Les voyages forment la jeunesse et confortent la vieillesse

Quand j’étais jeune, les vacances signifiaient surtout un congé de 2 mois de l’école. Nous n’avions pas particulièrement de projets si ce n’était que de se lever tard et faire ce qu’on voulait de notre journée. Mon père avait bien quelques vacances mais comme nous n’étions pas riches et que nous ne possédions ni maison, ni piscine, ni voiture, et qu’en plus personne ne savait nager dans la famille, il n’était jamais question de voyage à la plage ou sur les côtes des États-Unis. La vie s’étirait toujours de la même façon : mon père travaillait et ma mère non car elle avait trop d’ouvrage!

Mais il y a certains souvenirs d’été qui me sont restés, probablement parce qu’ils tranchaient avec notre quotidien monotone. Je me rappelle de quelques semaines passées dans un camp de vacances tenu par les Frères St-Vincent-de-Paul dans la municipalité de St-Léonard de Portneuf. Mon père, dans sa jeunesse, avait fréquenté un Patro qui était à l’époque un centre communautaire catholique de loisirs, d’entraide et d’action communautaire. Comme il s’était beaucoup impliqué dans toutes sortes d’activités culturelles et qu’il y avait acquis une grande partie de son éducation, il était resté en contact avec tous ces gens qui le connaissaient et qui appréciaient ses talents de leader. Les Patros aidaient les familles défavorisées et comme nous avions peu d’argent, nous avions pu obtenir, durant quelques étés, un chalet pour les vacances.

Pour moi, c’était le bonheur! Je pouvais être en contact avec la nature, l’eau, le sentiment de réconfort qu’apporte l’odeur du pain grillé sur le poêle au réveil, le soleil qui se pointe le bout du nez encore frileux de la rosée du matin, le sentiment de plénitude et de liberté de marcher dans les sentiers imprégnés de l’odeur des arbres qui frissonnent sous le vent, la découverte d’un quelconque trésor enfoui quelque part. Là, les petits malheurs se rangeaient dans le placard, le temps des vacances.

Je me souviens des incursions dans l’immense garde-manger de la cafétéria où nous allions ouvrir des boîtes de gâteaux pour en chiper quelques-uns. Nous dormions parfois à l’étage et j’aimais descendre à la cuisine, le matin, parce qu’il y avait toujours sur les tables des pots de caramel et de chocolat à tartiner, choses qu’il y avait rarement chez nous. A l’époque, la bouffe était presqu’à 100 % faite sur place. C’est là que j’ai goûté pour la première fois un steak de chevreuil et j’ai aimé ça. Les odeurs de l’enfance, ça vous reste toujours collé au museau. Pour preuve, un des cadeaux que j’ai donnés à ma fille et qu’elle semble apprécier le plus c’est « Les recettes secrètes de nos mères » de Coup de Pouce.

Je me rappelle aussi des virées au village quand le Père Audet nous entassait dans sa grosse Econoline que nous appelions « la compote de pommes » tellement elle était vieille et nous brassait de tous les côtés. Je me souviens de son rire tonitruant lorsqu’il se plaisait à conduire tout croche pour que nous brassions encore plus en arrière, je me souviens surtout des rires de mon père, lui qui était plus souvent sérieux et sévère qu’autre chose. Je me rappelle du chalet de Madame Berthiaume, une ancienne journaliste qui avait légué à la colonie de vacances ce petit château plein de racoins mystérieux et qui sentait « le vieux ». Je me remémore aussi les innombrables soirées lorsque les Frères nous réunissaient dans la Gentilhommière, après le souper lorsque tout le monde se mettait en pyjama et que le Frère Dupéré nous racontait des histoires en mimant tous les personnages. Nous étions entourés des animaux empaillés par un Frère taxidermiste et avec la pénombre du soir couchant, ceux-ci semblaient prendre vie et parfois nous faisaient peur, mais d’une peur qu’on souhaitait et qu’on chérissait parce que nous la vivions collectivement et que cela nous permettait de ne pas nous sentir seuls lorsqu’il était temps d’aller dormir. Il y avait quelque chose de magique et de mystérieux dans ces lieux qui m’apparaissaient à l’époque, si loin de tout. Et je me rappelle aussi la tristesse de quitter cet endroit pour retourner à la ville, espérant y revenir l’année suivante.

Mais ce que je sus des années plus tard c’est que mes parents avaient une entente avec les Frères : le chalet nous était offert gratuitement en autant que ma mère aide les cuisinières pour les 200 petits jeunes qui venaient y séjourner. Je ne crois pas que ma mère se soit amusée tant que ça derrière ses fourneaux à trimer comme une bonne sous des chaleurs estivales… Je ne savais pas que pour ma mère c’était un travail éreintant. Dans ma tête d’enfant de 5-6 ans, je ne questionnais pas le rôle d’une mère et d’une femme. Pour moi, c’était normal de la voir là. Une réalité d’enfant c’est souvent enrobée de bonbon qui se désagrège en vieillissant, ce qui fait que je pense que certains souvenirs doivent rester des souvenirs car lorsqu’à l’âge adulte nous retournons dans certains lieux, ceux-ci nous paraissent souvent si différents et perdent de leur aura.

C’est peut-être pour ça que je ne retourne presque jamais au même endroit en vacances. Je veux garder les images intactes. De l’Italie, j’en garderai de nombreuses : des paysages à couper le souffle, d’un peuple chaleureux qui parle haut et fort, fort longtemps, d’un ciel bleu interminable et d’une note à moi-même : « L’an prochain, moins de vêtements en valise! », d’avoir marché sur des ruines qui furent autrefois des cités grandioses, de la découverte d’endroits tout aussi différents les uns que les autres, du sentiment de plénitude et de bonheur qui se dégage des yeux de mon capitaine toujours aussi curieux et aimant la vie, de ses sourires tendres le matin lorsqu’il m’offre ma première tasse de café et qu’on décide de ce qu’on va faire de notre journée…

C’est fou comme parfois de petites choses nous manquent quand on est loin de chez soi. J’ai retrouvé avec un plaisir idiot et béat mon IGA de quartier (pour la variété de bouffe) et mon beurre de peanuts ce matin. L’an prochain, je m’en « ship » une caisse en Europe!

Et de grandes choses nous manquent aussi : la chaleur des bras de mon amoureux!

P.S. Perdu 7.5 livres en vacances; plus qu’à 15 livres de mon objectif. Pas pire hein??

Chronique 2012-25 du Capitaine: Seul à Vibo Valentia

Seul à Vibo Valentia qui est à 5 km de Pizzo, je suis à la marina Stella Del Sud. La propriétaire est une Canadienne anglaise qui y travaille ainsi que sa fille. Accueil des plus chaleureux en anglais, endroit plutôt petit et propre. Un premier lavage hier après avoir été reconduire au train mon copain de voyage des cinq dernières semaines qui prendra l’avion pour Montréal dans deux jours de Rome. J’en suis à mon deuxième lavage aujourd’hui, toute la literie y passe. Un bon ménage est de rigueur et ensuite des petits travaux, comme finir l’installation d’une troisième pompe de cale. Eh oui, Nomade II à deux cales et la pompe de celle en arrière me lâche à chaque année depuis trois ans. J’ai donc décidé d’installer une pompe externe électrique. Mon guindeau qui a quand même requis 3 jours d’ouvrage pour l’installer a besoin d’amélioration disons. J’avais décidé à Malte, lors de mon achat, de prendre un contrôle sans fil en plus de celui du cockpit. Je trouvais cela idéal quand je navigue seul, mais ce satané contrôle ne fonctionne que lorsqu’il veut. Sans abandonner l’idée de ce contrôle sans fil, j’ai décidé d’en rajouter un avec fil pour plus de sécurité. Donc, une autre chose sur ma liste; disons que cette liste est perpétuelle. Il y a toujours plein de choses à faire, et avec l’usage intensif que je fais de Nomade II et en plus en eau salée, il ne faut pas se surprendre des travaux à faire.

Eh oui, mon amoureuse arrivera bientôt. Nous en profiterons pour aller visiter Rome quelques jours et ensuite en auto descendre la côte tranquillement pour revenir au bateau et reprendre doucement la navigation.

Chronique 2012-24 du Capitaine: Panarea et le volcan Stromboli

Ici, l’été à Panarea, on ne peut s’ancrer à moins de 200 mètres de la plage et le fond se trouve à une quarantaine de mètres de profond et la police s’en assure. Je peux vous dire que l’amende est de plusieurs centaines d’euros.

Stromboli serait l’endroit où Jules Vernes, dans son livre « Voyage au centre de la terre », situe le retour de ces « explorateurs ». Stromboli est aussi connu comme le ‘Phare’ de la Méditerranée.

Après avoir vu quelques nuages de fumée noire s’élever de Stromboli, nous voici donc en approche. Impressionnante cette île! Il paraît que le volcan qui fait 1 kilomètre au-dessus de l’eau prend racine 1 km sous l’eau pour un total de 2 km. L’an passé les autorités ont fermé tout accès au public pendant quelques mois dû au regain d’activité qui n’était plus jugée sécuritaire.  Il y a 25 ans l’île a même été évacuée par les autorités dû au trop grand danger que cela représentait. Aujourd’hui, nous n’avons pas accès au cratère sans l’accompagnement d’un guide, du moins légalement et je ne vois pas pourquoi on ferait sans. Pour 28 euros, ça en vaut vraiment la peine. Pour notre part, nous avons pris notre tour avec l’agence Stromboli Adventures http://www.stromboliadventures.it et je n’ai aucun regret, bien au contraire! Notre guide Dimitri a été parfait.

Nous sommes partis avec notre guide – il était 17h15 – en file indienne, à une cadence que je trouvais plutôt pépère au début, mais après la première heure de marche et un arrêt bien mérité, j’avais changé d’idée. Avec une meilleure cadence, je ne sais pas si j’aurais pu tenir jusqu’en haut, car ce sommet, il est haut : presque 1,000 mètres, soit 1 kilomètre et cela avec 2 arrêts et une durée de 2h45 exactement. Disons que nous pouvons appeler ça un bon cardio! À notre retour, tout le monde se donne rendez-vous  pour une bière et une pizza. Il est 22h00, donc 4h45 de marche dans la montagne. La fatigue est bien présente mais entremêlée du plaisir d’avoir vu des éruptions en direct et sous le couvert de la nuit. Je suis vraiment content d’avoir fait cette montée et je la recommanderais à quiconque qui en a la capacité. Donc un au revoir à notre guide et nos compagnons d’escalade et nous partons pour rejoindre Nomade II. Ce sera une navigation de nuit avec arrivée prévue vers les 8 heures, sans oublier de faire le tour de l’île d’où j’espère voir d’autres éruptions de la mer, cette fois.

Peine perdue! Une mer d’huile, aucune éruption. Je mets donc le cap pour Vibo Valentia que nous atteindrons à 9h30 une fois le plein de diesel complété.

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Chronique 2012-23 du Capitaine: Panarea

Panarea, que c’est joli! Ça me fait penser à la Grèce, mais ça sera pour une autre année. Nous sommes ancrés à la Cala de Zimmari, un site archéologique que nous visiterons demain. Pour le moment, on se rend à pied à la ville de San Pietro. Que c’est beau!  Svein et moi sommes d’accord pour dire que c’est le plus bel endroit que nous ayons visité à date. Un peu dispendieux, mais beau et propre.

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Chronique 2012-22 du Capitaine: Salina et Lipari

Lever du corps à 5h45, un petit saut à la douche car il ny en a qu’une. Je ne vous ai jamais parlé des toilettes et des douches dans les marinas? Je pourrais presque vous écrire un livre là-dessus, mais passons. Ici, 1 douche, 2 toilettes. Nous ne sommes pas beaucoup de bateaux en transit pour le moment, mais j’imagine la file d’attente durant la haute saison! Au moins, tout était propre et l’eau était chaude. Retour sur Nomade, je prépare le café, sors l’ordi dans le cockpit, petite vérification de la météo car Panarea devrait être notre prochaine destination. Pas de vent ou à peu près pas. D’une certaine façon, je suis content car ici tout comme à Vulcan, la mer est rouleuse et la multitude de traversiers qui rentrent et qui sortent n’aide pas.

Hier, nous sommes partis de Salina à 10h25. Village intéressant, bonne protection à la marina, par contre les prix sont exorbitants : 65 euros pour un voilier de 32 pieds plus l’électricité et l’eau qui nous sont chargés séparément et ceci en mai; j’imagine les prix en juillet-août! Direction sud pour Lipari même si nous apercevons Panarea et Stromboli au Nord-Est. On s’approche de la côte pour regarder Acquacalda de plus près. Petit village au nord de l’île ensuite on contourne par l’est et descendons la côte. Nous y découvrons un merveilleux haut de sable avec une bonne protection de l’ouest qui varie de entre 5 et 9 mètres, idéal pour un arrêt ou même la nuit si la météo si prête. Un peu plus au sud se trouve Canneton, magnifique village, grande plage et un quai. À la suggestion de Svein, on si arrête pour dîner. Pas possible de s’ancrer car la mer est trop profonde et nous ne pouvons pas nous approcher de la plage du fait qu’il y a des bouées pour les baigneurs. Donc, ça sera le quai, un gros quai commercial, mais surprise : la houle! Eh oui, encore elle qui nous fait beaucoup trop rouler et la dimension de Nomade et du quai ne sont pas compatibles. En effet, la bordure du quai est à la hauteur des hublots et j’appréhende de briser le voilier, donc nous repartons pour la marina de Pignatoro. Pas de réponse au VHF mais un Zodiac vient à notre rencontre et nous escorte à notre Ponton. Il est 12h55, donc une belle petite balade.

Banyan, le voilier de Gisèle et Adrian, les deux Anglais avec qui nous avions pris une bière à Rinella, seront nos voisins de quai. Nous nous donnons rendez-vous pour l’apéro à 19h00 et nous partons à la découverte de Lipari. Plein de pontons où les bateaux peuvent s’amarrer mais tous aussi rouleurs les uns des autres. Pas de protection, aucun brise-lames. Quand même une jolie petite ville, nous nous arrêtons pour dîner dans un petit resto, deux salades de pieuvres que nous partageons entre nous deux et qui sont excellentes. On repart à la découverte du château et du musée qui sont intéressants mais sans plus.

De retour au bateau : ici, Internet fonctionne de nouveau à merveille. Je peux donc faire parvenir à Mado mon texte et photos. Sur Banyan, ils ne sont pas prêts pour l’apéro : un de leur câble pour contrôler la vitesse de leur voilier s’est cassé et ils ont un mécanicien à bord qui regarde cela avec eux. Nous invitons Gisèle à bord pendant qu’Adrian et le mécanicien regardent ce qu’il y a à faire. Finalement, Adrian nous explique qu’ils ont enlevé le câble brisé et que le mécanicien est parti à la recherche d’un câble de remplacement  qu’il trouvera en fin de compte. Ils se donneront rendez-vous demain matin pour compléter le remplacement dudit câble.

Nous finirons la soirée sur Nomade, le vin, les fromages et viandes froides n’étant pas si mal en fin de compte.

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Chronique 2012-21 du Capitaine: Arrivée à Lipari

Ce matin, j’irai faire une petite marche dans le village ensuite après avoir déjeuné, nous devrions partir pour Lipari et son musée que j’ai bien hâte de visiter.

Nous voilà à la marina de Pignorto Lipari après avoir parcouru le littoral. Une journée chaude et une visite au musée devrait agrémenter notre après-midi.

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Chronique 2012-20 du Capitaine: Rinella

Svein a passé plus de deux heures à réserver une place en avion pour le retour. Il partira de Rome le 5 juin. Nous devrions arriver à Pizzo le 4 au matin, ce qui me donnera quelques jours pour laver et préparer le bateau pour mon amoureuse qui arrivera le 9 à Rome.

La nuit est rouleuse, cette marina n’est pas des meilleures, vraiment rouleuse toute la nuit. Le bruit des défenses qui frottent entre notre coque et celle du voisin, le tangage, le roulage et en plus je regarde la mer et elle est presque plate. Nous aurions été mieux à l’ancre pour la nuit, ce que nous ferons peut-être cette nuit car on devrait se déplacer sur l’île Lipari ce matin avec premier objectif un ancrage, ensuite on verra.

Lipari : les recherches archéologiques ont permis de retracrt des traces de plusieurs civilisations dont  les Phéniciens, les Grecs, les Carthagiens, les Romains, Les Byzantins, les Normands et pour finir les Espagnols. Ça promet d’être très intéressant!

Après une bière et un bon petit repas, on lève l’ancre avec l’idée de faire le tour de l’île, mais en voyant Salina, l’île juste au nord et qui n’était pas dans l’itinéraire prévu, Svein et moi nous nous mettons d’accord pour aller  la voir de plus près. Il est encore tôt et nous avons du temps devant nous. Direction Rinella, petite ville du sud de l’île, nous rentrons dans la baie et un voilier anglais y est à l’ancre. On échange quelques mots et première chose que je sais, nous sommes à l’épaule pour une bière. Fort sympathique couple! On échange quelques informations sur nos trajets respectifs et on se donne rendez-vous pour demain soir sur l’île Lipari. Nous partons pour Santa Marina Salina. Lipari sera pour demain soir en fin de compte. Charmante petite ville mais la marina est chère : 65 euros. Le resto est aussi un peu plus cher, mais nous sommes venus et nous avons vu.

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Chronique 2012-19 du Capitaine: Vulcan

Vulcan, lors de mon quart à 5h, Vulcan apparaissait comme une petite île sans rien de spécial, mais à notre arrivée à la marina de Centro Nautico Baia Levante, nous avons pu apprécier sa beauté.

6h45 : nous accostons avec l’aide d’un Allemand qui était déjà levé sur un des bateaux amarrés au quai, car la marina a beau dire qu’il y a du service 24 heures sur 24, il n’y avait personne de la marina pour me répondre à la radio, ni sur les quais pour nous aider à notre arrivée. Aussitôt amarrés, nous déjeunons et partons pour l’ascension de mon premier volcan qui a un peu d’activité. Le soleil est déjà très chaud et on ne veut pas attendre qu’il soit encore plus haut dans le ciel. Après une bonne marche, je dois admettre que ce n’était pas toujours facile mais nous voilà au sommet. La vapeur ainsi que du souffre s’en échappent sans arrêts. Il y a des panneaux d’avertissement qui disent de faire attention pour ne pas respirer ces gaz car c’est dangereux pour la santé. La vue est magnifique, nous voyons aussi l’île de Lipari qui est juste à côté. Ça sera notre prochaine destination. Pour le moment on redescend. Je prends un sentier différent qui me permet de faire le tour complet du cratère et en plus une belle vue de la baie où est amarré Nomade. Une fois redescendus, nous prenons la direction de la côte ouest de l’île, question d’explorer l’île et nous la contournerons par le nord. Ici comme partout en Méditerranée, il y a des maisons laissées à l’abandon, des neuves qui se construisent juste à côté. Beaucoup de B&B et quelques hôtels et des traversiers. Oui, beaucoup de traversiers, au moins 3 à l’heure, il n’y a pourtant pas tant de monde que ça? Ici, il y a un bain de boue chauffée au gaz sulfurique qui sort du bassin. Je retourne au bateau pour mettre mon costume de bain car c’est supposément bon pour guérir plein de choses, mais je ne suis pas trop croyant, donc je vais l’essayer pour essayer, c’est tout. Quand même bizarre, il y a des gens que prennent la boue du fond et se couvrent presque complétement. Moi, après quelques minutes, je suis prêt pour une saucette en mer suivie d’un rinçage à l’eau fraîche.

Après avoir dîné, je retourne au bateau pour faire mon lavage car je suis dû et je n’ai pas rencontré beaucoup de lavoirs en Sicile, donc ça sera dans un sceau d’eau.

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Chronique 2012-18 du Capitaine: Un guindeau frustrant!

La journée d’hier a été pour le guindeau. Il est en place mais pas encore fonctionnel. Il ne prend vraiment pas beaucoup de place sur le pont, j’en suis ravi. Les portes du puits d’ancre ont été découpées et ferment bien; il ne reste que le filage à compléter. Une douche au boyau d’arrosage sur le ponton, pizza pour souper, un bon sommeil réparateur et je devrais pouvoir mettre le guindeau sous essai demain.

Aujourd’hui, merveilleux soleil! La météo s’annonce plutôt calme pour les jours à venir. Nous partirons probablement directement pour les îles éoliennes avec  comme premier arrêt Vulcan. Environ 55 milles marins donc 12 heures de navigation. Le départ sera soit ce soir ou demain, dépendamment des progrès avec le guindeau.

Un autre réveil à Cefalu. L’installation du guindeau complétée vers 18h hier soir, premier essai : un clic au répartiteur (solenoid) et rien d’autre. Essai du cockpit, essai avec le commutateur sans fil : toujours la même réaction. Revérification des contacts, du courant avec le multimètre, tout semble bien à l’entrée du répartiteur, mais rien à la sortie. Notre voisin de quai, un électricien à la retraite de Toulouse, vient y jeter un coup d’œil. C’est soit le répartiteur ou c’est la puissance qui ne se rend pas. Ça sera pour demain matin. Pour le moment, nous sommes invités pour l’apéro sur leur voilier, un Kirié 40, un bateau que j’aimerais bien avoir. Cette invitation est suivie d’une invitation à souper que nous accepterons avec plaisir. Un très bon souper, des gens très sympatiques, mais je suis de mauvaise compagnie, les yeux me ferment, je suis debout depuis 5h30, je me résigne à leur souhaiter bonne nuit.

Ce matin, c’est un ciel couvert qui me dit bonjour et autre journée sur le guindeau, du moins le temps d’isoler le problème ensuite on verra.

Onze heures trente cinq, le guindeau donne ses premiers signes de vie. Il sera 13h30 avant de pouvoir dire que tout fonctionne bien. Nous aimerions faire quelques achats de nourriture avant de partir pour les îles éoliennes,  donc on se presse en ville de peur de trouver les marchés fermés. Comme de fait, la plupart sont fermés, mais on trouve ce dont on a besoin. La météo est vérifiée, nous devrions partir vers 19-20 heures aujourd’hui pour arriver au lever du soleil à l’île Vulcan.

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Chronique 2012-17 du Capitaine: Cefalu

Il pleut depuis 9 heures sans arrêt. Moi qui n’avais pas eu une goutte de pluie l’an dernier et là nous attendons que le quai pour le diesel se libère. Un voilier, presque 45 minutes et la garde côtière qui tourne en rond en faisant beaucoup de bruit. Ça nous aura obligés d’attendre presque 3 heures avant de pouvoir s’approcher du quai de ravitaillement. Enfin nous partons, au revoir Palerme, ville mythique avec son folklore, mais qui ne m’aura pas impressionné.

 

Sous la pluie battante, moi qui n’avais pas connu une goutte de pluie l’an dernier, je suis servi cette année, mais quand même pas grand-chose comparativement à ce que vous vivez au Québec. Les Siciliens, eux, se plaignent, hiver froid et printemps froid et pluvieux. Ils disent ne pas être habitués à cela, les touristes se font plus rares, la mer n’est pas aussi chaude que d’habitude.

La beauté de l’île nous fait rêver. J’imagine ces Grecs avec leurs temples et leurs esclaves profitant de la vie en attendant que les Carthaginois ne viennent les envahir. Ensuite, ce sera les Romains et la roue continue à tourner. Est-ce qu’un peu plus d’histoire à l’école nous permettrait d’apprendre des erreurs passées et d’en faire un petit peu moins? Je suis de ceux qui le pensent.

San Nicola l’Arena en approche, la pluie s’arrête. Petite ville sans grand intérêt. Nous repartirons demain matin.

Beau soleil ce matin, un petit peu de vent, nous glissons tranquillement sur la mer avec un certain roulis, la houle du Nord-Ouest est quand même présente. Encore de magnifiques paysages qui défilent sous nos yeux et Cefalu avec sa montagne omniprésente, ses plages avec comme fond la vieille ville; impressionnant! Le guide dit que Cefalu est à voir, de la mer je ne peux qu’acquiescer. Le port bien, que roulant, ne vient que mettre en évidence la beauté de la nature environnante. Appel radio pour la marina, surprise on me répond et en plus on parle un peu l’anglais, mais merde le vent se lève, on vivra avec, mais pas l’idéal pour accoster.

Là, on se presse un peu car Svein a besoin d’envoyer un papier officiel en Norvège et moi j’ai besoin de transférer de l’argent à ma compagnie d’assurance nautique en France. Nous prenons un taxi à la suggestion des gens de la marina. Seize euros plus tard et un voyage irréel dans des rues où je n’oserais pas m’engouffrer avec mon auto et plein de gens en plus, nous finissons par arriver au bureau de poste. Une fois les démarches complétées, nous décidons de refaire le chemin à pied, ce qui nous permettra d’apprécier la ville d’une autre façon. Petits arrêts ici et là pour prendre une bière sicilienne (il fait tellement chaud), arrêts pour visiter les boutiques – ici, beaucoup de céramique -, des vues superbes sur la mer et une marée de touristes  qui disparaissent à mesure que le soleil baisse sur l’horizon. Lorsque nous rentrons à la marina en fin de soirée, là où il y avait plusieurs dizaines d’autobus il n’y en a plus aucun. Il faut dire que vue l’étroitesse des routes dans la ville, les autobus ne peuvent y accéder.

De retour au bateau, nous n’avions pas branché l’électricité, ce que je décide de faire avant d’aller me coucher. Oups, problème : il me manque une extension, celle avec l’adaptateur, pour les prises du ponton. On a beau chercher, elle n’est nulle part. On l’a soit oubliée à la marina précédente ou on l’a perdue par-dessus bord. Assez cherché, j’y verrai demain. Le lendemain matin je me fais un café et commence à fouiller dans mon bac de pièces électriques pour le 220 volts et comme je l’espérais, j’ai une prise de secours. Je vais devoir jouer à l’électricien et 15 minutes plus tard, le bateau est branché.

Aujourd’hui, un peu de travail sur le guindeau et peut-être une autre marche en ville, on verra.

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