Petite mésaventure…

Serge et Svein sont rendus à Pozzallo en Sicile. Ils devaient se rendre à Syracuse mais une petite mésaventure cette nuit les a fait changer de direction. Durant la nuit, le moteur s’est mis à chauffer et Serge s’est rendu compte qu’un amas de cordages était pris dans le moteur. Nous n’avons pas pu jaser longtemps ce matin sur Skype mais j’ai compris que Serge a été capable de dégager tout ce cordage du moteur. Cela a pris quelques temps mais après les vérifications d’usage, tout est rentré dans l’ordre. Ils vont peut-être rester à Pozzallo et louer une voiture pour aller à Syracuse. A suivre…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivée éreintante

Serge est finalement arrivé. En arrivant à l’aéroport, un de ses sacs était déchiré complètement à un bout mais heureusement, rien n’avait été perdu. Serge était si fatigué qu’il a décidé de prendre un taxi jusqu’au port au lieu de prendre le train. Facture salée: 110 euros!!

Durant l’hiver, il y a eu une tempête et l’eau a entraîné le sable de la plage qui a passé par-dessus le mur de béton protecteur pour venir s’échouer dans la cour du port. Ça a même défoncé les portes de la bâtisse qui donnait sur le côté de la mer. Vous devinez aisément que le bateau était recouvert de sable et était assis sur un pied de sable au moins. Serge a dû laver le pont et le cockpit afin de pouvoir sortir l’équipement dehors et se faire un peu de place à l’intérieur. Après un nettoyage sommaire, dodo de 13 heures pour récupérer du voyage. Aujourd’hui, ménage intérieur du bateau afin que le tout soit vivable.

Pour moi, ce sera aussi un ménage de la maison en fin de semaine. Chacun de son côté établit son espace 😀

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Le jour J pour: JE suis égoïste….

Ça y est, nous y voilà enfin ! Un parcours qui s’achève après presque 4 ans d’attentes et d’espérances souvent déçues. Lundi sera le jour J. Je me suis fait discrète ces temps-ci. Certains ont pu voir le décompte sur ma page Facebook, qu’un décompte et rien d’autre. Lundi, il y aura un événement important pour moi : la fin d’une vie, le début d’une autre, les deux, c’est selon…

Difficile de dire comment je me sens présentement. Je suis morte à tellement de choses dans cette vie-ci qu’il me semble que je ne suis plus en deuil de rien. Disons que je me sens en mutation. La chenille qui se transforme en papillon ne perd pas de temps à pleurer lorsqu’elle sort de son cocon ; elle fait ce qu’elle a à faire, point.

J’ai mené ma vie comme tout le monde : batailles, défis, accalmies… succès, échecs, accalmies… la routine, quoi ! A 50 ans, l’hérédité m’a rattrapée. La ménopause a apporté son lot de problèmes mais avec une prime : la boîte de Pandore dont je parlais dans mon article du 2 février dernier. Je vous passe sous silence toutes les actions que j’ai entreprises pour contrer les problèmes de santé qui s’accumulent, me rendant de plus en plus à risque. Le tour du jardin était fait. J’ai donc pris une décision qui m’a menée à ce que je vivrai lundi : une plicature gastrique. Pour ceux et celles qui n’ont aucune idée de ce qu’est ce type d’opération, je vous invite à regarder cette petite animation 3D : http://www.youtube.com/watch?v=sbQxotHYYAk&feature=related

Qu’on se le tienne pour dit : je n’ai jamais cherché l’approbation pour tout ce que je fais. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Ce n’est donc pas pour ça que j’étais discrète. Si je n’ai pas vraiment écrit mes états d’âme sur mon blogue (quoique j’aurais pu le faire pour moi-même), c’est que je ne voulais pas que le négativisme, l’ignorance ou les peurs de certaines personnes me contaminent. Au début, j’ai eu, en effet, toutes sortes de réactions. Quelqu’un m’avait dit : « J’aurais tellement peur des conséquences si on me jouait là ». J’avais répondu que j’avais plus peur de devenir aveugle et amputée comme mon père que de me faire opérer. En d’autres mots, il est vrai que l’hérédité m’a rattrapée mais l’hérédité n’est pas une fatalité. Une autre personne m’a dit : « T’as pas besoin de ça, la vie t’a faite ainsi ». Non, la vie n’aurait pas voulu que je souffre constamment et que j’aboutisse là : désespérée. La vie nous a fait d’espoir et cette solution est un espoir de plus. Alors, j’ai cessé d’en parler. J’ai gardé ça pour moi et quelques privilégiés, comme un grand secret. Une collègue qui l’a su dernièrement (parce que je vais être absente pendant un mois) m’a fait la remarque suivante : « Mon Dieu, j’aurais jamais soupçonné tous tes problèmes de santé. Tu es toujours souriante, positive ! ». Pouvais-je faire autrement ? Me plaindre constamment ? La vie continue… pour tout le monde. Il faut la gagner et non la perdre, dit-on.

A l’abri des regards indiscrets, j’ai beaucoup pleuré dans ma vie mais rarement demandé quelque chose « à l’univers » (pour utiliser l’expression populaire). Et là, je l’ai eue. Parce qu’en arriver là passe en premier par un constat d’échec. Les gens qui subissent ce genre d’opération (la mienne étant la plus « légère »), ne sont ni inconséquents, ni paresseux, ni stupides, ni fixés sur l’image d’un corps idéal. Quoi qu’on en pense, ils se soucient de leur santé, ont mené de dures batailles, ont eu peu ou pas de répit. Ils voient leur santé se dégrader lentement comme un cancer, comme une longue marche vers la mort. Ces gens souffrent et les nombreux échecs accumulés ne font que les vider de leur essence. Personne n’a dit que la vie était une longue partie de plaisirs mais elle ne peut pas être que souffrances continuelles ! Peut-être que je n’aurai jamais cette sérénité « à la Mère Térésa » pour transcender ces épreuves et y trouver de la joie. Dans cette vie-ci, je suis incarnée et tous les instants me le rappellent.

Doutez de vos préjugés, questionnez-les régulièrement. Pour avoir entendu des dizaines de commentaires de mes voisines de salles d’essayage chez Penningtons ou Addition Elle, je peux vous dire que pas une femme n’est heureuse d’être là à ce moment-là. Imaginez une vie ! Et pour beaucoup d’hommes, ce n’est guère mieux, même s’ils en parlent moins.  Doutez de vos préjugés, questionnez-les régulièrement.

Perdre du poids ne se résume pas à une simple question de volonté, ni de rigueur. Pour avoir essayé tant de régimes, de programmes d’exercices et de façons de voir la vie, pour avoir essayé tant de fois, « cent fois sur le métier remettre son ouvrage », je pense que ces gens vous battent en volonté et en rigueur. Il ne s’agit pas non plus d’une lubie à se soumettre aux injonctions esthétiques de notre société. Pour beaucoup, il y a longtemps que ces gens ont fait le deuil de cette fameuse image irréaliste. La réalité, ils l’ont à tous les jours dans leur miroir. Réalité si hurlante au point qu’il est impensable que vous ne l’entendiez pas. Toutes les pentures de leur corps crient. Ils sont enfermés dans un corps qui est devenu un tombeau. Ne pensez-vous pas qu’ils le savent déjà ?

J’aurai 56 ans dans 2 semaines. Je m’offre un cadeau pour la vie. C’est mon choix, pleinement assumé. Parce que justement, je veux voir grandir mes petits-enfants, je veux voir vieillir ma fille en beauté et en sagesse. Je veux encore me mirer longtemps dans les yeux de mon amoureux qui me disent que pour lui, je serai toujours belle. Je vous livre un grand secret : je suis égoïste, je fais tout ça pour moi-même !

Tel le papillon que j’ai de tatoué dans mon dos, je suis en transformation, en mutation. Ce qu’il en résultera, je n’en sais rien. Pour preuve, je ne me suis pas fixé de nombre de kilos à perdre. Juste un IMC raisonnable, un IMC qui pourra freiner la progression de certains problèmes de santé dont j’ai hérité. Car je suis réaliste : cette opération n’est pas un miracle, elle n’éliminera probablement aucune des maladies. Je souffrirai encore, j’aurai des restrictions alimentaires, je devrai faire preuve de rigueur et de volonté (mais ça, c’est la routine, bon). Mais il y aura des bénéfices et des moments d’accalmie plus longs. Ce sera ça de gagné.

Mais tout comme Ginette Reno le disait dernièrement, je déteste ces mots : perdre et gagner. Pour elle, ces 2 mots, c’est la même chose. Parce que lorsqu’on gagne et lorsqu’on perd quelque chose, il y a toujours un deuil à faire d’un autre quelque chose qui vient avec ça.

Dans ce long processus, il y a deux personnes en particulier que j’aimerais remercier. La première est une rencontre qui a été déterminante pour moi, Audrey, tu es une de ces rares personnes dont le passage laisse des marques et le déclic de ma démarche, je te le dois. Grand merci pour tes encouragements, ton positivisme et pour avoir alimenté le feu de mes espoirs. Je suis fière d’être membre du club !

Et il y a le chéri, le Capitaine par qui j’ai appris à ajuster mes voiles au fil du temps. Nous avons passé tant de tempêtes ensemble… Une phrase simple : Je t’aime.

 

Une bonne nouvelle…

Le résultat de la scintigraphie est entré. Que les amis du Bar du Port se rassurent: il n’y a pas de métastase. C’est sur cette bonne nouvelle que le weekend a débuté. Serge et moi avons levé notre verre à cette bonne nouvelle qui a allégé une semaine pénible sous bien des rapports. Ma gentille docteure s’est empressée de m’appeler, histoire de me rassurer, avant son départ pour les vacances.

Mise en arrêt de travail pour quelques semaines, je me repose en attendant de la revoir le 29 afin de discuter d’un plan de soins. Reste à voir si la référence à des spécialistes et le début des traitements ne tarderont pas trop… 😀

Fin du voyage

Comme Serge n’a pas pu obtenir une place à la marina de Monastir auprès de nos amis Marcel et Ghyslaine (en fait, la marina ne lui a pas donné une réponse à temps), Serge a fait d’autres démarches et a trouvé refuge pour l’hiver à El-Kantaoui. Le bateau est sorti de l’eau et il a terminé les derniers préparatifs avant de revenir pour l’hiver.

Serge est à faire sa valise aujourd’hui. Demain, il prendra un louage jusqu’à Sousse (un louage est une petite camionnette qui embarque quelques personnes pour aller à la même place), ensuite un train jusqu’à Tunis et prendra possession de sa chambre d’hôtel jusqu’au lendemain, jour du départ.

Le trajet sera long: 19 h 30 (temps entre les escales compris). Un vol de Tunis jusqu’à Paris, puis de Paris jusqu’à New York et enfin de New York jusqu’à Montréal. Des bras amoureux l’accueilleront, de même qu’un bon bain et une bonne bière. Avec ça, l’affaire devrait être Ketchup!!!

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Retour à El-Kantaoui

Serge devait sortir le bateau de l’eau au port de pêche de Monastir, endroit recommandé par quelques personnes. Cependant, rendu là, Serge trouve que le port de pêche n’est pas à son goût. Il s’est essayé pour transférer le bateau à la marina de Monastir mais comme ils tardaient à lui donner une réponse et que Serge revient lundi prochain, il s’est informé à d’autres endroits et a reçu une réponse positive d’El-Kantaoui, un des derniers endroits qu’il a visités.

Serge laissera donc Marcel et Gigi terminer seuls leurs derniers préparatifs avant de revenir vendredi, tandis qu’il se dirigera demain vers sa destination de rechange.

 

Arrivée à Bizerte

Serge est arrivé à Bizerte à la fin de la nuit après une traversée calme et sans histoire. Il séjourne présentement dans un port de pêche car ils sont en train de reconstruire complètement la marina. Il pensait avoir au moins l’électricité mais rien, aucun service.

Il va tenter de trouver une autre clé 3G en ville et obtenir un autre numéro de téléphone, sinon les frais deviennent interurbains et exorbitants. Il va visiter un peu quelques endroits en Tunisie avant de se diriger vers sa destination finale, Monastir, aux alentours du 1er août.


Un ange dort…

 

 

 

 

 

Pendant qu’un petit ange d’à peine une journée dort, son grand-père va quitter Caloforte demain pour se diriger vers Bizerte en Tunisie.

Carloforte est situé sur la petite île de San Pietro située à faible distance du sud-ouest de la Sardaigne et large de 4,5 km dans sa plus grande largeur. L’île qui culmine à 211 mètres, présente un relief de collines. Sa côte est est constituée de belles falaises, son versant oriental moins accidenté comporte quelques petites plages. C’est sur cette côte que se trouve Carloforte, en partie abritée du mistral.
L’habitat tend depuis le XXe siècle à se développer en campagne au détriment du noyau urbain traditionnel constitué par l’ancienne enceinte fortifiée et le port.

Voici quelques photos de la ville et des environs: