Depuis quelques jours, je me lève plus tôt le matin afin d’être
fin prête pour mon premier rendez-vous de la journée : celui que le Réseau
du Capitaine (http://www.lereseauducapitaine.qc.ca)
donne aux navigateurs entre 7h00 et 7h30, soit ceux qui se dirigent
présentement vers les Açores.
Depuis quelques matins, mes
espoirs s’effritent et mon humeur devient massacrante à mesure que la
demi-heure s’égraine puisque Nomade II n’y apparaît jamais. J’entends toujours
les mêmes bateaux mais pas lui. Je me sens jaunir à vue d’œil…
Flûte et reflûte!! Qu’ai-je donc appris durant toutes ces
années? Où est tout ce savoir d’expérience? Enfoui très loin dans mon crâne?
Toutes ces années de formation en intervention n’ont rien laissé de tangible en
moi?
C’est le cœur, docteur, vous comprenez? C’est là que ça bloque,
ou plutôt que ça cherche à sortir de toutes les façons, sous toutes les formes.
Vous savez, ce petit je-ne-sais-quoi qui se tient toujours sur mon épaule (la
droite, de préférence), m’empêchant de me consacrer totalement au boulot.
Toujours dans le présent mais tellement ailleurs. Que ce serait chic d’avoir le
don d’ubiquité et de performer partout!
Je suis ici, c’est vrai, toujours dans la retenue des choses, des
émotions, à doser ce que je dois dire, je peux dire, à soliloquer la mesure de
ce qui doit sortir ou non. Cela ramène de façon foudroyante à l’essentiel dans
la vie.
Qu’avons-nous encore au menu aujourd’hui ? Passer au travers
la liste du matériel scolaire accumulé en prévision de notre examinateur institutionnel
(bah, la visite n’est prévue qu’en janvier 2009); prendre rendez-vous avec ma
dermatologue tellement je suis à la veille de décaper les chaises avec ma peau
(bah, je ne réussirai pas à avoir un rendez-vous avant un an de toute façon);
me mettre sérieusement à l’écriture de l’atelier d’intégration que je donnerai
pour les nouveaux chargés de cours (bah, un jour de plus ou de moins à
farnienter); trouver l’énergie pour aller faire un peu d’aérobie, histoire de
tenter de faire fondre ce cadeau graisseux que m’a fait la venue de cette chère
ménopause (sans commentaire…).
Gnan, gnan…. L’essentiel…
Je sais tellement où il se trouve mais certains jours, on dirait que j’ai
oublié tout ce que les absences m’ont appris dans la vie et je me mets à jaunir…
Heureusement, il existe des gens, tout comme cette chère
Anik de l’autre côté de l’Atlantique, pour partager les coups de blues. C’est
elle qui m’a envoyé la pensée de Félix. Merci, ma belle J On se sent moins seul
et plus signifiant.
Bientôt l’heure du lunch. Je me sens ragaillardie 🙂