Chronique 2013-13 du Capitaine: Bar, Stari Grad et Virpazar

Jeudi 2 mai 2013

Nous sommes partis avec l’intention de prendre l’autobus pour Stari Grad, ancienne ou vieille ville de Bar qui se trouve à 5 km du port. Bar elle-même est une ville bien ordinaire, sans attraits touristiques ou très peu. Stari Grad, par contre, a une longue histoire remontant à 800 avant Jésus-Christ. On finira par s’y rendre en taxi pour 5 euros. Très intéressant et nous y rencontrons 4 jeunes étudiants polonais qui profitent du congé des Travailleurs (3 semaines) et ils n’ont pas encore commencé à travailler, mais ils étaient bien sympatiques!

De là on décide de se rendre à Virpazar sur les rives du lac Zkadar qui se trouve entre l’Albanie et le Monténégro. Le gros attrait touristique ici est le lac qui est réputé pour être un refuge d’oiseaux, et abondamment peuplé de poissons. Content de l’avoir vu, mais je dirais sa réputation surfaite. On retourne à la marina ou le reste de la soirée sera relaxe. Demain, ce sera direction Budva à seulement 15 milles pour une journée.

Serge

Ajouts de Mado :

 

Bar a aussi été appelé Antivari par opposition à la ville italienne de Bari qui est sur la côte opposée de l’Adriatique. Quant à Stari Grad, c’est la ville la plus ancienne en Croatie, de même âge qu’Aristote. Pour ce qui est de Virpazar, c’est un village du sud du Monténégro, dans la municipalité de Bar. Il est situé sur les rives du lac de Skadar et une de ses activités économiques est la pêche. C’est un des arrêts de la ligne ferroviaire Belgrade-Bar.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Chronique 2013-12 du Capitaine: Arrivée à Bar et Ulcinj

Mercredi 1er mai 2013

Départ de Durres Albanie pour Bar Monténégro

Lever 5h30, il est 7h15et j’attends toujours notre agent pour pouvoir avoir la permission de partir, il était supposé être ici pour 7h. Finalement à 8h 08 je reçois la permission de quitter le port. Le pire dans tout ça, mis à part le pot-de-vin, est qu’ils se croient tous nécessaires et importants, pourtant…

En quittant le port, juste à côté, ils sont en train de construire le brise-lames d’une marina, nous a-t-on dit, ce qui ne peut-être qu’une bonne chose. Un deuxième port en Albanie avec douches, mais ils doivent aussi essayer de faciliter les formalités, mais j’applaudis quand même leurs efforts et je suis certain qu’ils vont continuer sur la voie de l’amélioration.

Durres disparaît tranquillement en cette journée légèrement brumeuse. Environ 11 heures de navigation, pas de vent encore, mais il se lèvera à l’approche du Monténégro. Au près serré, nous iront jusqu’à Ulcinj, première ville du Monténégro. En arrivant d’Albanie par la mer, nous ferlons les voiles. Un petit détour pour y jeter un  coup d’œil, un voilier à l’ancre, ça semble une jolie petite ville et propre, mais nous ne pouvons-nous y arrêter car ce n’est pas un port d’entrée. Il faut savoir nous devons obligatoirement nous arrêter premièrement dans un port d’entrée. Nous continuons pour Bar, notre destination et arrivons è 18h30. On s’amarre au quai des douanes. Ici, pas d’agent mais les papiers doivent être faits quand même. La douanière m’indique qu’en premier je dois aller voir le maître du port (Harbour Master, me dit-elle) avec des instructions style « tu sors de la marina et tu vas le trouver ». Ostie!! Une plus tard, je le trouve!  Personne  savait de quoi je parlais lorsque je demandais des infos et je ne voyais pas une bâtisse cachée derrière une autre. En plus, l’entrée était sur le côté mais ‘Harbour Master’ était écrit en gros. Par la suite, tout s’est bien passé. Si jamais quelqu’un d’autre a le même problème, le mot magique est « Capitania »!

Ensuite c’est la police du port suivie des douanes. Après tout ça, on peut déplacer le voilier dans la marina, mais à ce moment-là tout était fermé.  Le gardien de la marina qui ne parlait pas un mot d’anglais nous a fait signe de nous installer. Demain, je ferai les papiers. Nous avons de l’eau, électricité, douche mais pas de wifi. On va manger pour ensuite retourner au bateau, je télécharge les photos et dodo. Demain, je trouverai un café avec connexion Internet.

Serge

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chronique 2013-11 du Capitaine: Durres et Tirana

Lundi 29 avril 2013

Lever 5h30. Il fait frais ce matin mais tout va bien. Café, instruments, tout est en ordre, mais je dois télécharger les routes de l’Adriatique dans mon lecteur de cartes, un raymarine C-120 pour ceux que ça intéresse. Je dois attendre 7h00 pour les formalités de la marina et j’ai déjà mes papiers de sortie pour le port de Vlorë. Je devrai quand même les contacter sur le canal 12 lorsque je passerai devant. Disons que ce n’est pas toujours évident pour un bateau de plaisance de savoir quelles règles appliquer. Personnellement, je serais en faveur de règles universelles, même si sévères, mais pas de niaisage, on fait ce que nous avons à faire et ensuite on profite de notre temps, mais enfin…

Soixante-deux milles à faire aujourd’hui donc environ 12 heures de navigation et pas beaucoup de visites avant demain. Svein et moi ne sommes pas d’accord sur ce que nous aimerions aller visiter une fois à Durres. On a un bon 24h pour décider.

À l’approche, je contacte le maître du port ainsi que mon agent. J’ai la permission d’entrer dans le port et mon agent me confirme qu’il y aura quelqu’un pour nous attendre au port. Une fois accosté, j’invite l’agent à descendre sur le bateau car nous ne sommes  pas un cargo et le bateau est plus bas que le quai du port. Et la paperasse commenc e : mes enregistrements… ostie de Calice!! Je ne les ai pas, ils sont demeurés à la marina d’Orikum. Pourtant je leur avais demandé de me les donner à la marina et il m’avaient dit : « Une fois toute la paperasse faite on vous les donne », mais ils ont oublié ainsi que moi. Pas beaucoup d’options s’offrent à moi et je lui montre un scan du document, il pourra ainsi compléter ses différents formulaires. Comme j’ai dit, très peu d’options s’offrent à nous et nous sommes à 11 heures de bateau, taxi ou autobus d’Orikum, mais pas d’autobus à la marina. L’agent m’offre d’envoyer quelqu’un les chercher, les documents arriveraient donc demain matin pour un joli montant de 130 euros.  J’accepte.

Mardi 30 avril 2013

7h, je prends mon café dans le cockpit. Le courrier vient me remettre mes papiers du bateau et je lui demande à quelle heure il est revenu d’Orikum. Il me répond à 2 heures du matin. Au moins, je peux relaxer et j’irai à Tirana avec Svein aujourd’hui.

L’idée est d’y aller en autobus et de revenir en train. Les deux modes de transport m’intéressent, mais quel bordel!  L’autobus bouge à pas de tortue à cause du  trafic. Il y a de l’air climatisé parfois et jamais longtemps. Arrivés à Tirana, le chauffeur nous débarque on ne sait où, mais on finit par se retrouver.  Svein appelle Margarita pour lui demander si elle et Paul son mari, seraient intéressés à venir dîner avec nous. Elle finit par nous rappeler et on se donne rendez-vous dans un bar au centre-ville. De là elle nous fait visiter une partie de Tirana et nous allons rencontrer Paul qui a déjà commandé une salade, une assiette de poissons divers et une bouteille de vin. Excellent repas mais Paul doit partir car il enseigne en après-midi, mais Margarita va nous accompagner pour l’après-midi. Ce fut une courte visite de Tirana, mais combien intéressante! Merci à vous deux! Margarita vient nous reconduire à la gare de train qui se trouve juste à côté de l’université où elle enseigne. Les billets de train en notre possession, c’est le temps de quitter et de prendre le train. Aucune vitre est en bon état, elles ont toutes reçus des roches ou autre chose. On m’avait déjà parlé de ça mais c’est vraiment spécial!  Les fenêtres sont soit ouvertes, soit fermées. Je ne sais  pas quelle température il fait exactement mais il fait chaud et notre fenêtre est fermée! Si on me demande quel mode de transport  prendre, je dirais ni un ni l’autre.

De retour au bateau, il y a un bateau moteur juste derrière nous qui attend le camion-citerne. Disons qu’il consomme un peu plus que nous!

Ce soir on va aller manger sur le port et demain matin on espère quitter tôt pour BAR au Monténégro.

Au revoir l’Albanie! Pays à découvrir, beaucoup de pauvreté, mais à l’exception de toute la paperasse qui n’en finit jamais, les gens sont très gentils.

Serge

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chronique 2013-10 du Capitaine: Visite d’Appolonia et de Vlore

Samedi 27 avril 2013

Nous voilà en route pour Vlorë, l’idée étant de ne pas se rendre à Orikum se trouvant dans le fond de la baie, 7 milles pour y aller et milles pour y revenir. Même si Orikum est la seul marina d’Albanie, des marinas j’en ai vues beaucoup et ce n’est pas fini. Donc si on peut demeurer à Vlorë où on doit s’arrêter pour faire les papiers encore, on pourrait visiter la ville, se louer une auto et aller visiter les environs.

Le vent du sud le lève à notre arrivée à Vlorë. Nous qui en aurions aimé depuis notre départ de Préveza, en voici lorsque nous n’en voulons pas, pas grave. Nous entrons à Vlorë, quel merdier! Rien pour la plaisance, un vent fort, pas de place sinon à côté d’un gros traversier qui ne nous veut pas près de lui. Pourtant,  c’est là que nous nous amarrons car il n’y a rien d’autre. L’agent arrive et après discussion, c’est clair, il n’y a rien d’autre à Vlorë et en plus un autre traversier arrivera cette nuit. OK, c’est décidé, nous irons à Orikum pour les deux prochaines nuits. On reçoit la permission de quitter le port, direction Orikum, 7 milles au sud avec le vent dans le nez.

Nous voici à Orikum, il y a quelques bateaux, surtout des bateaux à moteur de plus de 50 pieds,  quelques voiliers et un voilier arborant le pavillon Albanais. Un couple parlant un bon anglais en est les propriétaires. Ils enseignent tous les deux à Tirana la capitale, elle en physique et lui en informatique. Ils se sont connus à Vancouver où ils se sont mariés. Lui a grandi à Vancouver mais est d’origine russe, tandis qu’elle a grandi ici en Albanie, a étudié aux États-Unis et aenseigné à Vancouver avant qu’ils décident d’emménager ici en Albanie. Vraiment un charmant couple avec qui nous partagerons un excellent repas.

Dimanche 28 avril 2013

Après le déjeuner et des recherches pour trouver une automobile, on se met d’accord avec notre agent de Vlorë. Il sera notre conducteur pour visiter la région.

Il se fait tard, je suis fatigué donc je ne parlerai pas beaucoup, si ce n’est pour vous dire que nous avons passé une très belle journée avec la visite du site archéologique d’Apollonia, suivie de la visite du seul monastère orthodoxe en Albanie, celui d’Ardenica et pour finir la visite de la ville de Berat avec ses maisons aux milles fenêtres et son château juché tout en haut de la ville.

Nous devrions quitter demain matin pour Durres, mais avant de vous quitter j’aimerais vous dire que les chemins qui mènent à Berat déclassent Montréal pour la piètre qualité de la chaussée!

Serge

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chronique 2013-9 du Capitaine: Sarande, Gjirokastër, Butrint et Palermo

Mercredi 24 avril 2013

Nous approchons de Sarande. Je contacte Agim, l’agent que j’avais contacté pour me représenter, car en Albanie pour les formalités on doit être représenté par un agent. Au moins pas de police de port, ni douanier, ni fonctionnaire de passeport, mais on doit payer pour ce service obligatoire, exactement combien je ne sais pas. En bout de ligne, c’est 40 euros pour les formalités et ensuite 10 euros par jour pour un bateau de moins de 12 mètres. Si tu restes une seule journée ¸ça devient un peu plus dispendieux, sinon c’est très raisonnable comme les prix de l’Albanie en général, vraiment pas cher.

 Je suis en approche. Agim me confirme qu’il est sur le quai à m’attendre avec une douanière. Une fois l’amarrage complété et les salutations faites, je lui remets les papiers du bateau ainsi que nos passeports et il nous quitte. Nous devons demeurer bien sagement dans le bateau jusqu’à son retour. Aucun problème comme vous pouvez vous en doutez, plein de choses à faire pour tout ranger sur le bateau et être prêts pour aller visiter Sarande. Quinze minutes plus tard, Agim revient seul et me remet la documentation ainsi que nos passeports et ça sera 60 euros pour 2 jours, eau et électricité fournies. Ensuite une petite marche sur le chemin qui suit le bord de l’eau, un arrêt pour prendre une bouchée et une bière albanaise.

 On continue notre exploration, une boutique Vodafone, je m’achète téléphone et clé USB avec du temps approprié pour l’Albanie, le tout pour moins de 35 euros, on n’est pas au Québec. J’ai commencé cette pratique dans le sud de la France car j’étais tanné de courir les WIFI et encore il faut les trouver, il faut être à portée. Oui, il y en a beaucoup mais pas toujours, tellement plus facile pour parler à ma blonde, pour lui envoyer photos et chroniques. J’ai donc  pris l’habitude d’avoir téléphone et clé USB pour Internet à chaque pays que j’arrête. Ce soir, ce sera un restaurant que j’ai adoré lors de mon passage l’an dernier : un demi litre de vin, patate frites, poisson avec entrée d’aubergines pour environ 10 euros. Je retourne au bateau pour aller dire bonjour à mon amoureuse et essayer de comprendre ce qui se passe car j’ai reçu un SMS me disant qu’elle serait opérée en août ou septembre. Résultat : il y a une complication avec son opération à l’estomac de l’an passé et elle doit être réopérée. La date n’est pas encore fixée mais le médecin lui a dit août ou septembre. Je devrai donc changer mes plans de voyage, je laisserai probablement le bateau à Barri ou Brindisi en Italie au lieu de Kalamata en Grèce, mais je travaillerai les détails en temps et lieu.

Jeudi 25 avril 2013

Ce matin, je loue une auto et nous allons visiter Gjirokastër. Très impressionnant comme structure et un intéressant château, mais disons que ça manque un peu d’entretien. Sur le retour on fait un arrêt à l’œil bleu (Blue Eye – Syri I Kalter), une eau cristalline bleue, verte qui sort de la terre pour approvisionner la rivière. Selon le Petit Futé, autrefois cette zone était réservée à l’élite du parti communiste qui venait y chasser et pêcher; elle était donc interdite au commun des Albanais. Ensuite, nous prenons la route pour Butrint que j’ai visité l’an dernier mais que Svein aimerait bien voir. Après Butrint on prend le bac à câble pour traverser la rivière et aller visiter quelques petits villages de l’autre côté. On se croirait au Moyen Âge : chevaux, vaches, cochons, moutons et chèvres, sur la route, dans les villages, parfois des bergers et même une bergère, parfois laissés à eux-mêmes, mais ils ont presque tous des cellulaires à l’oreille. Retour à Sarande, je remets l’auto à l’agence, je leur donne la clé et le gars me dit merci et au revoir. Je lui demande s’il veut aller vérifier l’auto et l’essence. Non, tout est beau, merci encore et bye bye.

Nous allons souper et au retour faisons des achats pour le déjeuner du lendemain. Au bateau, je télécharge nos photos, les renomme, les compresse et les envoie.

26 avril 2013

Donc ce matin je dois déplacer Nomade car un bateau de croisière mouille dans le port et ils ont besoin de ma place à quai pour faire descendre les gens dudit navire. Il est 9h, mon agent arrive, me donne deux listes d’équipage en Albanais et me dit que ça me facilitera la vie dans les autres ports. Quelques minutes plus tard, le douanier arrive, me donne un papier de sortie et attend que je quitte.

Direction Palermo pour une nuit à l’ancre. Il y a un château (le château d’Ali Pacha)  que j’aimerais visiter. Temps très calme, encore au moteur . On entre dans la baie de Palermo, une auto arrive, un homme en sort et commence à gesticuler. Il semble vouloir nous dire de foutre le camp de là. Je veux comprendre et je m’approche encore plus. J’essaie de lui faire comprendre que nous voulons visiter le Château mais il ne veut rien savoir et continue à nous faire signe de partir. Est-ce dû à la base navale sous-marine pas loin? Peut-être, mais nous quittons direction Ximare ou Himare qui est seulement à 4 milles plus loin.

Dans la baie de Ximare, très belle et grande plage, un village et un quai où est amarré un bateau de pêche. Nous nous accostons et un jeune pêcheur qui parle anglais nous aide à trouver la police du port qui prend mes papiers, me remet nos passeports et nous dit de récupérer les autres papiers à notre départ. Il dit que nous pouvons demeurer au quai pour la nuit. Nous en profitons pour aller marcher au village. Nous trouvons une personne intéressée à nous prendre dans son jeep pour aller visiter la vieille ville de Ximare et ensuite nous amener à Palermo pour visiter le château pour 1,000 Lek.

De retour au bateau, je m’installe pour transférer les photos, les renommer et voir si je peux parler à Mado, mais les bateaux de pêche commencent à arriver et on les entend s’obstiner avec le policier. Nous prenons de précieuses places pour eux au quai. Au bout d’un certain temps, nous décidons d’aller à l’ancre et de leur laisser la place.

Ce sera en annexe que nous irons souper. Au retour, fatigué, je me couche tôt. Le matin, on lève l’ancre, on revient au quai pour récupérer les papiers, mais pas de police en vue. Nous irons donc déjeuner au village et au retour un policier différent  passe le premier 5 minutes à me dire qu’il ne parle que l’Albanais. Il passe ensuite au moins dix minutes à chercher nos papiers et après un autre dix minutes à me les remettre. Bon débarras!

En route pour Vlore et pas plus de vent.

Arrivée en Albanie

Mon Capitaine est enfin arrivé en Albanie et mon retraité adoré n’avait pas le temps pour pondre une chronique (ça se peut-tu manquer de temps de même!!!!), mais il nous offre quelques dernières photos de Corfu en Grèce et ses premières prises de vue du « pays des aigles » (surnom de l’Albanie). Ce pays dresse une frontière naturelle entre l’Orient et le cœur du continent européen.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chronique 2012-29 du Capitaine: Corfu en Grèce

Petite croisière de 4 heures à peine de Sarandë Albanie à Gouvia sur Corfu en Grèce. Pour quitter l’Albanie on doit s’assurer que tous les papiers sont faits. Les douaniers viennent au quai te regarder partir, réflexe de l’ancienne dictature, j’imagine. Somme toute, je suis très content d’avoir fait ce petit détour et j’ai déjà hâte à l’an prochain pour avoir un meilleur aperçu des Balkans.

Me voici donc à quelques milles de Corfu où je pensais pouvoir faire tous mes besoins administratifs. Erreur, le bureau de police du port venait de fermer et n’ouvrira pas avant 9 heures demain matin et les douanes que je dois aller voir, car j’arrive de l’Albanie, sont à Corfu, donc au lieu de demeurer à cette marina qui est très bien quand même je vais faire le saut à Corfu même demain après avoir vu le policier du port.

J’aime déjà les paysages que je vois et j’ai bien hâte d’en voir plus, mais le retour approche, la chaleur est étouffante.
Voici mes dernières photos.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chronique 2012-27 du Capitaine: Sarandë (Albanie)

Nous sommes lundi 9 juillet, je suis en route pour… ok pour le moment c’est Ormos Ammou sur l’île grecque d’Orthoni, mais lorsque je suis parti ce matin, ma destination était Ciro soit un peu moins de 20 milles au Nord de Crotone. J’ai ensuite penché pour aller directement à Santa Maria di Leuca, et puis je me suis dit pourquoi pas, je m’en vais en Grèce! Ça me travaillait depuis quelque temps, mais je n’étais pas encore décidé, je n’ai pas à bord de guide nautique de la Grèce, mais Mado m’en a envoyé des photocopies d’endroits qui me permettraient d’aller rejoindre le voilier Madyca. Oui, j’ai parlé sur Skype avec Vanessa, la conjointe de Jean-Louis qui navigue dans ce coin-là présentement. Pour ceux qui ne savent pas, ma première rencontre avec Madyca c’était à Saida au Maroc à l’hiver 2009.

L’endroit (i.e. Grèce) semble idéal pour la voile et la baignade et en plus je pourrais probablement y laisser Nomade pour l’hiver. Il y a un aéroport pas loin et c’est quand même un bon endroit pour repartir le printemps prochain et remonter l’Adriatique. Seule anicroche : mise à part le guide, je dois avoir une attestation d’assurance en anglais et j’en ai deux : une en français et une en Italien. J’ai fait la demande en fin de semaine dernière et j’espère bien la recevoir en arrivant.

Ah oui, je disais pour le moment c’est Ormos Ammou, mais il y a aussi l’Albanie qui me chicotte, et une fois à Ormos Ammou il n’y aurait plus que 30 milles qui me séparerait de Sarandë en Albanie et depuis que je veux aller y jeter un coup d’œil, je vais probablement y faire un saut avant de passer aux douanes grecques à Corfu. De cette façon, en plus je mettrais mon compteur à zéro pour ce qui est des pays du Schengen car je ne peux pas demeurer plus de 18 mois dans l’espace européen sans devoir payer des taxes d’importation du bateau. De cette façon, je me laisse plus de jeu.

Autre petit problème : je vais devoir m’acheter une nouvelle clé 3G pour Internet à moins que le Wifi soit miraculeux, ce que je doute, et un cellulaire grec. Là, je commence à avoir une belle collection 

La nuit a plus tôt bien été, mise à part l’humidité. La dernière fois que j’ai vu autant d’humidité c’était sur les bancs de Terre-Neuve en 2008. Cette nuit, l’eau dégoûtait sur moi du dodger et du bimini, mais j’ai quand même réussi à bien dormir par coup de 15 minutes cette fois ci. Donc une bonne nuit de sommeil et l’arrivée à l’île d’Orthoni à 8h00 du matin. Cet endroit est reconnu comme une place pour les voiliers pour s’arrêter et donner une chance à l’équipage de se reposer avant de continuer pour Corfu où les papiers d’entrée sont normalement faits. Mais, je ne suis pas fatigué, qu’est-ce que je fais? Après avoir fait le tour de la baie, je me dis que je n’ai rien à faire ici, je m’en vais à Sarandë en Albanie et lorsque je partirai de Sarandë ce sera pour Corfu. Me voilà à environ 2 heures 30 minutes de Sarandë, mer calme et la chaleur est revenue.

Il ni a pas de Marina ici, mais je m’en y attendais. La réception fut très cordiale et vu qu’ici à Sarandë on doit passer par un agent pour faire les douanes et autres papiers, j’ai eu la chance de faire affaire avec celui que l’on m’avait recommandé, Agim Zholi, que j’avais essayé de contacter 2 heures avant mon arrivée, mais il semble que je ne puisse faire d’appel interurbain de mon téléphone maintenant que j’ai quitté la Sicile. Un autre téléphone? On verra si ce n’est pas cette année ce sera l’an prochain j’imagine.
Cinquante euros pour l’agent, pas mal cher mais j’avais lu 60. Soyons positif! Dix euros sauvés incluant le port pour ce soir. Ensuite, ce sera 10 euros par jour, l’eau et l’électricité incluses, par contre j’ai dû me faire une connexion car leur boîte électrique est différente de ce que J’ai rencontré à date, mais pas de douche et autre plaisantes petites choses. Quand même pas pire pour un pays que la plupart des gens semblent fuir comme la peste. J’ai déjà fait des arrangements pour une visite de Butrint en auto demain, J’aurais aussi pu le faire en autobus, mais je voulais l’opportunité de pouvoir jaser avec le chauffeur et apprendre à connaître un peu l’Albanie. Quelques restaurants m’ont été recommandés. J’oubliais, il y a le Wifi gratuit et ça fonctionne du bateau, mais ça c’est par l’agent. J’ai bien hâte d’aller visiter, je pense demeurer ici quelques jours avant de repartir pour la Grèce.

Première impression de Sarandë : port commercial mais propre et pour les traversiers, non pour les navires de marchandise, À l’exception de deux bars sur les plages en arrivant qui ont du disco à tue-tête mais qu’une fois dans le port on n’entend plus, c’est assez calme.

Une ville de béton avec plein de blocs appartements de 5-15 étages, mais aussi beaucoup de constructions commencées et arrêtées. La crise les a frappés ici aussi. Les gens ne sont pas riches, ça se voit, mais semblent très gentils. Je me suis fait recommander un restaurant « typiquement albanais », je vous en redonne des nouvelles. Ici ce n’est pas l’euro mais la Leke, pas certain pour le taux de change mais on verra bien. Nous sommes 4 voiliers dans le port, 3 Italiens et moi.

J’arrive de souper, excellent et pas cher, vraiment pas cher. Je le recommanderais n’importe quand. Le Wifi est trop faible à l’intérieur du bateau, je vais devoir sortir pour me connecter mais il y a des MARINGOUINS dehors. Je vais m’arroser d’anti-moustiques, on verra bien.

Demain, 8 heures visite en auto de Butrint (ancienne ville et théâtre du IV et III siècle avant Jésus-Christ). J’ai un chauffeur qui me coûte 30 euros pour la visite.

Ce diaporama nécessite JavaScript.