide dit parler français et anglais mais nous n’avons compris que la moitié de ce qu’il disait et souvent ses réponses n’avaient rien à voir avec nos questions. Pas grave, il était bien sympatique et riait tout le temps. Il nous a amenés visiter des grottes pas mal plus intéressantes que la première (i.e. la grotte Del Smeraldo à Amalfi) et nous avons pu y voir les riches couleurs du corail, les stalagtites et le sel sur les parois donnant une belle couleur mauve. Très beau!
Au retour, nous avons visité le musée Bellomo qui regroupe principalement des œuvres religieuses (peintures et sculptures) datant d’aussi loin que le 5e siècle! Pour terminer, nous avons fait un arrêt au Pub Vecchio pour une petite bière et un capuccino, pub qui s’ouvre sur une charmante terrasse à l’arrière toute fleurie. Ça faisait bizarre d’y entendre du jazz, ce qui tranche avec la musique habituelle dans ce coin de pays.
Ce qui est étonnant en Italie et en Sicile, c’est que la plupart des commerçants n’ont pas la monnaie. Munissez-vous donc de petit change!
Afin de ne pas manquer notre bus de retour, nous avons dû faire une marche rapide d’une bonne vingtaine de minutes sous un soleil de plomb. En juillet et août, le temps doit être suffocant! C’est une des places les plus chaudes que j’ai visitées à date.
Syracuse : une ville séduisante et chaleureuse, un arrêt à ne pas manquer!

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Les supermercatos et vive la mariée!

Hier soir, écoute d’un film sur l’ordi dans le cockpit avec un petit verre de vino. Romantique… jusqu’à ce que les moustiques viennent nous ronger jusqu’à l’os!
Encore une autre journée pétante de soleil. Je ne sais pas quel temps il fait au Québec présentement, mais il fait toujours beau et chaud en été en Sicile. C’est quand même étonnant pour une Nordique comme moi de voir que jour après jour il n’y a pas de nuages ou presque; qu’un ciel immensément bleu à perte de vue. Ici, pas de souci pour l’habillement : qu’un maillot ou un short. Le soir, une petite laine et un paréo à cause des moustiques. Je pense à Lili qui ferait fortune ici avec ses maillots. Malgré mes efforts pour monter une garde-robe pratique et restreinte, j’ai encore apporté trop de vêtements cette année.
Ce matin, nettoyage du bateau et lavage de linge. Serge est parti trouver de la quincaillerie pour la serrure de la porte donnant sur le carré qui s’est brisée hier soir en voulant ajuster le bateau pour la nuit. Réparations s’en sont suivies.
En fin d’après-midi, nous avons pris une longue marche jusqu’à la gare pour connaître les horaires de bus pour aller à Syracuse. Puis, nous avons été à la recherche d’un supermercato (supermarché) pour acheter de la nourriture. Le port étant loin de tout, y sortir prend un bon 10 à 15 minutes de marché. On aboutit alors dans les petits quartiers où il y a quelques rares supermercatos qui n’en portent que le nom. Ce sont en fait des petites épiceries, plus petites que certains de nos dépanneurs au Québec, plutôt sombres, où on y retrouve peu de choses, soit l’essentiel : œufs, lait, jus, un peu de charcuterie et fromages parfois, quelques fruits et légumes et quelques cannages poussiéreux. Je deviens presque folle comme de la marde quand je réussis à trouver des pois chiches pour me faire une salade.
Nous avons trouvé un petit resto à l’entrée du port qui offre des pizzas « gastronomiques ». Nous vérifierons le sens du mot « gastronomiques » ce soir.
Au retour, un couple de mariés sur le dessus du brise-lames qui se faisait prendre en photo. Joli…
(photos dans la prochaine chronique)

Visite de Catania et gratte-dos en prime

Nous avons été visiter la ville aujourd’hui. Les ¾ de la ville est construite en pierre de lave noire, ce qui lui confère un air austère un peu comme dans les films qui relatent l’Espagne des années 1700.
Nous embarquons dans un bus jaune pour un tour de ville. Le bus fait un stop au port et un camion-remorque arrive pour lui bloquer le chemin. Nous poirotons 15 minutes sous un soleil de plomb. Plus tard, le chauffeur déploiera un toit amovible alors que nous sommes rendus à mi-chemin du parcours. Il aurait pu y penser avant!
Outre la Piazza Duomo, la ville a peu d’attraits touristiques comparativement à d’autres villes que j’ai vues, et elle est plutôt sale. Par contre, l’architecture, bien que lourde, est fabuleuse et vaut le coup d’œil. Nous arrêtons à la Casa Bellini où il y a de somptueux jardins et nous y mangeons des paninis aux épinards et aubergines. Pas mauvais! Nous sommes dimanche et presque tout est fermé. Pas grave, nous retournons au bateau nous mettre en maillots et nous arroser, histoire d’enlever une couche de chaleur sur nos corps.
La marina où nous nous trouvons nous charge 31 euros par jour, ce qui est deux fois moins cher qu’à Porto Dell’Etna qui nous demandait 62 euros par jour. Par contre, la douche est très sale et je m’y lave en un temps record, sans toucher à rien. Nous sommes situés au fond de la marina, là où toutes les eaux du port refluent, donc l’eau est sale et je n’aimerais pas y tomber. Cela nous confère, par contre, une jolie brise appréciable. Comme nous y resterons deux semaines, il est possible qu’on nous change de place. Nous verrons alors si ça vaut le coup.
Il y a beaucoup de moustiques le soir et on a droit au festival du grattage. En ville, Serge s’est fait un cadeau : un gratte-dos à l’effigie de la Sicile, de quoi garder un beau souvenir 

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Arrivée à Catania

Nous voilà arrivés à Catania après 3h30 de navigation sur une mer houleuse. Dernier arrêt pour moi. Nous y demeurerons les 2 dernières semaines de mes vacances et visiterons les environs. J’espère qu’on pourra monter sur l’Etna. Il y a 4 marinas ici, c’est gros mais moins luxueux qu’à Porto Dell’Etna. Les camions passent près de nous mais je m’en fous, on est arrivés et il y a une belle brise. Je suis en maillot et je relaxe.
Le gars du port est très sympatique. Il s’appelle Massimo et dès qu’il sait qu’on est Canadiens, il commence la conversation en nous disant que son meilleur ami demeure à Montréal et sa femme s’appelle Maude (comme ma fille!). D’autres nouvelles plus tard 😀

Visite de Taormina

Journée consacrée à la visite de Taormina. Ce matin, à 10 heures, il faisait déjà 35 degrés. La journée promet d’être chaude. Nous allons prendre le bus non loin de la marina et rencontrons un couple français qui arrive de la Grèce et de la Turquie et ramène leur bateau à Gruissan, en France. Comme ils ont plus de 70 ans, ils considèrent sérieusement les aléas de leur santé pour naviguer.
Nous comptons environ une heure de trajet pour nous rendre à Taormina. Heureusement, l’autobus est climatisé. Il faut voir le chauffeur manœuvrer dans les petites rues sinueuses qui sont si étroites qu’elles laissent passer qu’une voiture à la fois. Quand on arrive dans les courbes, le chauffeur signale toujours sa présence à l’auto potentielle qui pourrait arriver en sens inverse en klaxonnant pour l’aviser, car il est impossible pour les deux de prendre la courbe en même temps.
Aux abords de Taormina, le spectacle est grandiose dans les hauteurs mais on retient un peu notre souffle quand l’autobus doit tourner. On voit les précipices de près. On annonçait de forts vents pour quelques jours et on peut voir sur les hauteurs les moutons s’amplifier sur la mer tout en bas. Nous partons visiter Taormina qui est baptisée le « St-Tropez sicilien ». La ville a bien des charmes et les hôtels de luxe ne manquent pas en bord de mer, entre autres le Grand Hôtel Timeo, un 5 étoiles des plus réputés. C’est le plus ancien et le plus illustre hôtel de la ville avec des chambres entre 300 et 500 euros la nuit. Perchée sur un rocher à 200 mètres d’altitude, la ville est en surplomb d’une splendide baie farcie de caps et d’ilôts rocheux. Beaucoup de poètes, artistes, célébrités et milliardaires l’ont fréquentée depuis 2 siècles. Elle attire toujours à l’occasion de son prestigieux festival de cinéma.
Nous passons quelques heures à nous promener dans les boutiques dédiées spécialement aux touristes et malheureusement, nous y retrouvons les mêmes gogosses, mais j’y achète de petits aimants à l’effigie de la ville que je collectionne pour mettre sur le frigo. Nous arrêtons dîner dans un tout petit restaurant tout à fait charmant, le Trattoria da Nino, où Serge prend un poisson nature dans une sauce à l’ail, divin!, et moi l’escalope de veau Marsala pas piquée des vers!
Puis, nous prenons le funiculaire pour aller dans le bas de la ville où se trouvent les hôtels les plus chics et les plages, mais nous y préférons la haute-ville.
Revenus à la marina, les vents y dépassent parfois 20 nœuds et il est fort possible que demain ne soit pas plus navigable. Nous irons probablement visiter Catania en bus histoire de s’enquérir également du lieu de la marina.

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