Chronique du Capitaine 2014-10: Otranto

Me voici à Otranto, vieille ville intéressante et une mer limpide quoique encore froide : entre San Foca et ici Otranto la plus chaude enregistrée a été de 17 degrés Celsius.
Le château d’Otranto est fermé pour rénovations, mais la vieille ville est quand même jolie, rien qui se compare à Ostuni ou Alberobello, mais quand même à voir.
Le soleil est venu nous rejoindre et avec une jolie brise nous avons pu faire la majorité du trajet à la voile. Demain, je devrais partir en fin de journée pour Corfu en Grèce. Je vais probablement m’ancrer et dormir sur une des petites îles juste au nord de Corfu avant de continuer, donc la communication sera probablement absente.
Vous verrez un mélange de photos d’Otranto et un mélange du voyage car mes amis m’ont donné quelques-unes de leurs photos.
Arrivederci!

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Chronique du Capitaine 2014-09 : San Foca di Melendugno

Bonjour vous tous,
Ce matin, le vent s’est calmé mais il vire aussi au Sud pour ma plus longue étape de l’Italie, soit 34 milles et un arrêt dans la marina de Brindisi en partant pour aller chercher des renseignements pour mes amis Gigi et Marcel.
Nous avons eu une navigation somme toute assez plaisante au près serré mais sans mer formée. Après plus de 7 heures de navigation, nous voici en approche et il y même une circulation de bateaux qui pêche plutôt importante. Un joli port, mais un peu déçu car la ville est plus qu’ordinaire. C’est vrai que j’ai été gâté depuis mon arrivée en Italie de voir de si beaux endroits que j’ai eu la chance et le plaisir de visiter.
On me dit qu’Otranto demain est à voir, donc pas de problème et même qu’avec ma visite à Lecce je me suis fait une bonne ampoule sous le pied gauche ce qui est plutôt inconfortable, je ne me plaindrai pas de ne pas trop marcher.
Je vous dis donc à demain.

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Chronique du Capitaine 2014-08: Brindisi

Bonjour vous tous,
Brindisi, nous voilà! Par contre, il y avait un marinero qui m’a tombé royalement sur les nerfs : il voulait amarrer le voilier à sa façon, mais j’ai fini par passer par-dessus.
Le voyage a été plus facile pour l’équipage que celui d’hier. Il y avait encore un peu de vent Nord-Est avec sa houle, mais c’était beaucoup mieux, donc les estomacs se sont bien tenus.
Ensuite, nous avons fait une promenade dans la vieille ville de Brindisi. C’est très joli mais rien de comparable à Ostuni mais j’aime bien. Par contre, Michele tenait à me faire voir Lecce qui se trouve à environ 30 km d’ici. Nous y sommes donc allés.
Après avoir trouvé la gare, nous avons sauté dans le prochain train et 30 minutes plus tard nous débarquions à Lecce, ville d’églises de l’ère Baroque. Très jolie ville également mais après quelques heures, mes pieds me faisaient souffrir. Nous sommes donc retournés à Brindisi où j’ai fait la connaissance d’Andreas, un collègue de travail de Rosanna, qui nous a fait visiter quelques endroits de plus. Après avoir mangé, nous voilà de retour à bord et moi, je planche sur les photos et cette chronique pendant que mon équipage se la coule douce!
Bonne nuit à vous tous

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Chronique du Capitaine 2014-07: Ostuni

Bonjour vous tous,

Un peu en retard, mais il y a foule sur le voilier. Hier matin avant de partir de Monopoli, Rosanna, l’amie de Porzia, est venue nous rejoindre sur Nomade. J’ai eu le plaisir de rencontrer Rosanna l’an dernier et elle voulait bien venir faire le voyage jusqu’à Otranto avec nous. Nous serons un peu tassés, vu les arrangements de Nomade pour le genre de voyage qu’il fait, mais tout va bien.

Aussitôt Rosanna arrivée, ou presque, nous partons le moteur, lâchons les amarres et nous voilà partis, direction Villanova di Ostuni. C’est un joli petit port avec peu de places mais nous ne sommes qu’en début mai, ce qui veut dire qu’il y a peu d’affluence et donc pas de difficulté pour trouver un endroit pour accoster. En plus, la mer avait été difficile pour deux de mes trois matelots, mais à leur défense, je dois dire qu’il y a eu de bonnes vagues de 2-3 mètres sur le quart arrière, ce qui n’était rien pour garder un bateau stable. Mais à 6 nœuds de moyenne avec le génois seulement, je ne me plaignais pas.

Une fois bien accostés, nous avons dû attendre le responsable du club nautique pour faire l’enregistrement et le paiement. Par la suite, nous sommes partis à la quête d’un moyen de transport pour la ville d’Ostuni (Città Bianca). Quelle superbe ville tout de blanc, ville touristique (on ne s’en surprendra pas) mais comme nous sommes au début mai, il y a peu d’affluence et ce, pour notre plus grand bonheur.

Je me sens vraiment gâté d’avoir la chance de voir tous ces beaux endroits!

Photos d’Ostuni (Italie)

Serge est arrivé à Ostuni. Durant le voyage, il y a eu beaucoup de vent et de la grosse houle du quart arrière, en conséquence le bateau roulait tout le temps‏. Porzia a été un peu malade et Michele a mal filé tout le long du voyage mais tout le monde s’est rendu à beau port.

Serge n’a pas eu le temps de m’écrire une chronique mais en attendant, il m’a envoyé de très belles photos d’Ostuni.

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Chronique du Capitaine 2014-06: Monopoli

Bonjour vous tous,
Me voilà parti finalement! Journée d’orage et pluvieuse, mais une journée en mer finalement. Un voyage un peu houleux et pressé par les prévisions météo qui annonçaient des orages électriques en après-midi. Nous sommes donc arrivés sous une bourrasque de vent de côté à midi. Ce fut un peu de travail pour s’amarrer, mais nous voilà à quai.
L’électricité de la marina Lega Navale de Monopoli tiendra le frigo durant notre randonnée pour découvrir cette ville qui avait certainement belle apparence en s’approchant du large.
Monopoli est surtout un port de pêche avec une petite marina et quelques places potentielles le long du quai des pêcheurs. J’ai trouvé l’adresse du copain du CN Nick Pennimpede et me suis permis quelques photos devant sa maison. Je te salue Nick!
Michele et Porzia m’invitent à un restaurant qu’ils connaissent bien. Excellente bouffe et joli endroit, je le recommande. Il s’agit de : ‘Tratoria da Pierino L’Inglese’ pour ceux qui passeraient par ici.
Demain une amie de Porzia vient nous rejoindre (Rosanna) et ensuite nous quitterons pour Ostuni, une petite balade de 17 milles nautiques, avec une météo qui ne s’annonce guère mieux.

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Chronique du Capitaine 2014-03: Alberobello

Me voici de retour au bateau après une journée de beau soleil en bonne compagnie et une ville, Alberobello, qui est à visiter!

Aujourd’hui  comme c’est Pâques, il y avait beaucoup de touristes, mais plutôt des touristes locaux. Avec Michele et Porzia,  nous sommes allés au restaurant Trullo d’Oro, resto que je  recommanderais n’importe quand: nourriture et service parfaits. Une seule exception: il y en avait trop!!

Comme vous pourrez voir sur les photos, il y a plein de maisons qui sont faites de pierre et ciment et qui s’appellent ‘Trullo’. Anciennement, elles n’étaient faites que de pierres. L’origine n’est pas connue de façon claire, mais si ça vous intéresse je vous invite à faire quelques recherches sur internet, au lien suivant entres autres: http://www.italia.it/fr/decouvrez-litalie/pouilles/poi/les-trulli-de-alberobello.html. Cette ville se situe à quelques kilomètres seulement de Monopoli.

Demain, je passe la journée au bateau, travaux obligent.

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Chronique du Capitaine 2014-01: Départ pour l’Italie, la Grèce et la Turquie

Eh bien me voici sur le départ pour une autre année de navigation en Méditerranée. Chanceux direz-vous! Mets-en, très chanceux et je le sais. Croyez-moi, j’en profite pleinement et tant que la santé me le permettra j’espère continuer à naviguer.
Cet hiver a été un peu plus compliqué pour moi car nous étions en attente d’une date d’opération pour ma conjointe qui aurait dû arriver en août ou septembre l’an dernier et qui n’est arrivée finalement que le 14 mars avec son retour au travail hier seulement. Le tout ne fut pas sans complications, mais elle semble être sur la bonne voie de rétablissement.
N’étant pas certain de partir selon la date de réservation de mon avion avant sa rencontre avec son médecin lundi il y a deux jours, je devrai coucher un soir à Rome avant de prendre le train vendredi pour Bari (Italie) pour rejoindre Nomade qui m’attend bien sagement (j’espère, du moins). La fête de Pâques y est probablement pour quelque chose, les places étant rares sur ce train.

Pour ceux qui ne sont pas habitués, vous pourrez me suivre en cliquant sur les liens plus bas. Mon plan a changé vu l’impossibilité d’avoir un visa de 6 mois en Grèce, chose que je n’avais pas prévue car l’an dernier j’avais pu recevoir ce visa pour l’Italie. Sans aller dans les détails, je pourrais dire que n’étant pas citoyen d’un pays de l’union européenne, je ne peux pas y demeurer plus de 90 jours sur 180 sans un visa m’y autorisant, et la Grèce ne semble pas avoir besoin de mon argent! J’ai dû changer mon itinéraire, soit éliminer mon saut en Albanie, mon incursion dans le golfe de Corinthe et ma remontée par la mer Saronique jusqu’à Athènes, région où je planifiais hiverner mon voilier (Nomade II).
Donc après la Péloponèsie, ce sera la Crète et quelques îles de la Dodécanèse soit Kasos, Karpathos, Khalki et Rhodos(Rhode), avant de faire le saut à Marmaris (Turquie) où Nomade hivernera jusqu’en 2015 et où je planifie, pour le moment, de visiter la côte Sud-Est jusqu’à Mersin, mais pas plus loin car je ne me sens pas bienvenu en Syrie ni au Liban, sans oublier de passer par Chypre.

Donc je vous souhaite tous un bel été et j’embrasse mon amoureuse tendrement en lui disant « je te revois à Istanbul dans presque 4 mois. Je t’aime bye xxx ».

Serge

Où est Nomade: http://www.winlink.org/dotnet/maps/PositionReportsDetail.aspx?callsign=va2shp
Notre site: https://maler999.wordpress.com/
Voyage en planification pour 2014: https://mapsengine.google.com/map/edit?mid=zzVvpQcwbyk0.kAAct16ISQus

 

Chronique 2013-47 du Capitaine: Derniers jours avant le retour

Lundi 29 juillet

Encore gâté par Michele et Porzia, cette fois on m’amène voir Polignano, en passant par le salon de barbier de Michele pour une sieste suivi d’une coupe de cheveux. Carlo, un ami de Michele, vient nous y rejoindre et nous partons direction Sud. Polignano est une très jolie ville bâtie sur les rochers sur le bord de la mer, un peu comme Tropea que j’avais visité l’an dernier après la côte Amalfitaine. Les grottes sont superbes, c’est à voir et en plus une nouvelle marina est en construction à tout au plus 1 km au Nord. Ce sera certainement mon prochain arrêt pour l’an prochain.

Retour vers Trigianno, ville où demeure Michele et sa famille ainsi que Carlo. Michele m’amène rencontrer sa famille, deux charmantes jeunes femmes soit Roberta que je rencontre dans l’entrée, suivie de Giulia qui était à l’ordi. On fait un saut à la marina après un arrêt dans une épicerie pour mes besoins quotidiens et retour à Triggiano où cette fois je suis invité à manger la meilleure pizza locale avec des copains à Michele.

Souper complété, retour à la marina. J’ai trop mangé encore, ils sont terribles ces Italiens, on mange tout le temps et surtout beaucoup.

Mardi 30 juillet

Le vent me réveille, il fait frais dans le bateau. Quel plaisir après la canicule! Cet air frais est bienvenu, mais problème, il vente trop fort. Ce n’est pas aujourd’hui que le bateau sortira de l’eau, c’est correct, j’ai plein de choses à faire sur le bateau.

Mercredi 31 juillet

Le vent a baissé un peu et il oscille entre 12-18 nœuds. Ils ne savent pas encore s’ils vont sortir Nomade de l’eau aujourd’hui ou pas. Je ne pars que lundi matin, mais je sais qu’ils ne travaillent pas le dimanche. Je commence à me demander si Nomade sera encore à l’eau à mon départ, un scénario que je n’aime pas du tout. Entre temps, je continue à préparer Nomade pour son repos hivernal. En après-midi, Titi le responsable de la marina vient me voir et me dit qu’ils vont me sortir de l’eau. Parfait, je venais juste d’arrêter le moteur après son changement d’huile.  Problème : je dois enlever mon pataras, j’ai parfois eu à enlever mon étai, mais j’avais un bas étai qui m’assurait que le mât était quand même retenu assez solidement. Par contre, mes haubans ne vont pas assez en arrière pour me donner confiance. J’installe donc ma drisse de spi ainsi que celle de la grand-voile vers l’arrière. Je n’aime vraiment pas ce scénario mais je n’ai plus vraiment le choix et tout se passe finalement bien. Cependant, on ne m’y reprendra plus, ça je vous le garantie.

Porzia et Michele m’ont invité à manger chez eux, des pâtes sont au menu.  Porzia veut que je goûte à la cuisine de Puglia (Région Sud-Est de l’Italie). Je ne sais pas si c’est les pâtes qui sont bonnes ou la cuisinière mais c’est très bon. Moi qui ne suis pas vraiment « pâtes »,  je me régale, et en charmante compagnie incluant leurs deux filles, Giulia et Roberta, qui me confirment qu’une femme ici doit savoir bien faire à manger si elle veut trouver mari.

Michele m’offre de venir me reconduire au train lundi matin. En premier je refuse car j’aimerais partir du bateau vers 6h00 et je trouve ça tôt mais ils insistent et finalement j’accepte. J’ai rencontré une famille merveilleuse qui me réconcilie un peu avec Bari, disons avec Puglia, car j’y découvre de vrais trésors que ce soit, Giovinazzo, Santo Spirito, Trigianno ou Polignano, sans oublier Alberobello que Michele veut m’amener voir dimanche. Mais juste les images que j’ai vues sur You tube me donnent le goût de visiter cette région que j’ai passé proche de manquer. Le seul problème touristiquement parlant c’est la langue. La plupart des gens ne parlent que l’Italien. Ce n’est pas une région touristique comme Rome, Florence ou Venise mais un petit bijou bien caché.

Jeudi 1 aout 2013

Première nuit à sec. Le vent s’est couché donc la chaleur revient; moins bon ça. Je profite de la journée pour avancer avec mes travaux. Je manquerai de temps, comme d’habitude, mais le principal sera fait. En soirée le vent reprend. Ouf, au moins je pourrai bien dormir.

Vendredi 2 aout 2013

Plus que 3 jours et je serai en train, direction Rome. Travail, travail il ne faut pas lâcher Serge! Je sourie. Ok, on va commencer par le déjeuner… et à mesure que la journée avance je ne souris plus du tout. La pompe de toilette que j’avais achetée pour remplacer celle qui coulait est parfaite, mais surprise, la tuyauterie a aussi besoin d’être remplacée car l’intérieur est quasiment bloqué et la valve de sortie que je voulais changer : et bien on la change mais ça prendra deux voyages au magasin car la première valve (neuve) ne ferme pas étanchement.

Quant au moteur, je dois bien le rincer car il a fonctionné à l’eau salé et je dois enlever tout le sel possible à l’intérieur. Premier rinçage complété, j’enlève maintenant le thermostat et on y va pour le deuxième rinçage. Oups! ça coule! Après trois essais je remets ça à demain. Il fait chaud et je n’avance à rien. Il me semble que la corrosion a fait son œuvre autour du joint d’étanchéité du thermostat  et la difficulté à communiquer avec les gens ici ne me rend pas confortable car ça peut être un assez gros travail, sinon majeur. Je verrai.

Je vais me laver, me change et mon copain Michele vient me chercher. Lui et Porzia me présentent un ami français qui est de passage pour la Grèce où il va profiter du Meltem (vent du Nord-Est dans la mer Égée) pour faire de la planche à voile. On m’amène dans un restaurant qui se spécialise dans la Foccia, un genre de pâte à pizza mélangée avec des pommes de terre et recouverte de tomates. L’endroit est bondé, ça semble être un lieu où les gens viennent en famille et c’est ouvert d’avril à la fin septembre. Ensuite un petit détour vers Torre Mare sur le bord de la mer pour une crème glacée italienne. L’endroit est encore bondé de gens. Il faut dire qu’avec la chaleur du jour les gens en profitent pour sortir le soir. Puis retour au bateau pour un sommeil plus que dû.

Samedi 3 aout 2013

Lever après le soleil et on est bien encore ce matin, aussi bien en profiter. Douche, café, vérifie internet, déjeuner et au travail. J’admets être inquiet pour mon problème de moteur et pas mal tanné de travailler dans la tuyauterie des toilettes, mais la mi-journée se finit bien. Il me manque un boyau pour l’entrée d’eau et tout fonctionnerait à merveille.

Il y a une autre chose que j’aurais aimé faire, peut-être commencer au printemps mais plus le goût, c’est la capacité de vider le réservoir d’eau noire moi-même en mer. Pour ce qui est du moteur, je pense avoir trouvé une façon de faire faire la réparation sans qu’elle ne soit trop coûteuse. Je validerai le tout une fois à Montréal, pour le moment je suis positif.

Le reste de la journée s’est passée à faire du rangement et mes bagages. Malgré tout je trouve le moyen de me charger comme une mule. Pas grave, Porzia revient d’une sortie en mer, mais une fois sortie du port plus de vent du tout. Je les invite à finir ma dernière bouteille de vin, vin de Bosnie Herzégovine qui était à mon goût. Malgré la barrière de la langue, on trouve moyen de se comprendre et une fois la bouteille finie ils doivent partir. À demain me dit-elle, car demain ils vont m’amener faire une dernière visite. Pugila me surprend à tous les jours. Je ne suis pas  tombé en amour pour autant de Bari, mais la région est magnifique et j’ai la chance d’avoir rencontré un couple merveilleux.

La prochaine chronique sera de Montréal.

À bientôt

Serge

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Chronique 2013-46 du Capitaine: Péripéties à Bari

Mercredi 24 juillet

Départ pour Bari en Italie à 10h, la traversée sera d’environ 24 heures donc moi qui préfère arriver à la clarté dans un port que je ne connais pas ça sera parfait. Une traversée avec un peu de vent mais pas assez pour me passer du moteur, donc un mélange de voile et de moteur. La température juste parfaite et l’eau, une fois éloigné des côtes croatiennes, s’est réchauffée et maintenue à environ 26-27 degrés Celsius. Sur les côtes, dû à l’eau froide qui vient des montagnes, l’eau se tenait plus à 24-25. Splendide coucher de soleil où je me suis amusé à prendre des photos.

Jeudi 25 juillet

L’entrée au port de Bari se fait facilement si ce n’est que je prends le temps de laisser passer les traversiers qui arrivent de Grèce, Albanie, Monténégro et Croatie. Disons qu’ils déplacent un peu plus d’eau que moi et eux savent où ils vont, pas moi. Mes guides nautiques qui sont habituellement assez détaillés, mais pas cette fois-ci, mis à part que Bari est indiqué comme port d’entrée je ne trouve aucune information où accoster ou même comment les appeler. J’ai beau essayer sur le canal 16, celui du port, rien à n’en tirer. Un peu frustré, je m’approche d’un bateau pilote pour demander de l’info mais il est plus pressé à quitter car un autre traversier s’en vient et il doit aller à sa rencontre. I finit par me dire d’aller à un quai un peu plus loin, ce que je fais. Une fois le bateau amarré, je pars a la recherche des douaniers et de la police. Il y en a partout, pas de problème, mais aucun ne sait quoi faire avec moi, eux c’est les traversiers qui les intéressent. Un bateau de plaisance, ils ne savent pas quoi faire avec ça.

Le capitaine est frustré mais il garde son calme. Finalement quelqu’un qui semble savoir quoi faire à tout le moins! Mon passeport est étampé, mais je dois remplir un formulaire relié au bateau que je ne comprends pas et ensuite on me dit que lorsque je partirai ou avant d’aller au bureau de police pour finaliser les papiers. Ok pas de problème que je leur dit, même si je ne comprends pas ce que j’y ferai et on me dit d’attendre sur mon bateau, le maître du port viendra me voir.  Donc attente, et voilà que les policiers arrivent, ils ont oublié de me faire signer un formulaire, mais je ne peux pas partir. Finalement le maître du port, gros uniforme blanc et plein de galons arrive. Vous ne pouvez pas rester ici me dit-il grrr, je le sais et je veux partir. Je réponds: la police m’a dit de vous attendre et moi je veux aller à la marina a l’entrée du port, ok pas de problème me dit-il.

Disons que la communication n’est pas à son meilleur. Me voilà à l’approche de la marina et là, plein de gens pour m’aider à accoster et même une personne qui parle parfaitement l’anglais. Je leur explique que je veux laisser le bateau ici à terre jusqu’au mois d’avril 2014. Je devrai attendre en après-midi pour parler au responsable de la marina ce qui ne me cause pas de problème car j’ai faim, je suis fatigué, mais curieux. Je demande des indications pour aller manger, mais erreur, le chemin que l’on m’indique m’oblige à marcher tout le port sous un soleil de plomb. Une bonne heure de marche avec RIEN à boire ni à manger. J’entre dans la vieille ville, pas laid mais tout est neuf, tout a été refait, et c’est désert, personne ou presque, mais avec une chaleur comme celle-là, je comprends. De retour au bateau par le même chemin je ne suis plus du tout convaincu que je vais laisser le bateau ici. Je verrai en parlant au responsable de la marina. Ostie!! il y a une sortie à 5 minutes de marche dans l’autre sens et après un autre dix minutes de marche, il y a restaurants et bars qui commencent tranquillement, sans oublier un magasin d’équipement nautique. Ok, c’est pas idéal comme distance mais ça peu faire.

Vendredi 26 juillet

Je m’entends avec le responsable de la marina, je sortirai le bateau de l’eau mardi ou mercredi prochain. Les prix sont acceptables, mais je ne peux pas toucher à la coque extérieure car je dois tout faire faire. Ça devient un peu cher mais le trajet pour Brindisi ne me dit rien qui vaille. Je suis en mode retour à la maison et comme ma conjointe me dit souvent que c’est pas facile pour moi de faire deux choses à la fois (sourire), je me concentre sur ma recherche pour un billet d’avion aller-retour Bari-Montréal,. J’en trouve un à 1,300 euros je suis en haute saison grrrrrrrr mais c’est le prix. Ok, j’achète avec l’agence de voyage GO. Oups… problème avec ma carte de crédit. Je reçois des instructions de l’agence, j’arrange le problème avec la carte, j’essaie de les appeler  mais le numéro de téléphone ne fonctionne pas, et là je me rappelle avoir déjà eu des problèmes avec cette agence. Je leur envoie un courriel et leur dit de m’oublier. Je cancelle la transaction avec eux. Me revoilà à la recherche d’un autre vol avec d’autres agences. Quatre à cinq heures plus tard, je veux virer fou, rien en bas de1,900 euros. Assez c’est assez! Je ferme l’ordi et ça sera pour demain.

Samedi 27 juillet

Rien de disponible en bas de 1,500 euros. Je trouve finalement pour 1,300  euros en partance de Rome. Je ferai Bari-Rome en train. Mais là aussi problème: pas capable d’acheter un billet par les guichets automatiques, pourtant je n’avais aucun problème à Venise et il y a du monde, beaucoup de monde pour les guichets. Je me mets en ligne pour finalement acheter mon billet Bari-Rome: départ le 5 aout à 7h15. Je m’en vais au poste de police, essayons de finaliser le tout avec eux.

Il me demande ce que je veux car il semble ignorer pourquoi je suis là. Je lui réponds que la police du port m’a dit de venir ici avant de repartir pour le Canada. Après quelques appels, deux autres polices, encore des appels, encore deux autres polices, ils sont maintenant 5 et personne ne sait quoi faire. Puisque personne ne semble savoir quoi faire, je désire partir mais on me demande d’attendre encore. On prend mon passeport (sois patient, Serge!), on m’embarque et je me  fais escorter par deux autos patrouille et 4 policiers. Nous allons au port et là un policier va dans une bâtisse de police pendant que je demeure avec les trois autres. Il revient, me donne mon passeport et ils me disent qu’ils vont aller me reconduire à la station de train. Station de train? Non, je dois retourner au bateau. Au bateau? Oui je pars le 5 août seulement! Il reprend mon passeport, retourne à l’intérieur et fait faire une barre double sur l’étampe de sortie qu’il venait de faire faire, me redonne le passeport. Je n’ai aucune idée et eux non plus de ce que j’étais supposé faire avec eux et si possible, je ne les reverrai pas non plus.

Dimanche 28 juillet

Malgré tout ce niaisage, j’ai réussi à avancer à préparer le bateau. Les voiles sont rangées, la plupart des cordages ont été lavés, séchés et rangés, le ménage à l’intérieur du bateau est commencé mais je dois me mouiller régulièrement pour atténuer la chaleur. À 20h30, un couple m’approche, ils sont curieux, nous jasons un peu, ils m’invitent sur leur bateau pour un café, ensuite ils s’en vont à une fête foraine dans le village voisin, Santo Spirito, et me demandent si j’aimerais les accompagner. Malgré la fatigue, j’accepte avec empressement. Ils sont très gentils et je verrai autre chose. Joli petit port et il y a foule, difficulté à se stationner, difficulté à marcher tellement il y a foule. Nous rencontrons des amis à eux, ensuite nous allons manger. Ça tombe bien car je suis affamé, nous y allons pour une pizza. En route pour un autre village, Giovinazzo, un autre joli port et là, plus de pizza car il est trop tard. Pas grave, ce sera un assortiment d’assiettes de fruits de mer. Là je suis rassasié, une marche dans le port, une crème glacée et retour au bateau, il est deux heures du matin.

Lundi 29 juillet

Michel vient de m’appeler, il va venir me chercher plus tard  car il veut me faire connaître un restaurant est-ce que je suis d’accord? Certainement lui dis-je.

À bientôt

Serge