LA CIOTAT

Juste avant de partir, Serge a eu des problèmes avec son système de navigation, ce qui n’était pas pour lui plaire puisqu’il avait fait toutes les vérifications auparavant. Une réparation mineure au câblage a été effectuée et l’indicateur de vents a dû être mis hors service mais tout le reste de l’équipement fonctionnait à merveille. Ils se sont dirigés vers Marseille et ont pu s’amarrer au SNM dans le vieux-port, le temps d’une journée. Serge qui adore la seiche (beurk pour moi!!) a pu satisfaire son appétit au restaurant PAUL (avec du vin, il va de soi!).

Ce matin très tôt, ils ont levé l’ancre pour se diriger vers La Ciotat. Auparavant, ils ont fait un détout pour voir le château d’If de plus près, puis une petite incursion vers les Calanques qui valent vraiment le détour.  Ni Karl, ni Svein ne les avaient encore vues. C’est au milieu de l’après-midi qu’ils sont arrivés à La Ciotat, endroit que j’affectionne particulièrement (avec Cassis)! Serge me dit que beaucoup de bateaux de plusieurs millions de dollars y séjournent présentement. Mis à part le voilier du millionnaire Guy Laliberté qui y était l’an passé, je ne me rappelle pas avoir vu tant de millions « flotter », mis à part à Monaco.

Les gars devraient quitter La Ciotat vendredi matin et continuer leur périple vers les Iles Porquerolles.

Bientôt les amis

Les préparatifs et le grand ménage se poursuivent: inventaire et nettoyage du carré, ménage des papiers essentiels à la navigation et sous peu vérification du moteur. Il reste beaucoup à faire mais la mise à l’eau devrait se faire d’ici la fin de semaine prochaine, d’autant plus que les copains de Serge, Svein et Karl-Evert, qui avaient navigué un brin avec lui l’an passé, devraient arriver mardi qui vient pour faire un petit bout de navigation.

J’ai bien hâte d’avoir de nouvelles photos à vous montrer!

La petite traversée 2011

La petite traversée 2011

La Fédération de la Voile du Québec organise une petite traversée en 2011.

Départ de Québec le 10 juillet 2011 pour une arrivée aux alentours du 21 juillet à St-Pierre et Miquelon. Pour ceux et celles qui sont intéressées, voir le lien en début d’article.

Si vous désirez vous inscrire comme équipier(e), vous pouvez le faire au lien suivant: http://www.flottillesvoilequebec.com/index.php/fr/bourse-aux-equipiers

Chronique 2008-8 du Nomade II

Bonjour à toutes et à tous,
Nous savons par Mado que vous êtes très nombreux à visiter notre site et nous vous en remercions. Ce site est aussi un moyen assuré pour notre famille et amis de suivre notre périple et c’est à Mado que nous le devons. D’ailleurs, nous avons des commentaires des autres navigateurs quant à la qualité de notre site et je vous le dis, le mérite en revient seulement à Mado, retenez-le.
 
Nous voici à la dernière journée de navigation avant notre arrivée à La Rochelle. Contrairement aux Açores dont nous avons vu la terre 10 heures avant notre arrivée, ici, c’est seulement 4 heures avant l’arrivée que nous avons pu dire TERRE! En effet, tout est plat ici, pas de montagnes.
Mais, j’aimerais vous parler de notre dernière journée. Vous savez peut-être ou non que le départ est un moment très spécial mais l’arrivée en est un tout aussi excitant. Donc, depuis déjà 2 jours, nous savions que le voyage touchait à sa fin et il y avait comme une urgence d’arriver. Ici, je ne dis pas que nous avions hâte de nous laisser, mais la terre était là et nous avions réussi notre traversée sans problèmes majeurs et avec un équipage en harmonie et heureux. Mais, l’appel de la terre, des découvertes, était fort et aussi de revoir les autres équipages.
 
Le 16 août, nous avons commencé à nous dire que nous vivions les dernières heures sur Nomade II dans cette aventure. Dernier déjeuner, dîner, apéro, etc…. Mais, les derniers quarts dont celui de la nuit, la lune pleine qui m’a éclairée tout au long avec un coucher absolument majestueux ( J’espère vous envoyer une photo), un lever de soleil sous les nuages mais de savoir que cette nuit sera la dernière seule avec la mer, avec soi-même, sans rien d’autre pour me distraire que le bruit du vent et des vagues, c’est quelque chose!
Au matin, nous savions que notre équipage serait toute la journée ensemble à attendre la terre et les découvertes faites à La Rochelle.
En même temps, avec aussi la certitude que nous venions de vivre un intermède unique dans notre vie et le goût de se retrouver tous les trois à naviguer.
Et quand nous avons vu à l’horizon les premiers indices de terre, autant nous étions contents, autant la nostalgie de voir la fin de notre aventure arriver était présente.
Et nous sommes arrivés à La Rochelle. Je peux vous assurer que nos plans de navigation, même dans les moments les plus achalandés, sont très calmes. Ouf!!! Nous sommes arrivés sains et saufs.
La Rochelle, quelle belle ville! L’histoire est à notre porte. Les gens sont gentils. Nous vous enverrons des photos bientôt. Nous vivons à bord et je dois avouer que le large me manque. Ne comprenez pas ici que les échanges avec les autres équipages sont négatifs mais comme dit si bien mon amie Mado, je suis une contemplative et le large me convient très bien.
Ma soeur Andrée qui vit à Paris viendra nous chercher le 25 août et nous serons à Paris quelques jours. L’avion nous ramènera à Montréal le 29 août. Nous laisserons le temps faire son oeuvre et Serge revenir au Québec avant de faire le post-mortem de cette aventure. Je vous reviendrai avant les fêtes de fin d’année.
 
Mais, l’adage qui dit : « La mer approfondit le regard et agrandit l’âme  » me semble vrai à ce jour. J’y reviendrai.
 
Les jours approchent où je retrouverai mes amours. Je n’ose pas encore les compter, ils me manquent trop. Mais, je retrouve dans mes souvenirs leurs images, leurs odeurs, leurs mots. J’espère les retrouver semblables et changés. C’est certain que leurs parents, grands-parents ont beaucoup évolué. L’avenir nous dira si c’est en mieux.
 
Revenez nous lire dans les semaines qui viennent. Il y aura sûrement du nouveau.
À bientôt
Chantal

Bientôt l’arrivée

Eh oui, ça achève! Notre équipage est à environ 100 milles nautiques de La Rochelle et ils ont bien hâte d’arriver.  Fiers de l’exploit accompli, nos trois mousquetaires trépignent à l’idée de mettre le pied à terre et de festoyer avec les autres navigateurs et les hôtes de La Rochelle. Mon Capitaine a déjà la tête aux réparations et préparation à l’hivernation, et je lui ai dit d’en faire le plus possible afin que je puisse profiter de lui durant mon séjour là-bas. Depuis mai dernier, il n’a pas eu de vraies vacances et une vraie pause sera la bienvenue.
Notre première soirée ensemble sera sûrement féérique, d’autant plus qu’il y aura le Grand Pavois qui terminera la tenue du salon nautique de La Rochelle ce soir-là. Ce spectacle pyrotechnique intitulé « Voiles de nuit » en est un de sons et lumières et bateaux de légende qui plongeront le spectateur dans l’histoire maritime des siècles passés. Ce spectacle se déroulera dans l’avant-port de La Rochelle avec pour toile de fond les remparts d’une ville tournée depuis toujours vers la mer. Je ne sais pas exactement à quel endroit je serai ce soir-là mais c’est sûr que j’aurai la tête levée au ciel pour admirer tant de beautés. Je vous promets des photos. Pour celles et ceux que ça intéresse, vous pouvez visiter le site http://www.grand-pavois.com et voir certaines photos.
Mais pour le moment, j’attends patiemment mon Capitaine qui m’a promis de m’appeler demain à son arrivée. YES!!!!!!!!!!!
 
 

Chronique 2008-7 du Nomade II

La vie à Bord
 
Comment réussir la vie à bord quand nous sommes trois personnes très différentes dont deux forment un couple depuis maintenant 35 ans avec toutes les habitudes que ça comporte?
 
Nous nous sommes posé la question ensemble. Donc, ce que je vous écris c’est notre équipage qui m’a inspiré.
 
Tout d’abord, l’été dernier, nous avions vérifié notre capacité de vivre à bord de Nomade II par des vacances de trois semaines où nous sommes allés entre autres aux Iles-de-la-Madeleine. Après notre post-mortem, nous avons décidé que oui, nous formerions l’équipage à bord de Nomade II.
Nous avions des choses à préparer ensemble et chacun de notre côté. Contrairement à ce que l’on suggère, nous n’avons passé que peu de temps ensemble dans les mois qui ont précédé le départ.
Mais, lors du post-mortem , nous avions échangé sur nos craintes, les aspects plus difficiles de nos personnalités et nous étions engagés à réfléchir et modifier certains comportements si nécessaire.
Par exemple, je suis une marmotte et les quarts auraient pu être cauchemardesques. Mais, comme je suis une fille de parole, j’ai travaillé très fort et je m’accommode assez bien des heures de sommeil entrecoupées.
 
Selon nous, les règles de base pour réussir un équipage sont : respect, confiance, capacité de parler, de se dire les choses. Nous pensons aussi que nous devons désirer profondément faire de cette expérience de navigation une réussite pour tous. La sécurité à bord se doit d’être respectée par tous. Il n’y a qu’un seul capitaine à bord, peu importe l’expérience de navigation de l’équipage.
Pour nous, nous ne faisons pas de course, la traversée que nous faisons n’est pas la Transat.
L’humour est un élément essentiel quand on vit si proche les uns des autres. L’authenticité est aussi importante. Savoir respecter le besoin de solitude de l’autre même sur un voilier de 32 pieds.
 
Pour ce qui est de la vie à bord, la première semaine nous a permis de nous amarriner et d’apprendre comment bouger à trois. C’est-à-dire se donner un langage commun, déterminer les rôles et fonctions de chacun: quand on fait des manoeuvres, qui fait quoi. Nous aurions dû aussi déterminer qui serait responsable des repas mais, ça c’est tout naturellement installé pour nous. Germain et moi, nous partageons cette tâche pendant que le capitaine planifie notre route, est en lien avec le réseau du Capitaine etc…
Pour ce qui est du ménage, chacun fait sa part au fur et à mesure. Les gars voient aux réparations à bord et moi, je suis plus à la planification des repas, lessive. J’attire votre attention sur le fait que je préfère de beaucoup faire les tâches dites « de filles » plutôt que de me taper les réparations de moteur, d’électricité etc….
 
Comme l’espace nous est compté, nous savions déjà que nous aurions à partager les deux couchettes du carré. Nous avons chacun nos oreillers. Pensez-y, deux trajets totalisant presque 4,000 milles marins, pas de douche à bord…. Mais, non c’est pas si terrible que ça! Il y a même des jours où nous dormons tout habillés.
L’intimité à bord : très peu. Comme nous sommes des personnes assez respectueuses des autres, nous tentons de laisser des moments à chacun. Pour moi, c’est sur la banquette tribord que j’ai fait mon nid que je partage avec Germain. Serge, lui, a son antre, la cabine arrière qui sert de lieu de communication et une partie des outils sont là. Germain, lui, va à l’occasion sur le pont faire la pitoune de bateau (celle qui se fait bronzer).
 
À l’arrêt des Açores, nous avons été surpris d’entendre parler les autres équipages. La chimie qui nous unit ne semble pas se retrouver partout. Nous en apprécions d’autant plus la belle complicité qui nous unit. Bien sûr, il faut faire des compromis, mais avec le temps, c’est de plus en plus facile d’y arriver. Pour nous, il n’a pas été trop ardu de trouver l’équilibre qui nous permet de vivre une expérience extraordinaire ensemble.
 
Je sais que beaucoup de questions restent en suspens. À l’automne, je me promets de continuer à écrire. De plus, lors du retour de Serge à Québec à l’automne, nous ferons un post-mortem et nous pourrons vous  revenir sur le sujet.
 
Conclusion: respect des rôles, des personnes, confiance, humour, volonté de vivre une expérience réussie et enrichissante, sécurité, franchise, partage. Voici quelques éléments qui nous permettent d’être un équipage heureux et qui a le goût de naviguer encore ensemble un jour. Capacité de se questionner, de s’ajuster.
 
Merci de votre patience pour me lire. Excusez les tournures de phrases, je ne suis pas écrivaine mais je suis très heureuse de partager ces réflexions avec vous.
 
À plus tard, mon quart est arrivé.
Chantal

Avez-vous des questions?

Peut-être certains d’entre vous qui nous visitez, avez des questions qui vous trottent dans la tête concernant la vie à bord dans toutes ses dimensions? Quels aspects de la vie à bord vous questionnent, vous intriguent, vous fascinent? Si c’est le cas, envoyez-moi vos questions dans les prochains jours et je tenterai d’avoir les réponses pour vous en questionnant nos équipiers.

Renouvellement des voeux

Aujourd’hui, Serge, selon les pouvoirs que son titre de Capitaine du Nomade II lui confèrent, a officié le renouvellement des voeux de 35 ans de mariage de Germain et Chantal, assistés deplusieurs des navigateurs et navigatrices de la flottille. J’aurais tellement souhaité vous montrer des photos mais le PC de Serge a décidé qu’il en était autrement et il me faudra attendre leur arrivée à La Rochelle afin de vous montrer ces photos, de même que celles des Açores.
Ce soir, mes amis, je prendrai un verre à votre santé pendant que vous dormirez blottis l’un contre l’autre (Chantal et Germain, il va de soi; pas Serge, ahahah ).
Dès demain, je reprendrai mon poste à attendre les rapports de position pour les deux prochaines semaines. Et vogue la galère…

Des nouvelles de mon capitaine

Enfin, c’était lui au téléphone!!! J’étais tellement contente d’entendre sa belle voix! On avait tellement de choses à se dire qu’on ne savait plus par où commencer. Je pense qu’ils étaient pas mal contents d’arriver sur la terre ferme et de pouvoir prendre une douche et une bonne bière.

Pour l’essentiel, le gros des problèmes qu’ils ont eus concerne l’électricité et la courroie de l’alternateur. Comme la flottille repart pour La Rochelle jeudi matin, il ne leur reste que deux jours pour faire les réparations et visiter un peu. Il espère pouvoir tout réparer et la journée de demain sera consacrée à travailler surtout sur l’électricité. Serge m’explique que tous les bateaux ont vécu des problèmes, ce qui est normal, somme toute, lors d’une traversée. Pour certains, c’était le pilote automatique, d’autres la quille, la bôme, les drisses ou l’électricité. Pour les uns, les problèmes étaient préoccupants, pour les autres, ils pouvaient faire avec. J’imagine facilement que présentement dans le port de Ponta Delgada, les gens doivent s’affairer comme des petites fourmis vaillantes et tenter de trouver les pièces de rechange.

Il ne semble y avoir qu’un PC au port et paraît-il qu’il est plutôt lent. En conséquence, je n’obtiendrai pas de photos par Internet. Je devrai attendre qu’il soit arrivé à La Rochelle pour recevoir quelques photos que je pourrai mettre sur le site.

Mon Dieu que je me sens légère malgré la congestion de mes sinus et du cerveau et la fièvre qui me cloue au lit depuis hier. J’étais fébrile, certes, mais surtout très heureuse d’avoir enfin un contact autre qu’un petit courriel à la volée.

C’est pour dire, hein?. Ça prend pas grand-chose pour embellir une journée parfois!

Chronique 2008-5 du Nomade II

Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vous écrit pour vous parler de celle qui est restée à terre et qui représente pour nous notre port d’attache.
Mado, toi qui as eu la belle idée de préparer le site de Nomade II afin de permettre à tous ceux qui nous connaissent de suivre notre périple, je te dis merci.
Je me doute que d’être seule à Montréal n’est pas facile surtout que tu es séparée de ton bel amour.
L’été 2007, nous sommes partis tous les quatre pour un périple de trois semaines qui nous a mené aux Iles-de-la-Madeleine, à l’Ile-du-Prince-Édouard et dans la Baie des Chaleurs. Pour Mado, il n’a pas été facile de s’avouer que la voile n’était pas toujours un plaisir pour elle. J’insiste sur le toujours, car, il y a des moments où Mado apprécie la voile.
Elle a décidé de ne pas faire la traversée avec nous mais de nous suivre et de participer activement aux préparatifs. Un des résultats en est le site que vous visitez régulièrement. De plus, elle nous envoie avec vigilance les nouvelles que nous recevons de nos proches.
Vous dire l’importance pour Germain et moi de la savoir présente à tous moments, d’avoir la certitude que les nouvelles sont transmises, les mots ne sont pas assez forts.
Je n’envie pas la solitude de Mado car, ici à bord de Nomade II, il est impossible d’être seul sauf dans le sommeil. Peu de personnes connaissent la réalité de celle qui reste à terre et qui attend son beau capitaine. En connaissez-vous?????
Merci Mado pour nous mais surtout pour être notre port d’attache. Serge nous a lu ton dernier courriel et nos yeux se sont remplis de larmes et notre coeur s’est gonflé. Nous te serrons bien fort sur notre coeur.
 
Je vous glisse un mot sur notre journée. Nous devrions arriver à Sao Miguel en soirée. Éole se montre enfin généreux pour nous et le soleil est toujours de la partie.Nous roulons à plus de 7 noeuds, pour les néophytes, c’est une belle allure qui nous permet de gagner du terrain, je veux dire des milles nautiques.
Lors de mon quart hier soir, le ciel se gonflait de nuages bien chargés et nous pensions avoir de la pluie ou de l’orage. Comme nous faisons une bonne vie, les nuages se sont divisés et nous avons pu passer au sec. Le même phénomène s’est produit ce matin. Je pouvais voir la pluie tomber plus loin de nous et un gros nuage bien noir se dirigeait vers nous. Et bien, il a bifurqué et nous sommes restés au sec.
J’ai fait la marmotte ce matin car je sais que nous ne dormirons pas ce soir. Nous ne voulons pas manquer l’arrivée à Sao Miguel. L’odeur de la terre commence à nous manquer après trois semaines ainsi que tous les bons fruits et légumes du marché…..En passant, nous attendons toujours notre thon, la ligne est à poste. Avez-vous des trucs? C’est pour Serge.
Nous aurons de nouvelles photos à vous montrer dans les semaines qui viennent. Nous ne pouvons pas les envoyer des Açores, soyez patients.
Un gros câlin à Mado de la part de l’équipage de Nomade II
Bisous à tous mes petits amours, les grands aussi.
Chantal