Chronique 2013-6 du Capitaine: Île d’Antipaxos

Vendredi 19 avril 2013

Nous arrivons de manger, poisson grillé, très bon, avec un demi-litre de vin chacun. Par la suite, une bière avant de retourner au bateau, petit bar bien sympathique, pas plus grand qu’un garage d’auto. Svein aime bien, ça nous fait penser à un bar de Manoël Island à Malte que nous avions bien aimé l’an dernier, mais ici la musique est trop forte pour moi. Svein reste pour une bière ou deux de plus, moi je reviens au bateau.

Samedi 20 avril 2013

Réveil à 6h00. Je ne suis pas confortable avec la charge de mes batteries, du moins la batterie de démarrage m’avait semblé faible lors du départ de la marina. Je pars le café et là je dois me satisfaire : j’essaie de démarrer le moteur, rien ne va. Calice! Ok… je mets toute les batteries en ligne, le moteur part au premier tour, c’est au moins ça! Ce sera une batterie à changer et comme il ne s’agit pas de mes batteries à décharge profonde, ça ne coûtera pas trop cher.

Je descends l’annexe en position de navigation, je me verse un café et c’est un départ. Le courant du chenal est en notre faveur, nous gagnons ainsi 1,5 nœuds, mais il semble que le voyage se fera au moteur car il n’y a pas de vent, mais au moins un beau soleil qui se lève. Après un copieux déjeuner, œufs, saucisses, fromage, champignons et pain maison, Svein fait la vaisselle et il est parti pour un dodo.

11h26 : on approche d’Antipaxos, petite île au Sud de Paxos. Deux navires de croisière nous ont croisé, ils arrivaient probablement de Corfu. Nous avons aussi croisé notre premier voilier de la saison. Il avait sa grand voile hissée mais elle ne servait à rien, elle faseyait tout doucement. Le plaisir du voyage, la curiosité des endroits inconnus, me gagne.  Je vais m’approcher d’Anti-Paxos pour voir de plus près. On dit que c’est là que les meilleures huiles d’olive de Grèce sont produites. Un bateau plein de gens est ancré dans une baie au nord de l’île et des gens s’amusent à sauter à l’eau qui est un peu froide à mon goût : entre 17,7 et 18,3 centigrades selon mes instruments de bord. Nous apprendrons que le bateau arrivait de Corfu et que c’était sa première sortie de l’année. L’île est petite (moins d’un mille) et nous faisons un détour pour aller visiter Mongonissi qui se trouve complètement au sud de Paxos. Il y a une jolie petite baie mais tout est fermé car la saison n’est pas encore commencée pour eux.

Direction Gaios où je planifie y passer la nuit. On prépare l’ancre, on amène l’annexe sur le côté de Nomade. L’ancre est à l’eau et nous reculons doucement au quai, un seul voilier en vue. Nous voilà amarrés, le bateau est sécuritaire, le livre de bord est fermé, nous descendons à terre pour aller visiter. Vraiment joli! Une petite bière ici, un snack par là, quelques photos, on retourne au bateau, un bateau arrive, nous l’aidons à s’accoster et nous repartons visiter.

Serge

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Chronique 2013-3 du Capitaine: Compte rendu de la 2e journée de visite

Samedi 13 avril 2013

Belle journée pour visiter! Les chemins ne sont pas ce qu’il y a de mieux, mais comparé au Québec les Grecs s’en sortent plus tôt bien. Il faut quand même dire qu’ils n’ont pas nos gels et dégels, sinon pauvres eux autres aussi! La conduite est un peu plus pépère qu’en Italie (j’ai adoré conduire en Italie!) mais  c’est quand même plus libre qu’en Amérique : pas de casque en moto, par contre j’ai vu une fille qui conduisait un scooter avec son casque sur le guidon;  les autos dépassent un peu partout mais ne vont pas si vite que ça. C’est peut-être pour ménager l’essence car l’économie ne roule pas bien du tout pour eux.

La grande difficulté que nous avons rencontrée c’est les indications routières : à peu près pas de nom ou de numéro de route et, une fois sur cinq, il y a un nom en anglais, autrement c’est en grec et le pire c’est la différence entre l’épellation de ce qui est écrit sur la carte routière et ce qui est écrit sur le panneau d’indication. Souvent, les deux diffèrent mais les gens sont d’une grande gentillesse, toujours prêts à aider. Même s’ils ne parlent pas anglais, on se comprend.

 Nous voilà donc en route. Nous quittons Cléopâtra Marina, direction Parga via le tunnel qui nous permet de passer sous le bras de mer qui divise la marina de Préveza. Nous passons Préveza et notre premier arrêt devrait être Zalogo. Nous roulons depuis trop longtemps selon notre estimation et un arrêt s’impose pour valider notre route pour nous rendre compte que nous avons dépassé la sortie. On doit rebrousser chemin.

 Nous voyons bien la Statue de Zalogo au loin et en haut, nous passons le village de Kamarina, joli et typiquement grec selon notre grande connaissance du pays mais presque désert. Nous trouvons un petit restaurant et comme il est temps de manger, nous nous y arrêtons. La dame semble bien contente de nous recevoir. Elle ne parle pas français comme la plupart des Grecs rencontrés à date. Il y a quelques Italiens, Allemands et Anglais. Nous parvenons à nous faire comprendre et Svein et moi demandons un souvlaki avec frites. Nous recevons une grosse salade grecque et deux souvlakis chacun! Pas grave, on est capable avec une Mythos chacun (bière grecque). La facture nous a coûté 15 euros pour nous deux! On ne peut pas se plaindre, d’autant plus que la dame était d’une gentillesse sans pareil. Et lorsque que je lui donne 1 euro de pourboire, elle se confond en remerciement avec un sourire comme il ne s’en fait plus.

 Nous reprenons la route. Nous passons près de ruines mais rien de vraiment intéressant. On arrive maintenant au monastère de Dimitreos où deux femmes tout de noir vêtues travaillent la terre sur le bord de la route. Nous sommes les seuls autres êtres vivants dans les environs. Après avoir stationné l’auto, l’ascension commence jusqu’au monument de Zalogo : on nous a dit qu’il y avait plus de 600 marches. Je ne les ai pas comptées mais les marches ne nous rebutent pas. Même si  je dois faire un arrêt à mi-chemin, le paysage est splendide! Je n’imaginais pas autant de montagnes en Grèce.  L’air est frais, mais l’idée de ces femmes préférant jeter leur enfants dans le vide avant de sauter à leur tour pour échapper aux envahisseurs Turcs a de quoi faire réfléchir…

 On repart en descendant les montagnes de l’autre côté car pourquoi passer deux fois au même endroit si on n’est pas obligé? Disons que la route serait IMPRATICABLE durant nos hivers. Direction Nekromantio  en passant par le village de Mirsini.

 Arrivés à Nekromantio nous avons une surprise : l’accès aux ruines est interdit car nous sommes en dehors des heures de la fonction publique, ce qui veut dire que rien  est ouvert après 15h. Il faut savoir que cela s’applique même pour l’Acropolis sauf pour une exception soit lorsque les navires de croisière accostent. Là ils demeurent ouverts jusqu’à 17h, wow!!

 Nous nous dirigeons par la suite à Parga, joli endroit que j’avais mis sur mon itinéraire de retour en août.

 Dimanche 14 avril 2013

Après avoir changé les joints d’étanchéité sur la pompe à eau de mon moteur diesel et après que Svein ait ciré une partie de la coque, nous voilà en route pour l’île de Lefkada, île que j’ai eu le plaisir de côtoyer l’an passé. Après un tour de Levkas, nous décidons de faire le tour de l’île d’ouest en est donc direction sud. Deuxième arrêt à Nikitas, joli petit village où nous avons eu le plaisir de prendre quelques photos.

Nous passons ensuite par les montagnes en gardant un œil sur la mer direction Vasiliki. Encore une vue imprenable en descendant vers la baie, mais le vent descendant de la montagne rend la marina très inconfortable. Mis à part quelques bateaux de pêche, il y a trois voiliers qui semblent avoir hiverné à flot et qui se font brasser. Selon les locaux, il y a eu une tempête qui a couché les réverbères sur le quai.

Maintenant en route pour Sivota Bay que je n’ai pas pu prendre en photo. C’est un endroit que j’avais déjà sélectionné pour m’ancrer vers la fin de l’été et le peu que j’ai pu voir de cette baie demeure dans mes endroits favoris, soyez-en certains! Il y a aussi Portokatseki que ma petite nièce Stéphanie m’a recommandé comme un endroit intéressant à aller voir.

On continue et voici Rouda Bay : belle grande baie, aussitôt quelques photos prises nous nous dirigeons vers Vilho Bay où je m’étais ancré l’an passé pour quelques jours et où j’avais fait connaissance de Néo-Zélandais qui naviguaient en Méditerranée depuis déjà quelques années. Dernier bout de chemin  vers Lefkas où nous nous arrêtons pour un bon repas, un peu de bière grecque, salade et seiche pour moi, tout cela avec un service impeccable!

Lundi 15 avril 2013

Svein complète le cirage de la coque et donne une première couche de peinture sur la ligne de flottaison tandis que je finis de préparer la cabine avant et le nettoyage des équipets bâbord. Retour de notre voiture de location. Notre énergie doit se concentrer sur le bateau maintenant car la mise à l’eau approche.

Mardi 16 avril 2013

Bonne nuit de sommeil. Après quelques kilomètres de jogging, je dois finir la maintenance du moteur ce matin et le faire rouler pour m’assurer que tout est en parfaite condition de ce côté.

Serge

Réverbères tombés suite à une tornade à Vasiliki

Réverbères tombés suite à une tornade à Vasiliki

 

Chronique 2012-32 du Capitaine: Skorpios

Ayant décidé de demeurer dans la baie de Vlikho dû à la météo annoncée, je prends le dinghy pour aller visiter le village. Premier défi : trouver un endroit où accoster. Je suis probablement trop respectueux des propriétés qui ne sont pas miennes, mais j’ai vraiment de la difficulté à trouver mais j’y parviens finalement. Deux rues dont la route principale qui passe sur le bord de l’eau, quelques restaurants, deux mini-marchés, un B&B et quelques maisons sans oublier le club nautique de Vlikho, endroit charmant où je fais la connaissance de 3 Néo-Zélandais. Le bateau appartient à Peter qui l’a acheté à Annapolis il y a déjà 7ans, qui l’a traversé ici et navigue en Méditerranée depuis.

Tout en faisant connaissance autour d’une bière et d’un repas, ils se préparent à quitter pour l’Adriatique avec l’intention de revenir hiverner le bateau ici pour l’hiver. Nous nous quittons en soirée avec échange de courriel et un beau gros morceau de thon qu’ils ont pêché la journée d’avant.

Mardi matin il est 7 heures et pas de vent. Je décide qu’il est temps pour moi de trouver un mouillage où l’eau est claire et où je pourrai me baigner et faire cuire ce thon pour déjeuner. Une heure 45 plus tard, je dis bonjour à des Québécois de Montréal, seul autre bateau dans cette idyllique baie de l’Île de Skorpios, eh oui l’île de feu Onassis, mais qui appartient encore à la famille et qui est privée. Je peux quand même m’ancrer dans 6 mètres d’eau à l’extérieur des bouées qui délimitent la plage et où nous ne sommes pas autorisés à aller.

Première baignade. Je me rends sur Entracte II, voilier de Francine et Jean-Claude. Nous faisons connaissance un peu et je retourne sur Nomade à la nage. Après avoir mangé l’excellent thon, une autre baignade. Maudit que ça fait du bien! Je crois que je vais demeurer ici pour la nuit. Seul problème, ma clé internet ne fonctionne plus, je verrai un autre jour.

Troisième baignade et j’en profite pour nettoyer un peu la coque. Après 3 mois à l’eau ça paraît et plein de petits poissons tout autour. J’y pense, ma caméra est étanche à l’eau pour 3 mètres, c’est le temps de la vérifier. Aussitôt dit, aussitôt fait! Vous pourrez voir le résultat, mais l’eau était encore un peu embrouillée due au frottage de la coque.
Ce soir, je suis invité à souper sur Entracte II et j’ai décidé de demeurer ici pour la nuit.

Très belle soirée avec un très bon souper. Nous avons réinventé le monde; ok, juste le Québec, mais toujours avec le plaisir de parler de la maison et d’espérer un monde meilleur.
Lever à 7h, baignade 7h01, maudit que ça du bien! eau cristalline, 5 bateaux dans la baie, une mer d’huile, personne dehors encore…

Déjeuner, un au revoir à Francine et Jean-Claude et je quitte direction Cléopâtra Marina où je pense sortir Nomade de l’eau jusqu’au printemps. Pour moi, cette vague de chaleur est trop désagréable. Après une ou deux semaines d’entretien sur le bateau, je devrais être de retour à la maison. C’est toujours plaisant de revenir à la maison. Enpassant, c’est aujourd’hui qu’Hailey notre petite-fille a 1 an. Bonne fête Hailey xxxx

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