Femme de marin 2013-6: C’est juste des émotions, c’est pas une dépression!

Sister est venue me voir en fin de semaine et nous avons eu une conversation intéressante sur les émotions vécues lorsqu’un des conjoints est parti au loin pour un long moment. La conversation concernait surtout l’étalage de ces émotions sur mon blogue  (les chroniques concernées viennent d’être rebaptisées  Femme de marin…) et de l’effet que la lecture de ces chroniques a sur certaines personnes. Sister parlait surtout de la façon dont elle recevait mes propos mais aussi des commentaires que Mother lui faisait parfois. Il faut dire aussi qu’il m’est arrivé (pas souvent, heureusement) d’avoir des commentaires d’autres personnes qui démontraient une légère inquiétude sur l’état de mes humeurs.

Peut-être que mes propos traduisent mal mon esprit au moment où ils le traversent.  Bon… je ne m’attends pas à ce que tout le monde comprenne de façon empathique ce que je ressens mais je crois (déformation professionnelle) que pour faire comprendre le vécu d’une expérience, il faut en parler! J’ai toujours cru aussi que le pouvoir soulageant de se reconnaître dans l’expérience de l’autre permet de s’approprier la nôtre. Quand j’ai commencé à écrire mon blogue, j’ai cherché en premier s’il existait quelque chose de similaire sur le Net et je n’ai presque rien trouvé. Bon, c’est pas parce qu’on ne voit rien que ça existe pas! Donc, je construis à mesure, j’y vais au feeling.

Prenons les cartes marines : elles vous donnent de précieuses indications sur les sondes et la profondeur de l’eau, les dangers comme les récifs, les hauts-fonds et les épaves, la signalisation maritime et les amers. Mais en aucun temps, elles ne sauraient vous renseigner sur les conditions météo lors de votre traversée (il vous faudra un autre outil pour ça) et sur l’état de votre esprit et la force psychologique que ça vous prendra pour affronter les intempéries et les imprévus. Il en est de même pour l’expérience de vivre séparé du conjoint. On sait qu’en théorie le Capitaine reviendra et qu’on devra traverser cette attente sans lui mais les fluctuations émotives suivent le flow et ne sont jamais prédictives. Tenter de garder le cap, sans plus…

La discussion avec Sister m’avait laissé une vague impression que peut-être je faisais grand étalage de cette partie de mes émotions… J’ai donc fait un petit recensement et j’ai été étonnée. Depuis l’ouverture du blogue : 425 articles publiés. Sur ces 425, le Capitaine a écrit 57 chroniques (soit 14 % des écrits) tandis que j’ai pondu le reste soit 368 articles. Sur ces 368 articles, seulement 7 % ont été consacrés au couple tandis que le 93 % restant sont des chroniques de voyages ou d’humeur générale.

Seulement 7 %… Y a toujours ce petit moment où j’hésite entre « est-ce que j’écris ça ou non? », où je me demande si les gens vont interpréter ma nostalgie comme des sentiments forts entre deux personnes ou une manifestation extérieure que « ça va dont pas pour la pauvre Mado! ». L’idée des chroniques est de rendre compte de l’évolution d’une expérience au fil des années, sans toutefois la généraliser à toute personne qui en vit une similaire. Il s’agit plutôt de préserver son caractère unique et particulier. Qu’est-ce qui tisse un lien et le maintient? La distance renforce-t-elle ou diminue-t-elle ce lien? Quelles sont les caractéristiques des personnalités qui sont les plus enclines à supporter ce type d’expérience? Quelles couleurs prennent les concepts « éloignement », « confiance », « couple », « fidélité », « engagement » avec le temps?  Très heuristique en bout de ligne…

Mais pour le moment, je suis encore dans ma phase où les contacts physiques avec le Capitaine me manquent énormément. Sa voix me manque, ses bras me manquent, ses baisers me manquent… et tout le reste me manque. La phase la plus dure jusqu’à ce qu’on se retrouve. Et le Capitaine qui m’écrit régulièrement que ça s’en vient. Isn’t that cute??

A défaut de sa présence, je viens de me taper les 5 saisons de Sons of Anarchy et j’ai jeté mon dévolu sur Tig Trager (interprété par Kim Coates, six pieds deux, les yeux bleus, ça rend heureux!) et sa Harley Davidson Dyna Street Bob 2006, superbe engin qui me rappelle certains souvenirs de jeunesse que je tairai par discrétion naturelle… Là, vous vous demandez de quel engin je parle, hein??? Petits vicieux!!!

Tig me tient compagnie… Cinq semaines encore avant que j’aille m’affaler dans une gondole à Venise à tes côtés et je te jure, Capitaine, Tig n’aura plus aucune importance!

Femme de marin 2012-6: Lettre d’une femme à son marin

La monotonie de l’absence est peut-être plus difficile que la monotonie de l’habitude d’une présence. Je ne sais pas, je ne me suis jamais lassée de ta présence. Ni de t’attendre d’ailleurs, sinon je ne serais plus là. (Jolane, 3 juillet 2009)

Les femmes de marins sont avant tout des femmes de l’attente. Et quand tu ne seras plus là, j’attendrai de te rejoindre.

Je peux me définir de mille façons. J’ai une vie bien à moi qui fait que j’ai différents rôles. Mais j’aime parler de celui de la femme de marin, cette vie si différente des autres qui me singularise. Les femmes de marins ont-elles une vraie vie? Elles ont une vie différente, voilà.

Tu marches sur la mer et tu déposes tes pénates à bien des endroits mais tu es ancré en permanence quelque part : dans mon cœur. Et ça, tu le sais. J’aime à penser que cela te conforte quand tu es loin. Les départs et les arrivées n’ont jamais rien de monotone, pas plus que la vie à deux parce qu’à chaque fois, il faut la réinventer, l’apprivoiser. La vie de couple pour moi n’a rien de la routine. Et quand tu seras vieux et fatigué, que tes bras ne pourront plus lâcher les amarres, tu pourras toujours retenir les miennes, et il restera tous ces beaux albums que nous avons fabriqués ensemble et qui entretiendront notre mémoire.

Cette grande Bleue, je ne la vois plus comme une rivale parce que je sais qu’elle t’aide à garder les pieds bien sur terre et que tu connais ta chance. C’est vrai que je ne suis pas une bonne moussaillonne, mais je suis une bonne femme de marin : patiente et compréhensive, sage et ordonnée. Non, c’est faux, je ne suis ni sage ni ordonnée, mais je m’efforce de le devenir, parce que le meilleur moyen de te garder est de te laisser aller. Le marin, ce n’est pas moi, c’est toi. Il faut savoir où est sa place dans la vie et l’assumer. C’est fait!

J’ai appris le sens de l’amour en me tenant debout sur un quai, silencieuse et forte comme le sont les chênes devant la tempête. Qu’est-ce qui pourrait bien m’ébranler maintenant, sinon ton absence définitive…

Un coming out, ça vous dit?

Un souvenir: nous sommes en réunion et je suis assise face à ma collègue qui explique quelque chose que je ne saisis pas parce que je suis hypnotisée par sa tête dégarnie. En fait, je ne fixe que ça. Je suis mal, gênée pour elle et je me fais la réflexion que ce serait pire pour moi de perdre mes cheveux que de perdre un sein.

Un autre souvenir : je suis adolescente. Je marche avec ma mère et nous croisons une vieille dame qui porte un turban noué sur le devant de la tête. Je me penche vers ma mère et lui murmure : « Si un jour, tu portes ça sur la tête, je te renie comme mère! ». Cet automne, elle aura 82 ans et je vous jure qu’elle n’en a jamais porté. Qui plus est, lorsqu’elle s’achète une nouvelle coiffe, elle me demande toujours mon impression. On en rigole à chaque fois mais j’ai dû la traumatiser!

Quarante ans plus tard, je cours les boutiques spécialisées et les centres capillaires pour trouver la fameuse coiffe et je sens le poids des années peser sur mes épaules à mesure que ma tête se dégarnit. Eh oui, la vérité c’est que je souffre d’alopécie androgénétique (en mots simples : héréditaire) et pour vous dire franchement, c’est dur sur le système!

Après avoir porté un volumateur (plus communément appelé « moumoute ») pendant quelques temps, je m’étais enfin décidé en septembre dernier à faire le grand saut et à investir dans une transplantation de cheveux, ce qui avait bien marché. Mes cheveux repoussaient et je ressentais la joie indicible de ne plus me taper régulièrement l’entretien harassant d’une prothèse de cheveux humains (brushing et toute la patente). Donc, au début de la nouvelle année, je voyais une amélioration qui était encourageante et qui me satisfaisait même si je ne retrouvais pas l’épaisseur d’avant. Du moment que la repousse cachait le crâne.

Puis, est arrivée l’opération à l’estomac que j’attendais depuis tellement de temps! Je savais que l’anesthésie générale a comme conséquence, 2-3 mois plus tard, de faire perdre des cheveux mais comme j’avais déjà été opérée à quelques reprises dans ma vie, je n’avais pas vu de changement significatif. A l’époque, je ne souffrais pas d’alopécie.  Autre temps, autres mœurs, dit-on….

Parce qu’il faut le dire, c’est dur sur l’image corporelle et sur la féminité. Quand un homme perd ses cheveux, même s’il trouve ça difficile, on a tendance à voir ça sous l’angle de la maturité qui s’acquiert. Je connais beaucoup de femmes qui me disent qu’un homme chauve c’est très sexy. Quand une femme perd ses cheveux, on relie ça forcément à la maladie. Je ne connais pas grand femme qui se rase la tête pour une question d’esthétique… à moins d’être la mannequin Eve Salvail. Les femmes ont une représentation plus holistique de leur corps que les hommes. Elles voient leur corps comme un tout : si une partie est affectée, tout le corps l’est. Bien sûr, la féminité ne se situe pas que dans les seins ou les cheveux. Comme le dit Dahlem Marjorie (Cancer du sein et féminité en soins palliatifs) : « La féminité est un état d’esprit. Chaque femme se réinvente sa propre féminité après chacune des étapes de sa vie ».

Mais comment réinventer une féminité qui est déjà ébranlée à une étape de vie où le corps subit des effritements continus? J’en sais rien présentement. Bien que le cancer soit une maladie terrible, la perte de cheveux liée aux traitements médicaux est, la majorité du temps, temporaire. Dans le cas de l’alopécie, elle est permanente et s’étale sur une longue période. C’est comme un deuil qui ne se résorbe jamais, un constant rappel d’une lutte interminable qui se joue, une peine immense qui vous rebondit en pleine face à tous les matins. La perte de quelque chose d’important pour soi est un déclencheur de chagrin. La perte de cheveux est une remise en question de la femme par rapport à sa féminité car c’est son symbole qui en est atteint. Pour beaucoup d’entre elles (dont je fais partie), l’alopécie est jugée pire que la perte d’un sein.

Donc, depuis un mois c’est l’hécatombe. J’ai tellement perdu de cheveux qu’ils ne sont plus dignes d’une mise en plis. Ma principale activité en dehors du travail est d’aller à la chasse des boutiques spécialisées pour trouver foulards, turbans, chapeaux. Cette semaine, j’ai passé à une étape importante : j’ai fait l’acquisition d’une perruque qui, j’en ai bien peur, ne sera pas un palliatif temporaire mais permanent. Parce que dans mon cas particulier (i.e. alopécie), personne ne peut me garantir que, passés les effets de l’anesthésie (qui peuvent s’étirer jusqu’à un an), mes cheveux repousseront suffisamment pour être présentables. C’est comme si l’anesthésie avait réveillé la calvitie et qu’elle reprenait le temps perdu. Il y aura bien repousse de quelques petits cheveux folâtres mais entre vous et moi, ressentez-vous ce grand frisson de bonheur devant l’image invoquée??? Ne me demandez pas mon avis…

Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous conte tout ça? Ce n’est pas pour attirer la pitié, Dieu m’en garde!! C’est que bientôt j’apparaîtrai sur des photos de voyage. Les photos c’est comme un miroir… La majorité de ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai toujours détesté avoir quelque chose sur la tête. J’ai jamais eu une tête à chapeau, comme on dit et soudain, on me verra sûrement avec ma perruque,  un turban, un foulard, qui sait…  C’est pas toujours des plus chics…  Une amie m’a déjà dit lors d’un passage à vide : « Tête haute, ma belle ». Alors, c’est ma façon d’affronter ma destinée.

Je pensais être en rémission mais c’était juste une accalmie. Je vis une rechute (le mot est juste!) mais je veux pas passer mon temps à pleurer sur mon sort. J’en suis pas encore là mais c’est mon souhait le plus cher. Le Capitaine me dit qu’il m’aime et j’espère que je serai encore attrayante à ses yeux. L’amour prend un autre visage…

Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j’entends dans tes cheveux! Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l’espace est plus bleu et plus profond, où l’atmosphère est parfumée par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
(Charles Baudelaire, 1869. Le Spleen de Paris, Petits poèmes en prose).

Chronique 2012-24 du Capitaine: Panarea et le volcan Stromboli

Ici, l’été à Panarea, on ne peut s’ancrer à moins de 200 mètres de la plage et le fond se trouve à une quarantaine de mètres de profond et la police s’en assure. Je peux vous dire que l’amende est de plusieurs centaines d’euros.

Stromboli serait l’endroit où Jules Vernes, dans son livre « Voyage au centre de la terre », situe le retour de ces « explorateurs ». Stromboli est aussi connu comme le ‘Phare’ de la Méditerranée.

Après avoir vu quelques nuages de fumée noire s’élever de Stromboli, nous voici donc en approche. Impressionnante cette île! Il paraît que le volcan qui fait 1 kilomètre au-dessus de l’eau prend racine 1 km sous l’eau pour un total de 2 km. L’an passé les autorités ont fermé tout accès au public pendant quelques mois dû au regain d’activité qui n’était plus jugée sécuritaire.  Il y a 25 ans l’île a même été évacuée par les autorités dû au trop grand danger que cela représentait. Aujourd’hui, nous n’avons pas accès au cratère sans l’accompagnement d’un guide, du moins légalement et je ne vois pas pourquoi on ferait sans. Pour 28 euros, ça en vaut vraiment la peine. Pour notre part, nous avons pris notre tour avec l’agence Stromboli Adventures http://www.stromboliadventures.it et je n’ai aucun regret, bien au contraire! Notre guide Dimitri a été parfait.

Nous sommes partis avec notre guide – il était 17h15 – en file indienne, à une cadence que je trouvais plutôt pépère au début, mais après la première heure de marche et un arrêt bien mérité, j’avais changé d’idée. Avec une meilleure cadence, je ne sais pas si j’aurais pu tenir jusqu’en haut, car ce sommet, il est haut : presque 1,000 mètres, soit 1 kilomètre et cela avec 2 arrêts et une durée de 2h45 exactement. Disons que nous pouvons appeler ça un bon cardio! À notre retour, tout le monde se donne rendez-vous  pour une bière et une pizza. Il est 22h00, donc 4h45 de marche dans la montagne. La fatigue est bien présente mais entremêlée du plaisir d’avoir vu des éruptions en direct et sous le couvert de la nuit. Je suis vraiment content d’avoir fait cette montée et je la recommanderais à quiconque qui en a la capacité. Donc un au revoir à notre guide et nos compagnons d’escalade et nous partons pour rejoindre Nomade II. Ce sera une navigation de nuit avec arrivée prévue vers les 8 heures, sans oublier de faire le tour de l’île d’où j’espère voir d’autres éruptions de la mer, cette fois.

Peine perdue! Une mer d’huile, aucune éruption. Je mets donc le cap pour Vibo Valentia que nous atteindrons à 9h30 une fois le plein de diesel complété.

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Femme de marin 2012-5: Y A DE CES PETITS BONHEURS…

Le vrai secours consiste parfois à laisser l’autre disposer de toute sa solitude, à ne pas, précisément, lui venir en aide… (…) C’est difficile quand vous aimez quelqu’un de ne pas le faire entrer, doucement, dans vos fins. C’est très difficile d’aimer l’autre sans aussitôt le rabattre sur vous, sur vos attentes, sur vos espérances, sur vos goûts.  Mais le mieux que puissent faire ceux qu’on aime c’est de nous décevoir : d’être là où nous ne les attendions pas, de ne ressembler à rien de connu, rien d’espéré. (Christian Bobin, Merveille et obscur).

Je me suis fait discrète ces temps-ci. J’ai préféré « laisser le crachoir » à mon capitaine d’amoureux qui a fini par ouvrir des pans de son journal de bord. Mais faut dire que depuis qu’il a traversé l’Atlantique, je le tanne annuellement pour qu’il écrive plus, parce que moi, je ne peux pas inventer sur ce qu’il a vu. Tout ce que je peux faire est de télécharger sur le site les photos qu’il m’envoie et, la plupart du temps, je n’ai aucune idée de ce que sont les édifices qu’il photographie. Ça devient frustrant à la longue.

Donc, à chaque année, plus le départ approche, plus la supplique s’installe gentiment. Cette année, il a fait un effort suprême et j’ai tout autant plaisir à le lire qu’à l’entendre. Je sais combien c’est difficile pour lui car il n’a pas le verbe aussi aisé que le mien quand il s’agit de le coucher sur papier. On a beau être un pamphlétaire dans l’âme devant les causes qui se multiplient, ça ne fait pas de soi quelqu’un qui excelle dans les autres formes de communication!

Mais ce soir, je reprends le flambeau, le temps d’une chronique. Une fin de matinée dans les retrouvailles d’une chère amie que j’ai trop peu vue depuis la dernière année. Une amitié qui est née en un temps où tout se délestait. Une amitié qui est restée. C’est comme çà. Ça arrive au moment où vous vous y en attendez le moins. Vous êtes seule sur le quai et vous n’en finissez plus de vous dire qu’il faudrait bien rebrousser chemin dans vos terres, mais le temps passe et vous ne bougez pas. Quand vous vous décidez enfin à vous retourner, il y a ce petit bout de femme qui est là, sortie de nulle part. Elle vous salue de la main, se présente et vous sourit. Ce qu’elle dit vous fait rire et vous fait sentir encore vivante. C’est ça la vie : quelque chose qui vient vous extirper de vous-même au moment où vous allez vous enfoncer avec l’immense impression que vous ne pourrez pas remonter à la surface. Un ange passe… et c’est pour le mieux.

De quoi avons-nous parlé déjà? De l’amour, quoi d’autre? De l’amour qu’on omet souvent de se porter à soi-même mais toujours à ceux qu’on aime, même s’ils nous enragent ou nous désespèrent de temps en temps. Des rendez-vous qu’on se donne avec soi-même tout au long de la vie, mais auxquels on oublie parfois de se présenter, trop embourbés dans le difficile appareillage des genres. Parce qu’apprivoiser l’autre, c’est presque aussi ardu qu’être avec soi-même, mais pas autant. Parce qu’apprivoiser l’autre, même si c’est pas de la tarte, ça nous repose franchement de notre petit nombril, parfois. Avouons-le. J’en connais qui passent leur vie à se plaindre qu’ils n’ont jamais de temps pour eux, et lorsqu’ils obtiennent enfin ce qu’ils désirent depuis si longtemps, ils tournent en rond et usent le tapis. Be careful on what you wish…. Donc, on se dit que l’autre est une occupation, bien souvent. Pas tout le temps, mais souvent. C’est plate, mais c’est de même!

Et à force d’être avec quelqu’un, on finit par comprendre que c’est plus qu’une occupation. C’est probablement un beau détour pour revenir à soi, travailler sur soi. Il est là le rendez-vous…

La vie n’est pas dans tel corps, telle figure et telle chose.  Elle n’est pas ici ou là.  Elle est entre ce visage et cet autre visage, entre cette chose et cette autre chose, entre ici et là.  Entre deux, toujours (C. Bobin).

 Aujourd’hui, la vie était là, entre nous deux. Toi, toujours avec ton beau sourire, qui tend la main comme au premier jour. Chesterton disait que les anges peuvent voler parce qu’ils se prennent à la légère. Je crois bien qu’aujourd’hui nos rires nous ont élevées mutuellement… Merci, chère amie!

Femme de marin 2012-4: « La vie à deux a ses périls ; toutes les heures n’y sont pas parfaites. » – Paul Géraldy

Depuis bientôt 9 ans que nous vivons ensemble, voilà cinq années que nous sommes devenus un couple « mi-proche, mi-distance » (j’ai préféré ce terme à celui de « couple en alternance » dont j’ai parlé dans mon article https://maler999.wordpress.com/2012/04/12/lappel-du-large/. Depuis que le Capitaine est à la retraite, nous vivons de cette façon et bien des questions m’ont été posées concernant mon adaptation à ce nouveau style de vie, la question la plus fréquente étant : « Trouves-tu ça difficile? », souvent suivie du commentaire : « Moi, je n’y arriverais pas ».  Au fil du temps, il y a eu bien des variantes à cette question mais jamais personne n’a osé poser une question directe concernant la fidélité, hormis quelques petites blagues du genre : « Loin des yeux, loin du cœur » ou « Une femme dans chaque port » (et un porc dans chaque homme??).

Bon! Ce serait mentir  de vous dire que je n’y ai jamais pensé, que je n’ai passé aucune nuit à me faire du mouron et que je n’ai jamais questionné le Capitaine sur ses rencontres outre-mer. Il serait aussi réducteur de répondre une phrase simple du genre : « Je lui  fais confiance » à moins qu’on veuille dévier une conversation qui pourrait devenir gênante. Il est vrai que l’éloignement est une situation difficile à gérer car la tension est parfois forte (l’autre vous manque, il y a toujours la peur d’être trompé(e) qui rôde, peur d’une rupture car l’autre vit des choses différentes et qui sortent de l’ordinaire). On devient territorial du fait de vivre seul, ce qui peut teinter les visites et les retours d’un sentiment momentané d’envahissement mutuel.

La première chose à se dire – que l’autre soit là ou pas – est qu’on forme un couple. Il faut avoir confiance dans ce lien et tenter de l’entretenir de toutes les façons possibles. En d’autres mots, cela veut dire qu’il faut vouloir investir du temps pour et avec l’autre, même s’il est au loin. Si, au quotidien, chacun des partenaires a besoin de sentir qu’il compte pour l’autre, imaginez lorsqu’un des deux est à des centaines, voire des milliers de kilomètres pendant des semaines ou des mois!

Pour répondre à la question sur la peur de l’infidélité, je peux dire aisément, pour en avoir été moi-même victime dans le passé, que l’infidélité n’a pas besoin de la distance pour s’installer. Il faut donc que le couple ait bâti une confiance mutuelle forte au préalable s’il veut résister à l’éloignement, sinon, les suspicions, les doutes, les reproches, les interrogatoires à outrance vont finir par devenir de la paranoïa et amener une rupture.

Différentes équipes de chercheurs américains dont celles de Clements et Markman (Clements, et al., 1997) et de Gottman (Gottman et Silver, 1999) ont constaté que certaines caractéristiques permettaient en effet, avec une précision assez grande, de prédire les probabilités d’insatisfaction et de séparation. Ils ont constaté que les aspects positifs d’une relation (niveau d’engagement, harmonie sexuelle, intimité, satisfaction, etc.) ne permettaient pas de prédire les probabilités de succès d’une relation. Ce qui semblait prédicteur par contre, était la façon dont les couples réagissaient aux divergences et aux conflits lorsqu’ils se présentaient. Dit autrement, ton couple risque de durer plus longtemps si ta façon de régler les conflits fait en sorte que chacun des partenaires y trouve une relative satisfaction.

Si le bonheur c’est de l’ouvrage au quotidien, l’éloignement fait en sorte de cultiver l’art d’affronter le quotidien « en couple mais seul(e) ». Dans le lien à l’autre, il faut apprendre à communiquer correctement dans la distance car les écrits sont parfois sujets à une mauvaise interprétation; les émotions, lorsque reçues de l’autre côté, peuvent être interprétées aussi comme encore présentes (un cafard passager peut apparaître comme une dépression pour l’autre qui le reçoit). Il ne faut pas aussi tomber dans le piège de la jalousie ou les procès d’intention.

Garder le contact et le bon m’apparaît une tâche plus importante et qui n’apporte guère de repos, tâche qui demande une énergie constante. Cela doit, dans la mesure du possible, se faire au quotidien afin que l’idée de couple ne meure pas. Si un matin en se levant, mon conjoint, pour aucune raison valable, me disait : « Aujourd’hui, je ne te parle pas », ce serait inacceptable. Et cela ne l’est pas moins parce qu’il est loin, en autant que les communications et le lieu le permettent. Il y a des exceptions comme lorsque le Capitaine est en mer ou qu’il est parti dans le désert comme c’est le cas présentement.

En ce sens, il faut savoir choisir ses batailles. La peur de l’infidélité peut, à mon avis, devenir un travail qui se pose à soi-même, travail sur nos peurs bien plus que sur l’amour lui-même (est-ce de la jalousie? Un manque de confiance en soi? De la possessivité? Une volonté de contrôler l’autre sur ses allées et venues?).

Ce qui me manque le plus c’est au fond la présence de l’autre, la chaleur humaine, l’échange avec l’autre et en ce sens, nous nous créons des rituels quotidiens en se fixant des heures de rencontres virtuelles par le biais de Skype, de la caméra où le plaisir d’entendre la voix de l’autre et voir les expressions de son visage peut pallier en partie à ces manques.

On s’entend pour dire que vivre éloignés est rarement un choix. Bizarrement, nous en avons peu discuté car dès notre première rencontre, les dés étaient jetés. Ce projet de vie que le Capitaine entretenait depuis la vingtaine serait mis à exécution dès sa retraite. Malheur à la vilaine créature qui aurait tenté de le détourner de ce dessein! Elle se serait fait jeter dehors manu-militari. C’était comme épouser quelqu’un qui a déjà des enfants. Pour ma part, ce fut comme accepter un homme et sa maîtresse! Cependant, il fut clair de préciser, pour ma part, que c’était l’unique maîtresse que j’acceptais!

La vie ne nous met jamais à l’abri de rien, quoi qu’on en pense, mais en attendant, il faut éviter de se morfondre et réadapter son mode de vie, s’accorder du temps rien que pour soi et ne pas rester cloîtré chez soi à attendre l’appel (d’où l’importance de se fixer des heures de rendez-vous). Il faut savourer les moments seul tout comme on savoure les moments à deux. Il ne faut pas non plus rester dans un doute qui nous empêche de dormir et savoir régler la question dès que possible tout en dosant nos propos. Il faut aussi continuer d’élaborer des projets à deux tout en parlant à l’autre de son quotidien. Il faut aussi planifier et savourer les retrouvailles car elles sont une nouvelle rencontre avec, à chaque fois, les mêmes émotions ravivées.

Il n’existe pas de vie parfaite dans le quotidien à deux, pas plus qu’il y en a dans l’éloignement. Chacun des partenaires amène avec soi le poids de son passé. Comme l’a dit si bien Guy Corneau : « Un nombre incalculable de fantômes du passé peuplent nos chambres à coucher. Hommes et femmes doivent lutter pour ne pas sombrer dans l’archaïsme de relations mère/fils et père/fille qu’ils ont tendance à reproduire dans leur couple ». Il y a dans l’éloignement quelque chose du détachement que je suis en train d’apprendre…

Le jour J pour: JE suis égoïste….

Ça y est, nous y voilà enfin ! Un parcours qui s’achève après presque 4 ans d’attentes et d’espérances souvent déçues. Lundi sera le jour J. Je me suis fait discrète ces temps-ci. Certains ont pu voir le décompte sur ma page Facebook, qu’un décompte et rien d’autre. Lundi, il y aura un événement important pour moi : la fin d’une vie, le début d’une autre, les deux, c’est selon…

Difficile de dire comment je me sens présentement. Je suis morte à tellement de choses dans cette vie-ci qu’il me semble que je ne suis plus en deuil de rien. Disons que je me sens en mutation. La chenille qui se transforme en papillon ne perd pas de temps à pleurer lorsqu’elle sort de son cocon ; elle fait ce qu’elle a à faire, point.

J’ai mené ma vie comme tout le monde : batailles, défis, accalmies… succès, échecs, accalmies… la routine, quoi ! A 50 ans, l’hérédité m’a rattrapée. La ménopause a apporté son lot de problèmes mais avec une prime : la boîte de Pandore dont je parlais dans mon article du 2 février dernier. Je vous passe sous silence toutes les actions que j’ai entreprises pour contrer les problèmes de santé qui s’accumulent, me rendant de plus en plus à risque. Le tour du jardin était fait. J’ai donc pris une décision qui m’a menée à ce que je vivrai lundi : une plicature gastrique. Pour ceux et celles qui n’ont aucune idée de ce qu’est ce type d’opération, je vous invite à regarder cette petite animation 3D : http://www.youtube.com/watch?v=sbQxotHYYAk&feature=related

Qu’on se le tienne pour dit : je n’ai jamais cherché l’approbation pour tout ce que je fais. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Ce n’est donc pas pour ça que j’étais discrète. Si je n’ai pas vraiment écrit mes états d’âme sur mon blogue (quoique j’aurais pu le faire pour moi-même), c’est que je ne voulais pas que le négativisme, l’ignorance ou les peurs de certaines personnes me contaminent. Au début, j’ai eu, en effet, toutes sortes de réactions. Quelqu’un m’avait dit : « J’aurais tellement peur des conséquences si on me jouait là ». J’avais répondu que j’avais plus peur de devenir aveugle et amputée comme mon père que de me faire opérer. En d’autres mots, il est vrai que l’hérédité m’a rattrapée mais l’hérédité n’est pas une fatalité. Une autre personne m’a dit : « T’as pas besoin de ça, la vie t’a faite ainsi ». Non, la vie n’aurait pas voulu que je souffre constamment et que j’aboutisse là : désespérée. La vie nous a fait d’espoir et cette solution est un espoir de plus. Alors, j’ai cessé d’en parler. J’ai gardé ça pour moi et quelques privilégiés, comme un grand secret. Une collègue qui l’a su dernièrement (parce que je vais être absente pendant un mois) m’a fait la remarque suivante : « Mon Dieu, j’aurais jamais soupçonné tous tes problèmes de santé. Tu es toujours souriante, positive ! ». Pouvais-je faire autrement ? Me plaindre constamment ? La vie continue… pour tout le monde. Il faut la gagner et non la perdre, dit-on.

A l’abri des regards indiscrets, j’ai beaucoup pleuré dans ma vie mais rarement demandé quelque chose « à l’univers » (pour utiliser l’expression populaire). Et là, je l’ai eue. Parce qu’en arriver là passe en premier par un constat d’échec. Les gens qui subissent ce genre d’opération (la mienne étant la plus « légère »), ne sont ni inconséquents, ni paresseux, ni stupides, ni fixés sur l’image d’un corps idéal. Quoi qu’on en pense, ils se soucient de leur santé, ont mené de dures batailles, ont eu peu ou pas de répit. Ils voient leur santé se dégrader lentement comme un cancer, comme une longue marche vers la mort. Ces gens souffrent et les nombreux échecs accumulés ne font que les vider de leur essence. Personne n’a dit que la vie était une longue partie de plaisirs mais elle ne peut pas être que souffrances continuelles ! Peut-être que je n’aurai jamais cette sérénité « à la Mère Térésa » pour transcender ces épreuves et y trouver de la joie. Dans cette vie-ci, je suis incarnée et tous les instants me le rappellent.

Doutez de vos préjugés, questionnez-les régulièrement. Pour avoir entendu des dizaines de commentaires de mes voisines de salles d’essayage chez Penningtons ou Addition Elle, je peux vous dire que pas une femme n’est heureuse d’être là à ce moment-là. Imaginez une vie ! Et pour beaucoup d’hommes, ce n’est guère mieux, même s’ils en parlent moins.  Doutez de vos préjugés, questionnez-les régulièrement.

Perdre du poids ne se résume pas à une simple question de volonté, ni de rigueur. Pour avoir essayé tant de régimes, de programmes d’exercices et de façons de voir la vie, pour avoir essayé tant de fois, « cent fois sur le métier remettre son ouvrage », je pense que ces gens vous battent en volonté et en rigueur. Il ne s’agit pas non plus d’une lubie à se soumettre aux injonctions esthétiques de notre société. Pour beaucoup, il y a longtemps que ces gens ont fait le deuil de cette fameuse image irréaliste. La réalité, ils l’ont à tous les jours dans leur miroir. Réalité si hurlante au point qu’il est impensable que vous ne l’entendiez pas. Toutes les pentures de leur corps crient. Ils sont enfermés dans un corps qui est devenu un tombeau. Ne pensez-vous pas qu’ils le savent déjà ?

J’aurai 56 ans dans 2 semaines. Je m’offre un cadeau pour la vie. C’est mon choix, pleinement assumé. Parce que justement, je veux voir grandir mes petits-enfants, je veux voir vieillir ma fille en beauté et en sagesse. Je veux encore me mirer longtemps dans les yeux de mon amoureux qui me disent que pour lui, je serai toujours belle. Je vous livre un grand secret : je suis égoïste, je fais tout ça pour moi-même !

Tel le papillon que j’ai de tatoué dans mon dos, je suis en transformation, en mutation. Ce qu’il en résultera, je n’en sais rien. Pour preuve, je ne me suis pas fixé de nombre de kilos à perdre. Juste un IMC raisonnable, un IMC qui pourra freiner la progression de certains problèmes de santé dont j’ai hérité. Car je suis réaliste : cette opération n’est pas un miracle, elle n’éliminera probablement aucune des maladies. Je souffrirai encore, j’aurai des restrictions alimentaires, je devrai faire preuve de rigueur et de volonté (mais ça, c’est la routine, bon). Mais il y aura des bénéfices et des moments d’accalmie plus longs. Ce sera ça de gagné.

Mais tout comme Ginette Reno le disait dernièrement, je déteste ces mots : perdre et gagner. Pour elle, ces 2 mots, c’est la même chose. Parce que lorsqu’on gagne et lorsqu’on perd quelque chose, il y a toujours un deuil à faire d’un autre quelque chose qui vient avec ça.

Dans ce long processus, il y a deux personnes en particulier que j’aimerais remercier. La première est une rencontre qui a été déterminante pour moi, Audrey, tu es une de ces rares personnes dont le passage laisse des marques et le déclic de ma démarche, je te le dois. Grand merci pour tes encouragements, ton positivisme et pour avoir alimenté le feu de mes espoirs. Je suis fière d’être membre du club !

Et il y a le chéri, le Capitaine par qui j’ai appris à ajuster mes voiles au fil du temps. Nous avons passé tant de tempêtes ensemble… Une phrase simple : Je t’aime.

 

Attachez-moé kekun!!!!

La chaleur est insupportable ces jours-ci! La maison est un vrai four. La chaleur et l’humidité s’y sont engouffrées et ne veulent plus partir. Je n’ai l’air climatisé que dans la chambre à coucher et les ventilateurs de la cuisine et du salon ne font que circuler un air déjà chaud.

Après avoir ingurgité des litres d’eau durant toute la journée et attendu une supposée pluie salvatrice qui n’est jamais venue, j’ai décidé d’aller m’aérer dans un centre d’achats, avec comme objectif de dépenser des sous pour ma nouvelle petite-fille, mais aussi pour récupérer un semblant de dignité que la chaleur a fait fondre en même temps que le maquillage et le brushing.

Donc, direction Souris Mini et autres magasins de linge d’enfants et extase totale en voyant tout ce que la mode a produit depuis 32 ans que je n’avais pas magasiné pour un enfant. Après avoir décliné l’offre de la vendeuse pour m’aider à choisir, celle-ci ne me quittait pas du regard car j’avais l’air d’une vraie folle qui  riait toute seule devant les petits ensembles tous plus beaux les uns que les autres. Pour ajouter à la folie, je parlais tout haut: « ah, c’est donc bien cute! », « la puce va être tellement crotte là-dedans! ». Mais probablement que ces élucubrations sont chose normale, la routine quoi,  pour une vendeuse qui n’en est pas à son premier adulte qui retrouve son coeur d’enfant devant tant de jolies petites choses.

Bon, la mode pour garçons s’est améliorée depuis le temps mais j’ai toujours mieux aimé magasiner pour une petite fille. Par contre, difficile de manquer les allées pour petites filles avec cette orgie de rose qui sévit dans toutes les boutiques enfantines. Pas mêlant, j’aurais tout acheté pour ce petit ange.

Il a bien fallu que je revienne dans mon four mais ce fut un plaisir écrapoutissant que de faire ce premier paquet pour la jolie Hailey et ses parents.

Hailey

Un ange dort…

 

 

 

 

 

Pendant qu’un petit ange d’à peine une journée dort, son grand-père va quitter Caloforte demain pour se diriger vers Bizerte en Tunisie.

Carloforte est situé sur la petite île de San Pietro située à faible distance du sud-ouest de la Sardaigne et large de 4,5 km dans sa plus grande largeur. L’île qui culmine à 211 mètres, présente un relief de collines. Sa côte est est constituée de belles falaises, son versant oriental moins accidenté comporte quelques petites plages. C’est sur cette côte que se trouve Carloforte, en partie abritée du mistral.
L’habitat tend depuis le XXe siècle à se développer en campagne au détriment du noyau urbain traditionnel constitué par l’ancienne enceinte fortifiée et le port.

Voici quelques photos de la ville et des environs:

 

 

 

 

 

Bienvenue dans ce monde, Princess Hailey

Ce soir, en ce 18 juillet, est née à 21h20 (heure de l’est), une petite princesse nommée Hailey. Voici sa première photo, alors qu’elle a 20 minutes à peine, mais les yeux bien ouverts. Les parents se portent bien, les grands-parents sont heureux et Papi Capitaine aura un réveil agréable et émouvant de Carloforte sur l’île San Pietro au sud-ouest de la Sardaigne.

Mami Mado avait vu juste: j’avais dit qu’elle accoucherait en fin de semaine et que ce serait une fille! Ah, le 6e sens des femmes: imbattable!

Bienvenue dans ce monde, ma cocotte. Tu es déjà très aimée 😀

Hailey, 6 lbs 2 on., née le 18 juillet, 21h18 (heure de l'est)